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Agrivoltaïque, des incitations en route : 1,1 milliard pour 1 GW de centrales

Agrivoltaïque, des incitations en route : 1,1 milliard pour 1 GW de centrales

2024-02-23 21:49:48

«Nous saurons dans quelques jours si l’agrivoltaïque réussira, lorsque seront approuvées les règles de fonctionnement qui régiront les modalités et le calendrier de reconnaissance des incitations». Rolando Roberto, vice-président d’Italia Solare et co-coordinateur du groupe de travail sur l’agrivoltaïque, fait référence aux fonds de 1,1 milliard, provenant du Pnrr, que le décret dédié du ministère de l’Environnement met sur la table pour la construction de 1,04 GW de systèmes agrivoltaïques avancés d’ici le 30 juin 2026, dans lesquels coexisteront la production d’énergie solaire, avec des panneaux surélevés, et, en contrebas, l’activité agricole.

«Il existe des exigences techniques, comme une hauteur minimale du sol de 1,3 mètre pour le bétail ou de 2,1 pour l’agriculture. Ce sont des systèmes dont le coût est plus élevé, tant en termes d’investissements initiaux que de maintenance. Ceux qui existent sont actuellement à caractère expérimental, en Italie comme en France, aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon. Il n’existe pas encore d’histoire complète, à l’exception de quelques cultures spécifiques. Ils pourraient coûter de 20 à 30 % jusqu’à 50 à 60 % de plus. Avec l’accord fondamental entre les parties agronomique et technico-électrique.” Roberto réfléchit également sur l’impact sur le monde agricole : « Si un agriculteur est petit et n’a aucune capacité financière, aucune possibilité de fournir des garanties, il ne pourra pas construire ces installations : il lui est plus facile de travailler aux côtés d’un industriel. partenaire capable de faire face aux aspects liés aux risques économiques et commerciaux. Ceux qui en ont les moyens, les entreprises agricoles les plus structurées, pourront bénéficier directement de cette initiative, + différencier les revenus agricoles avec la vente d’énergie”.

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Les moyens alloués à l’agrivoltaïque sont une bonne nouvelle pour les entreprises. Mais cela ne suffit pas à résoudre le problème des campagnes. En fait, selon certains, cela pourrait même les aggraver, surtout si la balance penche davantage vers les bénéfices énergétiques que vers les bénéfices agricoles. La Sicile, dans ce cas, est la région la plus représentative tant en termes d’opportunités que de problèmes. Il y a deux fronts : d’un côté les agriculteurs qui voient d’un bon œil la création de grands parcs photovoltaïques et pensent qu’ils constituent une opportunité. Les agriculteurs de la région de Trapani sont prêts à vendre ou à louer même des centaines d’hectares : « Pour les entreprises qui n’ont pas de chiffre d’affaires générationnel – dit Davide Piccione, de Marsala et président de l’association Guardiani del Territorio qui regroupe plus de 250 petits entrepreneurs – cela représente une voie à suivre pour sortir. Mais c’est aussi le cas pour d’autres, dans une région où le produit vitivinicole rapporte trois mille euros par hectare mais coûte 2 500 euros. Une situation à la base de la fuite des jeunes des terres. Il existe désormais de grandes étendues de vignobles abandonnés et les parcs représentent une alternative. »

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D’un autre côté, il y a les grandes organisations agricoles qui contestent le cadre actuel et continuent de demander des interventions pour arrêter ce qu’elles appellent l’invasion des panneaux. «Nous – dit Camillo Pugliesi, président de la CIA de l’ouest de la Sicile – pensons que l’agrivoltaïque doit aider les entreprises agricoles et nous sommes contre la consommation des terres. Le problème sous-jacent reste celui de garantir un revenu adéquat aux agriculteurs et de stopper la désertification des campagnes.” La position de Coldiretti est plus claire et a envoyé une lettre au président de la Région Renato Schifani : « Nous risquons que la Sicile devienne la plus grande étendue de miroirs pour la production d’énergie. Des milliers d’hectares sont désormais improductifs et l’environnement, le panorama, la durabilité et tous les autres aspects qui concernent la valeur ajoutée de notre Région sont désormais affectés – dit le président régional Francesco Ferreri –. Nous devons arrêter le photovoltaïque au sol avec un décret immédiat du ministère de l’Environnement sur les zones appropriées pour arrêter la spéculation avant qu’il ne soit trop tard.

Le décret agrivoltaïque, a également rappelé hier au Sénat le ministre Gilberto Pichetto Fratin, promeut en réalité « la coexistence d’usages multiples de la terre », « également dans le but de récupérer les terres à des fins productives ». Quoi qu’il en soit, la Région Sicile a mis la main en avant, avec un décret sur les zones inadaptées pour préserver celles “où sont fabriquées les productions d’excellence sicilienne”. On en parle depuis des mois, une version a également été publiée sur le site de la Région : c’était le 17 juillet 2023 mais le décret n’est pas encore là.



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