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Maintenir l’attention sur les otages israéliens: témoignage des proches et combat pour la libération

Maintenir l’attention sur les otages israéliens: témoignage des proches et combat pour la libération

Pour les proches d’otages israéliens, maintenir l’attention malgré l’usure

Les proches des otages israéliens se démènent pour garder l’attention des médias et de l’opinion publique, malgré la fatigue et l’usure qui s’installent. En marge d’une manifestation à Tel-Aviv, pour réclamer la libération des 240 personnes retenues par le Hamas, Hadas Kalderon, 56 ans, décrit à l’AFP son «cauchemard»: «J’essaye de ne pas y penser et je dois en parler tout le temps».

Cette survivante du kibboutz Nir Oz, dont la mère et la nièce ont été tuées, traverse tous ses entretiens comme «un pilote automatique, un robot», et ne trouve pas le sommeil avant de «s’écrouler de fatigue à 4-5 heures du matin». Mais plus d’un mois après le 7 octobre, «il ne s’est rien passé» pour ses enfants, déplore Hadas Kalderon, qui a «l’impression de (se) battre contre des moulins à vent».

Son ton se fait plus dur contre le gouvernement israélien, qui a selon elle «abandonné» ses enfants et a «le devoir de les ramener». Comme Mme Kalderon, plusieurs proches d’otages se sont déjà rendus dans des capitales occidentales pour faire entendre leur cause auprès des diplomates et médias internationaux.

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«L’empathie s’effrite»

Le Forum des familles d’otages et disparus a ainsi organisé «une vingtaine de délégations» comprenant «trois ou quatre représentants de familles», indique Daniel Shek, à la tête de sa cellule diplomatique. Alors que les opérations militaires s’intensifient à Gaza, cette association sert de vigie en cas de «baisse dans le sentiment d’urgence et de priorité du gouvernement par rapport aux otages», estime cet ancien ambassadeur d’Israël en France, aujourd’hui à la retraite.

En Israël, le soutien de l’opinion publique est total. «Depuis quinze jours, les sondages montrent que la priorité numéro un des Israéliens, c’est le retour des otages», contrairement au début du conflit où il s’agissait de «combattre le Hamas», affirme l’ex-diplomate.

Mais à l’étranger, avec les représailles israéliennes à Gaza, qui ont fait selon le Hamas plus de 11 000 morts, essentiellement des civils, «l’empathie généralisée par rapport à Israël est en train de s’effriter, et l’histoire des otages en souffre peut-être», craint-il.

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