Violences à Marseille : des renforts policiers sont envoyés
Des jets de projectiles contre des véhicules de police, des tirs de lacrymogènes, des pillages… Quelques jours après la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle policier, Marseille a connu une nuit agitée vendredi. En réponse à cette situation, le ministre de l’Intérieur a décidé d’envoyer des renforts.
Vers minuit, la police a annoncé avoir procédé à 87 interpellations depuis le début de la soirée. Des groupes de jeunes, souvent masqués et très mobiles, ont notamment pillé ou tenté de piller plusieurs enseignes dans le centre-ville et certains quartiers populaires du nord de la ville. Trois policiers ont été légèrement blessés.
Malgré les appels au calme et l’interdiction de la manifestation prévue en mémoire de Nahel, certains groupes de jeunes se sont rassemblés dans le centre-ville, notamment sur la célèbre artère de la Canebière. Le jeu du chat et de la souris s’est poursuivi entre ces groupes et la police, avec des jets de projectiles suivis de tirs de gaz lacrymogène.
Des boutiques ont été pillées, dont une enseigne de luxe, ainsi qu’une armurerie où quelques armes de chasse ont été dérobées sans munition, selon la préfecture de police.
Malgré ces scènes de violence, certains endroits de la ville ont gardé leur calme, comme le Vieux-Port où des pêcheurs étaient assis au bord de l’eau et où un couple partageait une pizza en admirant la mer. Des touristes londoniens se sont dits choqués par la situation.
Face à cette situation, le maire de Marseille a demandé l’envoi immédiat de forces de maintien de l’ordre supplémentaires, tandis que le ministre de l’Intérieur a annoncé l’arrivée de renforts importants, comprenant notamment une compagnie de CRS et un hélicoptère de survol.
La marche des fiertés prévue samedi après-midi a été reportée à une date ultérieure.