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Situation à Kidal : Menace jihadiste, pillages massifs et contrôles renforcés par l’armée malienne

Situation à Kidal : Menace jihadiste, pillages massifs et contrôles renforcés par l’armée malienne

Cela fait douze jours que l’armée malienne a pris le contrôle de Kidal, dans le Nord. Cette ville était le bastion des rebelles du CSP (Cadre stratégique permanent), qui se sont depuis repliés dans les zones montagneuses de la région et qui promettent de continuer le combat. Les jihadistes du Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), liés à al-Qaïda, qui ont mené vendredi deux attaques meurtrières dans la région de Tombouctou, menacent eux aussi la ville de Kidal. L’armée a pris des mesures pour se prémunir des incursions dans la ville, où les pillages massifs se sont poursuivis.

Outre le couvre-feu nocturne, qui avait rapidement été instauré, les Fama se sont logiquement installés aux différents points d’entrée de Kidal. Véhicules et habitants sont soumis à des contrôles à l’intérieur et aux alentours de la ville. « Il est interdit de rouler à toute vitesse en direction d’un check-point ou d’une patrouille », stipule même une communication de l’armée destinée aux habitants datée du 22 novembre, qui précise la conduite à tenir en cas de contrôle : présenter ses pièces d’identité, se soumettre aux fouilles ou encore enlever son turban, pour pouvoir être identifié. Les civils ont interdiction de porter des vêtements militaires. Uniformes et armes doivent être « immédiatement rendus » aux autorités locales.

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Des policiers sont venus augmenter les effectifs des forces maliennes et de leurs supplétifs russes de Wagner, et de nombreuses arrestations ont été rapportées. Des civils, tels que des commerçants ou des enseignants à la retraite, sont soupçonnés par les Fama et Wagner d’être en lien avec les rebelles du CSP ou d’avoir des informations à partager.

Enfin, les pillages massifs qui avaient commencé dès l’arrivée des Fama et de Wagner dans la ville se sont poursuivis. Des maisons appartenant à des chefs rebelles du CSP, à leurs familles ou à de simples citoyens, ont été saccagées et dépouillées. De nombreuses images de ces pillages, parfois sous les yeux des soldats maliens, ont été diffusées sur les réseaux sociaux. On y voit les biens volés transportés à la main, sur la tête des femmes, ou chargés à bord de camions entiers.

Ces derniers jours, l’armée et les autorités maliennes de transition ont multiplié les déclarations pour demander aux habitants de Kidal qui avaient fui les bombardements de revenir, et se sont engagés à assurer leur protection.

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Par ailleurs, les rebelles du CSP dénoncent, au cours des derniers jours, le « saccage » d’un centre de santé par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner ainsi que l’« enlèvement d’une vingtaine de civils », dont des personnes âgées, à Tehardje, près de Ber, dans la région de Tombouctou. Détenus depuis jeudi dernier, leurs proches sont toujours sans nouvelles d’eux.

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