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Homélie du cardinal Blase J. Cupich, archevêque de Chicago, pour la messe de paix et de guérison du 5 juillet à l’église Immaculate Conception de Highland Park – Déclarations

Homélie du cardinal Blase J. Cupich, archevêque de Chicago, pour la messe de paix et de guérison du 5 juillet à l’église Immaculate Conception de Highland Park – Déclarations

Nous nous réunissons cette nuit pour trouver du réconfort dans un moment de tragédie choquante. Le confort vient simplement d’être ensemble et dans la foi partagée que Dieu ne nous abandonne jamais. Car le Dieu qui a envoyé son Fils unique Jésus dans le monde pour partager pleinement notre vie avec toutes ses joies et ses espérances, ses peines et ses peines, est près de nous.

Nous pleurons la perte des sept victimes tuées et prions pour le rétablissement complet et rapide de plus de deux douzaines de blessés et la guérison de tous les survivants. Et nous prions en remerciement pour toutes les forces de l’ordre, les premiers intervenants médicaux et les dirigeants civils qui se sont à nouveau mobilisés pour servir et protéger.

Hier, les citoyens de Highland Park étaient fiers d’être des Américains, des Américains qui voulaient simplement célébrer le 246e anniversaire de notre nation. Pourtant, au lieu que les familles défilent dans un défilé, les parents ont été contraints de bercer leurs enfants dans leurs bras et de fuir la violence dans les rues. Au lieu de feux d’artifice, des coups de feu rapides ont rempli l’air. Au lieu d’une célébration de la liberté et de la liberté, les gens ont été victimes de l’asservissement de notre nation aux armes à feu. Au lieu d’une journée pour célébrer la paix et la liberté, une arme de guerre et de terreur a dominé la journée.

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Il y a eu plus de 300 fusillades de masse dans notre pays depuis le début de cette année. Pas une semaine en 2022 ne s’est écoulée sans au moins quatre fusillades de masse. Chaque année, près de 120 000 personnes sont abattues, dont plus de 40 000 meurent. 8 000 d’entre eux sont des enfants et des adolescents et près de 2 000 d’entre eux meurent de la violence armée aux États-Unis.

Alors que nous écoutons ces statistiques effrayantes, ces très mauvaises nouvelles, nous avons besoin d’entendre la Bonne Nouvelle de l’Évangile. Hier, à l’heure même de la fusillade, le passage de l’Évangile que nous venons d’entendre du neuvième chapitre de Matthieu était proclamé dans de nombreuses églises de Chicagoland. Il dépeint Jésus apportant la guérison à une femme âgée et à une jeune fille. Il est frappant de constater à quel point les guérisons se font de manière si simple et sans complication. Le toucher du manteau de Jésus et un mot réconfortant à la femme; prendre la main de la petite fille et la soulever de son lit de malade. Ces scènes nous rappellent que la grâce de Dieu vient le plus souvent dans des actions humaines simples et très naturelles.

Ils racontent l’histoire d’un jeune garçon, qui a appris que son voisin avait perdu sa femme de 60 ans. Quelques jours après les funérailles, l’enfant de cinq ans a vu le vieil homme assis sur son porche en pleurs. Il s’approcha de lui et resta assis sur ses genoux pendant plus d’une heure. Plus tard, la mère du garçon a demandé à son fils : « Que lui as-tu dit ? Le garçon a simplement répondu: “rien, je l’ai juste aidé à pleurer.”

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La grâce réconfortante de Dieu vient dans des gestes si simples. Nous n’avons pas de mots pour donner un sens à cette tragédie insensée. Nous sommes ici juste pour nous aider à pleurer, nous élever par la main, laisser les autres nous toucher avec leur souffrance et leur douleur.

Mais cette simplicité devrait également nous inciter à prendre des mesures qui devraient être si simples. Nous ne pouvons pas laisser le débat sur la garantie de la sécurité de la société par des lois raisonnables régissant la possession d’armes à feu devenir trop compliqué. Nous ne devrions pas rendre cela si difficile. Quoi que l’on pense du droit de porter des armes, cela ne devrait pas nous empêcher de promulguer des mesures de sécurité des armes à feu sérieuses et largement populaires. Le droit de porter des armes n’éclipse pas le droit à la vie, ni le droit de tous les Américains de mener leur vie sans craindre d’être déchiquetés par des balles d’armes de guerre à tout moment. La violence armée est un problème de vie et les armes de grande puissance n’ont pas leur place dans nos rues.

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La grâce de Dieu vient à nous ce soir dans les gestes simples de se rapprocher de la douleur et de la souffrance de l’autre, en se soulevant par la main et en s’asseyant simplement en silence pour s’aider à pleurer. Mais cette grâce divine nous pousse aussi à mettre de côté la réflexion excessive, la complication excessive de l’effort pour aller de l’avant avec une réponse de bon sens, notre désir commun de nous protéger les uns les autres. Que notre prière soit celle du Pape François, qui nous a envoyé ce matin son message de soutien : « Avec une foi inébranlable que la grâce de Dieu est capable de convertir même les cœurs les plus durs, permettant de s’éloigner du mal et de faire le bien, que chaque membre de la société rejette la violence sous toutes ses formes et respecte la vie à toutes ses étapes.”

Que sa simple prière nous ouvre à recevoir la grâce de Dieu qui vient par des moyens simples, une grâce qui nous libère pour avoir le courage de mettre fin à ce fléau de la violence armée, et une grâce qui nous rappelle que nous vivons au pays de la liberté et la maison des braves.

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