Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 20h30•Modifié aujourd’hui, 20:57
Depuis début 2021, 25 journalistes indépendants ont reçu CCTV, un bouton d’urgence ou les deux en raison de menaces sur leur adresse. La plateforme PersVeilig confirme les rapports suivants dans fidélité.
Le journal a demandé ces chiffres en réponse à une vidéo que Forum pour la démocratie a publié hier. Dans ce document, le député Gideon van Meijeren a attaqué la journaliste de SBS Merel Ek avec une caméra rotative. Dans la vidéo, le député FvD qualifie Ek de “journaliste des égouts”. Bien qu’Ek précise qu’elle ne souhaite pas participer à la vidéo, le tournage continue.
Selon PersVeilig, ce type d’intimidation conduit à une menace pour les journalistes. “Si des dirigeants comme des politiciens font quelque chose comme ça, les supporters commenceront à frapper, en ligne alors”, déclare Peter ter Velde, chef de projet de PersVeilig.
“Métier vulnérable”
PersVeilig a été fondée en 2019 par l’Association néerlandaise des journalistes, l’Association des rédacteurs en chef, la police et le ministère public. “Après le meurtre de Derk Wiersum, le journalisme était considéré comme une profession vulnérable”, explique Ter Velde.
La plateforme travaille sur la sécurité des journalistes indépendants depuis janvier 2021. Les journalistes qui sont employés doivent contacter leur rédacteur en chef pour cela. Le nombre de journalistes protégés est donc probablement supérieur à 25, selon Ter Velde.
Partager des adresses
“Vous pouvez souvent régler l’horloge dans la bonne direction”, déclare Ter Velde à propos des menaces en ligne et de l’intimidation des journalistes. Selon lui, lorsqu’ils écrivent sur le FvD, le PVV ou le corona, cela conduit souvent à un flot de menaces sur les réseaux sociaux.
Dans presque tous les cas, les menaces en ligne subsistent, mais ce compromis, dit-il, est difficile à faire. Par exemple, il arrive souvent que les gens partagent les coordonnées des journalistes via les médias sociaux, ou recherchent cela, dit-il. “Ensuite, ça rentre dans la sphère privée pour qu’on en fasse quelque chose.”
Les conséquences des menaces contre les journalistes sont énormes. “Je n’ai pas de chiffres, mais je connais des journalistes qui ont arrêté parce qu’ils n’en pouvaient plus, des journalistes qui sont devenus plus prudents, des journalistes qui évitent certains sujets et des journalistes qui se plaignent du SSPT”, explique Ter Velde.
La sécurité par caméra et un bouton d’urgence ne sont pas vraiment une solution, admet-il, mais il ne voit pas d’alternative pour le moment. Suite à la vidéo FvD, la NVJ enquête sur la possibilité d’une action en justice. Ter Velde craint seulement que cela n’ait aucun sens. “Je n’y vois rien de criminel.”