LONGUEUIL, Qc — Un suspect a comparu devant le tribunal mercredi pour le meurtre d’une jeune femme commis il y a près de dix ans à Longueuil, sur la Rive-Sud de Montréal.
Michael Mcduff-Jalbert a été arrêté mardi et accusé de meurtre au premier degré à la suite de la mort de Jenique Dalcourt, 23 ans, qui a été frappée et tuée avec une barre de fer alors qu’elle marchait le long d’une piste cyclable à Longueuil, le 21 octobre 2014.
Le suspect, qui était âgé à l’époque de 26 ans, avait été arrêté quelques jours après le meurtre, mais il avait été relâché avant de comparaître devant la justice. Aucune accusation n’avait été retenue contre lui, faute d’une preuve suffisante.
Lors d’une conférence de presse mercredi, l’inspecteur-chef de la police longueuilloise, Pierre Duquette, a remercié les experts du laboratoire médico-légal de la province pour leur aide.
«Des méthodes spécifiques dans le domaine des sciences judiciaires nous ont permis de progresser dans cette enquête et d’obtenir des éléments supplémentaires», a-t-il indiqué, ajoutant que de nouvelles informations ont permis de déposer des accusations contre le suspect.
«Notre priorité a toujours été de rechercher la vérité dans cette affaire afin d’offrir des réponses à la famille de Jenique, pour lui permettre d’entamer son processus de deuil», a souligné M. Duquette, assurant que résoudre cette affaire faisait partie des priorités du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) «depuis le tout début».
Celui-ci a également remercié les parents de Jenique Dalcourt, sa mère Monique Dalcourt et son père John Gandolfo, pour la résilience dont ils ont fait preuve dans les dernières années.
Le père de la victime, John Gandolfo, a déclaré aux journalistes à l’extérieur de la salle d’audience que malgré le meurtre de sa fille et le l’important délai d’attente de réponses, l’arrestation de Mcduff-Jalbert apportait un certain soulagement à la famille.
«Les détectives chargés de l’affaire du meurtre n’ont jamais abandonné, a déclaré M. Gandolfo. Rien ne ramènera Jenique, mais cela permettra à notre famille de tourner la page.»
Au moment de l’arrestation initiale de Mcduff-Jalbert, la police de Longueuil affirmait que le suspect avait agi seul pour un motif qui n’avait pas été révélé.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) s’est penché une nouvelle fois sur ce dossier en 2015, mais encore une fois, aucune accusation n’avait été portée contre le suspect en raison d’un manque de preuves.
Afin de protéger le processus judiciaire, le SPAL n’a pas voulu s’avancer sur la nature des nouveaux éléments qui ont permis au DPCP de porter des accusations dans ce dossier, plus de neuf ans après les faits.
Michael Mcduff-Jalbert est aujourd’hui âgé de 35 ans.