Vendredi, l’Australie a annoncé qu’elle reprenait son financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), après l’avoir suspendu, tout comme une quinzaine d’autres pays.
L’organisation est au cœur d’une polémique depuis que, fin janvier, Israël a accusé 12 de ses employés d’implication dans l’attaque meurtrière du 7 octobre perpétrée par le mouvement palestinien Hamas.
“Les allégations justifiaient une réponse immédiate et appropriée”, a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong, soulignant que l’Australie finance l’Unrwa à hauteur de quelque 3,7 millions d’euros.
“Selon les avis des agences et des avocats du gouvernement australien, l’Unrwa n’est pas une organisation terroriste (…) Après examen par le comité sur la sécurité nationale cette semaine, l’Australie reprend sa contribution à l’organisation”, a ajouté la ministre.
“Je suis consciente que des personnes meurent de faim à Gaza” et “que l’Unrwa est essentielle pour fournir une aide aux personnes qui sont au bord du gouffre”, a souligné Mme Wong.
Une quinzaine de pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon, avaient suspendu leur financement fin janvier, pour un total de 450 millions de dollars – soit plus de la moitié des fonds reçus en 2023.
L’ONU a licencié les employés accusés encore en vie et a lancé une enquête interne. Parallèlement, son secrétaire général, Antonio Guterres, a mandaté un groupe indépendant pour évaluer l’Unrwa et sa “neutralité”.
Avant l’Australie, le Canada et la Suède ont également annoncé la reprise de leur financement de l’Unrwa, ce qui a provoqué la colère du gouvernement israélien.
L’agence onusienne emploie environ 13 000 personnes dans la bande de Gaza.
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