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25 films pour le 25 avril

25 films pour le 25 avril

2023-04-24 14:47:53

(Adnkronos/Cinematografo.it) – Des chefs-d’œuvre qui ont marqué l’histoire du cinéma aux œuvres courageuses qui relisent les pages les plus dramatiques de notre passé : Rossellini, Bertolucci, Scola, Taviani et d’autres, pour célébrer le jour de la Libération en 25 filmsénumérés ci-dessous par ordre chronologique.

Rome ville ouverte” de Roberto Rossellini (1945)

Sans oublier : le film-symbole d’une nation, l’emblème du néoréalisme, un jalon du cinéma de tous les temps, tourné quelques mois après la libération de Rome et en pleine guerre. A l’origine du personnage d’Aldo Fabrizi, la figure de don Giuseppe Morosini, tué par les nazis en 1944. Dans le cri d’Anna Magnani, la douleur d’un peuple.

Le soleil se lève encore” d’Aldo Vergano (1946)

Financé par l’Associazione Nazionale Partigiani d’Italia et écrit, entre autres, par Guido Aristarco, Giuseppe De Santis et Carlo Lizzani (également acteurs, avec Gillo Pontecorvo), il peut être considéré comme le “film officiel” du CLN : entre mélodrame et politique de lutte, du 8 septembre 1943 à l’insurrection de Milan, il raconte la résistance partisane avec raison et sentiment.

Soyez violent” de Valerio Zurlini (1959)

Un Mélo rebelle, poignant jusqu’au déchirement, qui situe une histoire d’amour scandaleuse (une veuve de guerre mûre et un rejeton bourgeois ennuyé) entre la chute du fascisme et l’armistice : « La guerre est finie et nous l’avons perdue : quoi l’important est d’en sortir vivant ». Est-il temps de s’aimer sous les bombes, en attendant la paix ? Peut être pas.

Général Della Rovere” de Roberto Rossellini (1959)

L’un des premiers films avec lequel le cinéma italien revient pour parler des événements de guerre et de la résistance antifasciste (sujets tabous dans l’après-guerre) avec un Vittorio De Sica qui, typiquement italien, comme un scélérat comme beaucoup d’autres et se rachète en se découvrir en héros : une autre Italie est possible . Leone d’Oro ex-aequo avec La Grande Guerre, contre la rhétorique militaire : la droite a beaucoup argumenté.

Le bossu” de Carlo Lizzani (1960)

De l’histoire vraie de Giuseppe Albano, partisan de Quarticciolo, une combinaison intéressante d’esprit néoréaliste et de modules spectaculaires : une histoire aussi romantique (bien menée par l’oubliée Anna Maria Ferrero) et naturellement destinée à mal finir, sur fond populaire des faubourgs romains assiégés par les nazis (Pier Paolo Pasolini est également au casting).

La longue nuit de ’43” de Florestano Vancini (1960)

D’après l’histoire de Giorgio Bassani, une première œuvre éblouissante qui a le courage d’affronter la cruauté quotidienne du fascisme provincial. Avec une fin contemporaine, dans les mois du gouvernement Tambroni, qui s’accommode des submergés (les victimes du régime et de la guerre) et des sauvés (mais aussi des transformistes), dans la mémoire de ceux qui se sont battus pour la paix .

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une vie difficile” de Dino Risi (1961)

Le chef-d’œuvre du réalisateur, du protagoniste (Alberto Sordi) et du scénariste (Rodolfo Sonego, qui s’est beaucoup investi) : le roman d’une nation en devenir, l’épopée d’un partisan trahi par une paix qui n’est pas comme lui imaginé, l’histoire de la gauche déçue du nouveau parcours. Plein de séquences inoubliables. Palmiro Togliatti l’aimait beaucoup.

