2024-01-04 03:10:44
Nous avons terminé l’année 2023 avec une COP sans précédent au cours de laquelle, pour la première fois en 30 ans de négociations, un signal crucial a été donné : la décision d’abandonner les énergies fossiles dans le but de limiter le réchauffement climatique de la planète à 1,5°C. Mais 2024 arrive avec de nombreux changements dans le paysage gouvernemental, et dans un contexte européen où certains mouvements politiques qui nient le changement climatique et qui défendent le recul de la préservation de l’environnement gagnent de plus en plus en force. Dans ce contexte difficile, restaurera-t-on réellement la nature en 2024 ?
C’est à cette question que les politiques doivent répondre, que ce soit lors des élections législatives prévues en mars ou lors des élections européennes de juin, en démontrant clairement dans leurs programmes électoraux comment ils entendent, à partir de 2024, protéger et restaurer la nature.
Les défis sont nombreux et visibles de tous et les réponses doivent être urgentes, cohérentes et affirmées pour placer la nature et les hommes au centre de toutes les décisions. Les êtres humains dépendent de la nature pour tout. En ce moment, partout dans le monde, nous assistons à des famines et à des migrations forcées dues aux effets du changement climatique, qui ont rendu certaines zones géographiques stériles et inhospitalières. Nier cette réalité, c’est en fait condamner notre avenir en tant qu’espèce.
Les citoyens européens, lors du dernier Eurobaromètre, étaient très préoccupés par les effets du changement climatique (77 %) et son impact sur l’humanité et la perte de biodiversité qui en résulte. 35% des citoyens européens se disent prêts à changer de comportement en faveur d’une nature plus saine, mais montrent que c’est aux gouvernements (56%) et aux entreprises (53%) d’assumer également cette responsabilité.
D’autres études ont démontré comment la destruction de la nature affecte notre santé physique et mentale. En fait, notre santé et notre qualité de vie dépendent d’une planète saine. Sauver la nature, c’est sauver les hommes.
2024 doit entamer un nouveau cycle d’espoir pour la nature et la biodiversité, mais aussi pour l’humanité. Au cours de l’année prochaine, il faudra prendre sans hésitation un ensemble de décisions qui puissent garantir un caractère positif pour chacun.
Nous voulons un moratoire sur l’exploitation minière en haute mer dans les eaux nationales, la suppression obligatoire des barrières fluviales obsolètes, des investissements plus nombreux et meilleurs dans la conservation de la nature pour atteindre de manière adéquate l’objectif de 30 % de protection sur terre et en mer, des processus décisionnels bien étayés et prévisibles. et des processus participatifs transparents. Nous devons agir maintenant pour garantir un avenir durable à la faune sauvage, aux écosystèmes terrestres, fluviaux et marins et, surtout, aux populations.
Quand on parle de protection de la nature, chacun a son rôle. Les ONG ont la responsabilité de continuer à œuvrer pour conserver et restaurer la nature en collaboration avec les citoyens, les entreprises et les gouvernements. Chacun joue un rôle unique pour inverser la perte de biodiversité et doit assumer cette responsabilité. Ce n’est qu’avec une nature prospère que nous pourrons prospérer également en termes sociaux et économiques.
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