Plusieurs études ont révélé que la consommation de cannabis chez les adolescents peut entraîner le développement de troubles psychotiques et augmenter le risque de troubles psychotiques à l’âge adulte. Commencer la consommation de cannabis avant l’âge de 16 ans est également considéré comme un facteur de risque important. L’Équipe canadienne de recherche sur le cannabis et la psychose s’est penchée sur les aspects génétiques, neurodéveloppementaux, cliniques et comportementaux du lien entre la consommation de cannabis et le développement de la psychose afin de proposer des interventions préventives. Lors du Congrès de l’Acfas, la doctorante Roxane Assaf a présenté les résultats préliminaires de ces études, qui ont permis de constater que les adolescents ayant une prédisposition génétique à la psychose étaient plus susceptibles de consommer du cannabis et de développer des épisodes psychotiques. D’autres études ont montré que la consommation de cannabis peut entraîner des altérations dans des régions du cerveau impliquées dans le traitement des émotions, ainsi que dans la différenciation entre soi-même et autrui. Les chercheurs ont également constaté que l’anxiété et le sommeil peuvent jouer un rôle de médiateur dans la relation entre la consommation de cannabis et le développement de troubles psychotiques. Par ailleurs, les cannabinoïdes synthétiques sont devenus un véritable problème de santé publique en Europe et aux États-Unis, leur consommation pouvant causer divers problèmes de santé, voire la mort. Les CS sont généralement vendus sous forme d’un mélange d’herbes à fumer et sont commercialisés sous des noms communs, tels que Spice ou K2, étant souvent vaporisés sur des feuilles de cannabis ou sur un mélange d’herbes séchées.
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