Pour l’occasion, l’emblématique association sportive de la ville avait convié ses adhérents pour une retransmission dans son club house. Peu nombreux, maquillés aux couleurs bleu-blanc-rouge pour certains, encore vêtus des maillots de l’équipe marocaine pour d’autres, ils étaient une quinzaine à avoir répondu présents.
Au coup d’envoi, les regards se braquent tous vers l’écran géant, dans une ambiance sereine. Les phases de jeu s’enchaînent. Et tout au long de la rencontre, les sempiternels “Alleeezzz, mais vas-y!”, lâchés avec une crispation certaine, fusent de part et d’autre à chaque ébauche d’occasion devant le but adverse. Sans oublier les “rholala, mais nooon…”, pour chaque passe manquée. Ni les évidents “hop hop hop…” de soulagement, à chaque frappe anglaise déviée par Hugo Lloris. Ou les invectives plus ou moins de bonne foi en direction de l’arbitre: “Ah, là tu siffles hein…!”. Et évidemment des “mais nooonnn” au moment du penalty et de l’égalisation anglaise.
Puis vient le second but des bleus, annoncé quelques secondes avant dans l’assemblée, léger décalage des images oblige… “Giroud, ça fait 75 ans qu’il est là, et il marque encore…!” plaisantait-on dans l’assemblée. Joie de courte durée avant la nouvelle faute française dans la surface, et… Le soulagement à nouveau. Ascenseur émotionnel quand tu nous tiens… Avant que le coup de sifflet final libérateur ne retentisse.