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Fermeture controversée du service CMSI à Metz : une décision rejetée par les équipes et la communauté médicale

Fermeture controversée du service CMSI à Metz : une décision rejetée par les équipes et la communauté médicale

Alors que le centre hospitalier régional (CHR) Metz-Thionville a déclenché il y a quelques jours le plan “Hôpital en Tension”, que les patients sont invités depuis des mois à appeler le 15 avant de se rendre aux urgences, un service de soins immédiats, le CMSI, est fermé depuis la mi-décembre dans la région messine. Ce service était hébergé depuis trois ans à l’hôpital Robert-Schuman à Vantoux, et devait déménager le 19 décembre dernier dans le centre de Metzau sein de l’hôpital Belle-Isle, pour être plus facile d’accès pour les patients. Mais ce déménagement a été stoppé par la Caisse primaire d’Assurance maladie (CPAM) de la Moselle, pour des raisons administratives.

“Notre partenariat avec le CHR s’est effondré comme un château de cartes”

Le Dr Loïc Libot, président de CMSI France, a mis au point ce concept innovant d’accueil des “petites” urgences médicales à Nancy en 2012. Il ne comprend pas cette décision : “Notre déménagement a été validé par le conseil de l’ordre des médecins, mais pas par la commission mixte paritaire de la CPAM, car la ville de Metz est surdotée en infirmiers libéraux, alors que la commune de Vantoux est normalement dotée. Or les infirmiers du CMSI n’empiètent pas sur l’activité des infirmiers libéraux de ville : ils ont simplement le même mode de rémunération à l’acte. Mais ils n’ont pas la même patientèle”.

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Le Dr Libot a été reçu ce lundi par la direction de la CPAM de la Moselle et la déléguée territoriale de l’Agence régionale de santémais aucune avancée concrète n’a été trouvée pour permettre l’ouverture de la structure dans le centre-ville de Metz. “Une solution serait de s’installer dans une autre commune périphérique de Metz”, estime Claire Abalain, la directrice départementale de la Sécu. “Ou de demander à des infirmiers déjà installés à Metz de travailler de temps en temps pour le CMSI. Mais un infimier libéral ne peut pas s’installer dans un territoire surdoté sans le départ d’un autre. Nous l’avons dit au Dr Libot dès février 2021”.

Le Dr Libot, lui, ne veut pas s’installer près de l’hôpital de Mercy, comme on le lui a suggéré, ou proposer un demi-service en centre-ville : l’idée était justement de proposer un centre pour les petites urgences non vitales, en centre-ville, pour les patients dont l’état ne nécessite pas un passage par l’hôpital, ou pour ceux dont le médecin traitant n’est pas disponible immédiatement. “Qui va les prendre en charge ? Vont-ils faire plus de kilomètres, pour aller au CMSI de Yutz, Thionville ou Nancy ? Vont-ils être en rupture thérapeutique ? Le CMSI Metz traitait entre 70 et 80 patients chaque jour.

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En tout cas, ce refus a été difficilement accepté par les équipes du CMSI, selon Loïc Libot : “Certains parlent de partir, d’arrêter. On a toujours su nous solliciter en temps de crise, et là, on oublie tout ce qu’on a fait lors de la crise Covid, ce que l’on fait à chaque période de vacances. On a le sentiment que tous nos efforts sont balayés d’un revers de main”.

Depuis la mi-décembre, les médecins et infirmier du CMSI de Metz ont été redéployés sur ceux de Thionville, Yutz et Nancy. Avec le départ de ce service de ses locaux, l’hôpital Robert-Schuman, lui, a tenu à maintenir une offre de soins immédiats : le service a ouvert fin décembre, avec ses propres personnels.
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2024-01-15 22:01:03

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