Tir aux pigeons” de Giuliano Montaldo (1961)

Alors que le cinéma italien commençait à raconter l’histoire de la Résistance, Montaldo commençait « du mauvais côté » : du roman de Giose Rimanelli, sombre passage à l’âge adulte sur ceux qui cherchaient la « belle mort » à Salò. Le public l’ignore, les critiques sont froides : il faut pourtant un certain courage pour parler des Italiens, violents, lâches mais aussi désabusés, qui ont fait ce choix.

Les quatre jours de Naples” de Nanni Loy (1962)

Le plus beau et le plus important des films du réalisateur : une extraordinaire tragédie populaire qui met en jeu le sketch et les éléments brechtiens, la chronique historique et le pathétique des scènes mères. Récitée anonymement en hommage à la population, dédiée à Gennarino Capuozzo, l’enfant mort lors de l’insurrection qui a libéré la ville.

La fille de Bube” de Luigi Comencini (1963)

Du roman de Carlo Cassola, l’histoire d’amour entre une fille (Claudia Cardinale, pour la première fois non doublée) et un partisan (George Chakiris, Oscar pendant quelques mois). De son côté, contre la fureur et l’extrémisme de l’Italie post-Libération, et toujours profondément antifasciste dans le regard et la passion.

Le terroriste” de Gianfranco De Bosio (1963)

Créé par la coopérative d’Ermanno Olmi et Tullio Kezich, une première œuvre sombre qui rappelle les jours les plus dramatiques de la Résistance vénitienne. On le qualifierait aujourd’hui d’indie, à l’époque un exemple de cinéma politique et de résistance, en équilibre entre de longues discussions et des moments de tension, qui a frappé par sa rigueur idéologique et sa sécheresse narrative.

La femme dans la résistance” de Liliana Cavani (1965)

Documentaire réalisé par la RAI vingt ans après le 25 avril, réalisé par la réalisatrice avant ses débuts dans le long métrage (Francesco d’Assise), est une enquête journalistique qui a le mérite de donner la parole à des courses relais, des partisans, des responsables politiques qui avaient un rôle décisif dans la lutte de libération. Témoigner et exciter, célébrer et émouvoir.

Les sept frères cerfsde Gianni Puccini (1968)

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C’est vrai, le thème domine tout, d’ailleurs le massacre d’Agostino, Aldo, Antenore, Ettore, Ferdinando, Gelindo et Ovidio, paysans de la région de Reggio, catholiques et antifascistes, est imprimé dans l’imaginaire populaire (encore aujourd’hui leur foyer c’est un site sacré des célébrations du 25 avril). Et le film, peut-être, est un peu trop timide et scolaire, mais le témoignage en vaut la peine, et comment.

Jeunesse, jeunesse” de Franco Rossi (1969)

Notre Jules et Jim, l’un des chefs-d’œuvre les plus méconnus et secrets du cinéma italien : entre évocations d’Antonioni et prémonitions du Finzi-Contini de De Sica, de la province sous le régime à la fuite pour la liberté, un bildungsroman déchirant sur l’antifascisme comme chemin vers la maturité et sur les conséquences de la guerre dans la vie privée.

Nous nous étions tant aimés” d’Ettore Scola (1974)

L’un des chefs-d’œuvre de tout le cinéma italien, un monument qui s’améliore avec le temps. Récit d’une courte amitié qui vaut toute une vie (trois partisans qui se connaissent dans les montagnes : “La paix nous a divisés”), une allégorie de la gauche au comble de l’amour (Stefania Sandrelli quintessence de l’Italie), un condensé d’un saison qui disparaît avec le travail d’un madonnaro.

Le dernier jour d’école avant les vacances de Noël” de Gian Vittorio Baldi (1975)

Cinéma indépendant, de frontière et de combat (capture directe, photographie sale), enterré par le temps : trois républicains prennent en otage les passagers d’un bus et les tuent cruellement, les accusant de trahison. Métaphorique effrontée, douloureuse dans toute sa fragilité, puissante malgré le système didactique.

