Que penser de l’objectif de Justin Trudeau de vouloir accueillir 500 000 immigrants par an?
Pour pouvoir bien analyser cette question, il faut répondre à au moins deux conditions de base: définir correctement les termes et respecter les faits.
Commençons par le vocabulaire utilisé.
Le Larousse définit le mot “fanatique” comme suit: “qui est emporté par une ardeur excessive, une passion démesurée pour une religion, une cause, un parti, etc.”
C’est à vous de décider si cela s’applique ou non aux opinions de Trudeau sur l’immigration.
Les faits
Passons maintenant aux faits.
On dit que l’immigration massive est nécessaire car il y aurait de nombreux emplois non pourvus.
Les impressions sont souvent trompeuses.
Qu’en est-il des faits? Le taux de chômage augmente au Canada pour le troisième mois consécutif.
De plus, le taux de chômage est plus élevé parmi les immigrants arrivés au cours des cinq dernières années que parmi les personnes nées au Canada.
Le rythme d’augmentation de la population, soutenu par l’immigration, est plus élevé que le rythme de création d’emplois.
Passons maintenant au logement.
Qu’en est-il des faits? Les loyers sont rares et chers, et le prix des logements en vente ne cesse d’augmenter.
Notre collègue Michel Girard rapportait qu’au deuxième trimestre de 2023, le nombre de personnes en âge de travailler au Canada a augmenté de 238 000.
La norme historique pour un deuxième trimestre est de 82 000.
Pendant ce temps, combien de nouveaux logements ont été construits? Seulement 62 000.
Et que pensez-vous qu’il se passe avec les loyers lorsque de nombreuses personnes font la queue devant les propriétaires?
Passons maintenant au dernier remaniement ministériel de Trudeau.
Des députés libéraux s’expriment anonymement dans les médias.
Je suis prêt à croire qu’ils sont amers de ne pas avoir été nommés ministres, mais ils sont mieux placés que vous et moi pour constater certaines choses.
Pourquoi Gary Anandasangaree est-il devenu ministre? Parce que le vote de la communauté tamoule est décisif dans Scarborough, une banlieue de Toronto où se jouera l’avenir du prochain gouvernement.
Quant à Rechie Valdez, qui est la nouvelle ministre de la Petite entreprise, a-t-elle acquis de l’expérience parlementaire?
Non, c’est une débutante, mais elle est la première Canadienne d’origine philippine à devenir ministre, et cela risque d’être décisif lorsque sa communauté votera, en particulier dans Mississauga-Streetsville, une autre banlieue de Toronto.
La même chose, disent-ils, s’applique à Ya’ara Saks, la nouvelle ministre de la Santé mentale et des Dépendances, qui est juive et canado-israélienne, élue dans la circonscription de York-Centre, également à Toronto.
La valeur de leurs actions chuterait radicalement si elles s’appelaient Jane Thompson ou Joe Smith.
Il y a de nombreux autres exemples. L’origine ethnique prime sur les compétences.
C’est de l’idéologie fanatique doublée d’un cynisme calculateur.
Inaction
Face à cette obsession ethno-immigrationniste, le gouvernement Legault a tout d’abord protesté timidement, puis a préféré ne pas se positionner.
L’Histoire rapporte des cas de peuples disparus ou réduits à de simples résidus folkloriques.
Les Québécois francophones d’aujourd’hui sont les acteurs passifs de leur propre drame.