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Conseil de la santé : « Plus de connaissances sur les troubles de l’alimentation sont nécessaires »

Les professionnels de la santé ont trop peu de connaissances sur les troubles alimentaires, ce qui rend leur détection précoce difficile. La reconnaissance et le traitement rapides des troubles alimentaires sont pourtant indispensables, car le pronostic est alors plus favorable, indique le Conseil de santé dans ses « Conseils pour la prévention et le traitement précoce des troubles alimentaires ».

Le Conseil note toutes sortes de goulots d’étranglement dans la prise en charge des patients souffrant de troubles de l’alimentation anorexie mentale, boulimie nerveuse, trouble de l’hyperphagie boulimique et trouble de l’apport alimentaire évitant/restrictif (ARFID) – généralement des jeunes femmes âgées de 15 à 30 ans, tandis qu’Arfid survient plus au (très) jeune âge. Au manque de connaissances des professionnels de santé en soins primaires et secondaires, des parents et de la société s’ajoutent de longues listes d’attente et une offre de soins fragmentée. Les médecins généralistes et les médecins de la jeunesse déclarent également qu’ils ne sont pas bien informés sur les soins proposés et ne savent donc pas vers quels prestataires de soins orienter les jeunes avec un trouble du comportement alimentaire. Il y a aussi selon le Conseil de la santé aucun aperçu de l’étendue et de la gravité des troubles alimentaires, car il n’y a plus de système d’enregistrement national depuis l’introduction de la loi sur la jeunesse, qui devrait donc être réintroduite.

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Le conseil préconise une approche nationale et uniforme, qui peut être mise en œuvre au niveau municipal ou régional. Une partie essentielle de celle-ci est « une infrastructure de connaissances pour la formation et la coopération suprarégionale ».

Force mentale

Le Conseil a dressé un inventaire des traitements efficaces pour un trouble (débutant) de l’alimentation. En plus des “interventions et thérapies familiales”, celles-ci incluent des interventions basées sur la dissonance et la thérapie cognitivo-comportementale, dans lesquelles les jeunes (15 ans et plus) apprennent à contourner les croyances irréalistes et à se fixer des objectifs réalisables. Mais il existe également des formes de thérapie cognitivo-comportementale qui se concentrent sur les problèmes sous-jacents qui influencent le développement ou le maintien du trouble.

Le Conseil recommande que la prévention se concentre principalement sur l’augmentation de la résilience mentale des jeunes, entre autres en améliorant leur confiance en soi et en leur apprenant à gérer les médias (sociaux) de manière responsable et critique. Il est important que les jeunes eux-mêmes se rendent compte en temps utile qu’ils sont malades et que leur environnement s’en aperçoive plus rapidement. Un bon instrument de dépistage est nécessaire pour une détection précoce. Il y a aussi un gain à faire avec une offre de traitement à bas seuil, qui doit commencer immédiatement. Cela évite que les plaintes ne s’aggravent et contribue à réduire le temps d’attente pour un traitement spécialisé ou même à rendre un tel traitement superflu. En général, ce qui suit s’applique : les soins de haute qualité pour les enfants et les jeunes souffrant d’un trouble de l’alimentation doivent être une combinaison de soins à domicile, de soins axés sur la communauté et de soins ambulatoires intensifs dans un centre spécialisé.

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Beaucoup de questions

Les troubles alimentaires sont souvent des troubles psychiatriques graves, ce qui rend d’autant plus surprenant que de nombreuses questions restent ouvertes. Par exemple, on en sait trop peu sur le traitement de la multi- et des comorbidités (dépression, troubles anxieux, autisme), selon le Conseil de la santé. Autres questions urgentes : comment améliorer la reconnaissance précoce des problèmes de troubles alimentaires par les parents et le réseau autour d’un enfant ou d’un jeune ? Quels facteurs de risque jouent un rôle important à quelle étape de la vie dans le développement et l’évolution des troubles alimentaires ? Et aussi : quelle est la fiabilité, la validité et la spécificité des instruments de dépistage actuels pour la détection précoce des troubles alimentaires chez les enfants et les jeunes ?



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