Libre mon amour !” de Mauro Bolognini (1975)

Une œuvre “maudite” (tournée en 1973, contrée par la censure et sortie deux ans plus tard) pourtant l’une des plus sincères, empathiques, réussies du réalisateur. Dominé par le meilleur cardinal de tous les temps, portrait d’un anarchiste irréductible, qui dépasse vingt ans, aide la Résistance, fête le 25 avril mais ne supporte pas le contrecoup du pire passé.

Agnès va mourir” de Giuliano Montaldo (1976)

Du roman de Renata Viganò, un condensé de la Résistance qui s’attarde sur un personnage plus singulier que rare, d’une dimension presque mythologique (maternelle et volontaire, Ingrid Thulin en pleine forme) : c’est elle qui caractérise l’histoire, à restaurer quelque chose qui appartient aux valeurs ancestrales d’une terre et à la passion civile d’une saison.

XXe siècle” de Bernardo Bertolucci (1976)

Le plus épique de nos films, le plus extrême des classiques, le plus politique des mélodrames : non pas une fable sur l’Italie unie mais un roman profondément régional, une saga somptueuse qui mêle communisme et Hollywood : de la mort de Verdi à la Libération , avec des drapeaux rouges annonçant un nouveau monde (qui reste une promesse non tenue).

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La nuit de San Lorenzo” de Paolo et Vittorio Taviani (1982)

Peut-être le film des frères le plus aimé du public. Au centre se trouve le massacre de San Miniato de 1944, attribué aux fascistes nazis et causé accidentellement par les Américains. Mais ce qui compte, c’est le regard des pauvres gens, admirable synthèse entre emphase et mémoire, intimité et réalisme, chœur et solitude, repensée épique et lyrisme poignant.

Nuits et brumes” de Marco Tullio Giordana (1984)

Du roman de Carlo Castellaneta, un scénario de qualité cinématographique à Milan déchiré par la guerre civile. Décadent au point d’être fantomatique, descendu dans l’abîme parfois halluciné plutôt qu’hallucinant, il met en scène le 25 avril du côté des vaincus : Umberto Orsini magistral pour donner vie au fasciste républicain voté pour mourir.

Les petits maîtres” de Daniele Luchetti (1999)

Pas le meilleur du réalisateur, le roman de Luigi Meneghello se traduit par le récit douloureux et mélancolique d’une expérience destinée à bouleverser la vie : le choix partisan d’un petit groupe d’étudiants universitaires du Parti Action qui se heurte à des représailles, des rafles, des fusillades, des humiliations, des souffrances.

L’homme qui viendra” de Giorgio Rights (2010)

Le massacre de Marzabotto (c’est-à-dire le massacre de Monte Sole, une rafle qui a entraîné la mort d’environ 1830 personnes) rendu sans rhétorique ni sentimentalisme dans un drame rigoureux, civil, sévère, touchant d’origine olmienne : la pureté morale, la modestie de la douleur, le mal comme corruption abstraite de l’homme, le miracle de la vie malgré la mort.

Une affaire privée” de Paolo et Vittorio Taviani (2019)

Le temps a été un gentleman avec Beppe Fenoglio, celui qui a le mieux raconté la Résistance, retravaillant sa propre expérience à travers un langage éclaté et polyphonique. Du roman partisan par excellence, en attendant le printemps de la beauté, un va-et-vient fantomatique entre passé et présent enveloppé de brouillard, traversé de sang.

Bella ciao – Pour la liberté” de Giulia Japanese (2021)

Documentaire précieux et surprenant, qui remonte aux racines d’une chanson à la genèse mystérieuse, et qui est devenue à un moment donné l’hymne des partisans, se réinventant ces derniers temps comme une chanson de lutte pour les nouvelles générations du monde entier ( aussi grâce à La maison du papier).

(en collaboration avec Cinematografo.it)



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