«Nos patients ne sont pas seulement préoccupés, ils sont obsédés et terrifiés par le temps des Fêtes», soutient la médecin spécialisée en psychiatrie au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Le TCA est le trouble de santé mentale le plus mortel au Québec. Environ une personne sur dix devra lutter cette «maladie sérieuse à ne pas négliger» au cours de sa vie.
La Dre Boily dirige une clinique depuis 2016 permettant à des milliers de personnes, majoritairement des femmes, de suivre une thérapie de 12 semaines ayant pour but ultime de les libérer de leurs obsessions alimentaires.
Cependant, ces personnes tentent parfois d’éviter les rassemblements des Fêtes, où la nourriture est abondante, explique pour sa part Mylène Lefebvre, psychologue à la clinique TCA du CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
«C’est quelque chose qui leur fait peur», renchérit la Dre Boily. «Elles ont peur de briser leurs règles alimentaires ou de perdre le contrôle avec la nourriture.»
Que dire à une personne avec un TCA?
Il est bel et bien possible qu’une personne de notre entourage souffre présentement d’un TCA, souligne Mme Lefebvre. Il est donc important de ne pas commenter l’apparence physique d’un proche pendant les Fêtes et plutôt demander comment cette personne se porte.
De son côté, la travailleuse sociale Sarah-Maude Tanguay recommande à la population d’offrir un soutien à la personne «sans axer» sur son TCA et son poids.
Selon Mme Tanguay, bien des personnes souffrent d’un TCA sans réellement s’en rendre compte.
«Ce n’est pas parce que tu ne réponds pas aux critères qu’on voit dans les films, que ce n’est pas le cas», a-t-elle conclu.
Voyez le reportage d’Alexandra Paré dans la vidéo.
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2023-12-22 00:19:52