Paris (awp/afp) – Les marchés mondiaux sont à la baisse ce mardi, les investisseurs limitant les prises de risque avant la publication de l’inflation américaine mercredi et la réunion de la Banque centrale européenne jeudi.
La Bourse de New York a ouvert en baisse, prudemment après un rebond lundi. Dans les premiers échanges, le Dow Jones a reculé de 0,18%, l’indice Nasdaq a perdu 0,16% et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,22%.
En Europe, les indices ont évolué de manière dispersée : Francfort a reculé de 0,38% et Paris de 0,22% tandis que Londres a progressé de 0,42%. Quant à la Bourse suisse, son indice phare SMI s’est maintenu juste au-dessus des 11’000 points, prenant 0,31% vers 16h20.
L’attentisme prévaut sur la séance, l’attention des investisseurs se portant en particulier sur la publication de l’inflation aux États-Unis mercredi, que la Banque centrale américaine (Fed) tente de contrôler en augmentant ses taux directeurs.
Jeudi, tous les regards se tourneront vers la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort : l’institution devra choisir entre une dixième hausse consécutive de ses taux ou une pause, compte tenu d’une trajectoire d’inflation décevante et d’une conjoncture morose. Les analystes interrogés par Bloomberg sont divisés, pariant de manière “quasiment égale” sur les deux issues possibles, souligne John Plassard, spécialiste des investissements chez Mirabaud.
“La probabilité que (la BCE) augmente à nouveau ses taux directeurs est relativement élevée, malgré une détérioration extrême des données conjoncturelles en zone euro”, affirme de son côté Véronique Riches-Flores, de RichesFlores Research. Il est “trop tôt pour une augmentation immédiate”, affirme-t-elle, estimant cependant que la BCE devrait “accompagner sa décision d’un discours plus ouvert sur la possibilité d’une pause en octobre”.
Sur le marché obligataire, les taux sont en hausse et se situent à des niveaux plutôt élevés, poussés par la perspective de taux élevés à long terme des banques centrales, note Stephen Innes, de SPI AM. Le taux d’intérêt de la dette américaine à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, est passé à 5,01% vers 13h55 GMT contre 4,99% à la clôture précédente. Les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans étaient à 4,29%, comme la veille.
Apple est attendu
Les investisseurs seront particulièrement attentifs mardi à la présentation par le géant californien de technologies Apple (-0,58% à New York) de sa nouvelle gamme d’iPhone, qui pourraient intégrer le port de chargement universel imposé par l’Union européenne. La semaine dernière, des informations selon lesquelles Pékin a interdit l’utilisation de l’iPhone dans certaines administrations et entreprises d’État avaient fait chuter le cours du groupe à Wall Street.
Smurfit n’enthousiasme pas le marché
Le groupe d’emballages Smurfit Kappa a chuté de 9% à Londres après avoir confirmé son projet de fusion avec l’américain WestRock, les investisseurs n’étant pas convaincus par l’ambition de créer un “leader mondial de l’emballage durable”.
Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin
Les prix du pétrole sont en hausse ce mardi. Vers 13h30, le baril de Brent de la mer du Nord était négocié autour de 91,17 dollars (+0,58%) et le baril de WTI américain autour de 87,94 dollars (+0,74%).
Sur le marché des changes, le dollar reprend des couleurs en attendant les chiffres américains sur l’inflation, tandis que la livre recule suite à la publication d’un taux de chômage en augmentation au Royaume-Uni.
Vers 15h55 GMT, le dollar gagnait 0,34% à 1,0713 dollar pour un euro.
Le bitcoin a gagné 4,47%, à 26.210 dollars, récupérant ainsi ses pertes de la veille où il avait atteint son plus bas niveau depuis trois mois, tombant en dessous des 25.000 dollars.
AFP/VJ
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