Une septuagénaire, debout dans son box, hésitante, ses cheveux courts et son pull blanc, a ensuite ajouté très doucement : “Ecouter tout ça, ça me…”, avant d’être interrompue par le président Didier Safar. Ce même magistrat dirigeait les débats lors du dernier procès de Michel Fourniret et de son ex-épouse en 2018 pour un crime crapuleux, jugé devant la cour d’assises des Yvelines.
C’est la première fois que l’ex-femme du tueur en série, décédé en 2021, se retrouve seule sur le banc des accusés.
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À son arrivée dans le box et avant l’ouverture des débats, cette femme âgée de 75 ans a été littéralement assaillie par une nuée de caméras et d’appareils photo, normalement bannis des prétoires, après avoir donné l’autorisation de prise de vues via son avocat.
“Quand on assume ses faits, on doit assumer l’image qu’on renvoie, on ne se cache pas”, a justifié son avocat Richard Delgenes, à l’issue de cette première matinée d’audience. “Michel Fourniret se cachait. Nous, on ne joue pas”, a-t-il ajouté.
Au président qui lui a demandé en préambule si elle voulait bien répondre aux questions, sa cliente avait auparavant répondu : “Je vais faire de mon mieux” d’une voix faible. L’accusée encourt cette fois encore la réclusion criminelle à perpétuité.
“On espère qu’on lui laissera le temps de parler (…), mes clients attendent beaucoup de choses” de ce procès, a souligné Me Didier Seban, qui défend notamment les familles Mouzin et Parrish. “On ne peut pas se contenter d’onomatopées ou de quelques bégaiements”, a-t-il insisté.
Ce procès est “angoissant” mais représente aussi “une libération pour les familles”, a déclaré avant l’entame des débats Corinne Herrman, qui défend la famille Domèce.