Des temps incertains s’annoncent pour la NASA avec l’governance actuelle. Les grandes lignes du budget présidentiel pour 2026 ont été dévoilées, et l’agence spatiale américaine verra des programmes, dans lesquels elle investit depuis des années, cesser de recevoir des financements. C’est le cas de projets comme la station lunaire Gateway, une sorte d’« hôtel » orbital pour les futures équipes lunaires, et de la mission de retour d’échantillons martiens, chargée de rapporter les tubes collectés par le rover Perseverance, potentiellement porteurs de traces de vie passée, pour analyze sur Terre.
la NASA a publié un communiqué expliquant que « la priorité de l’administration est de retourner sur la Lune avant la Chine et d’envoyer un Américain sur Mars. Le budget soutiendra les missions et projets scientifiques et de recherche prioritaires, tout en mettant fin aux programmes financièrement insoutenables. » L’agence ajoute que « l’investissement dans les technologies spatiales transformatrices est privilégié, tandis que les projets plus adaptés au leadership du secteur privé sont réorientés de manière responsable. »
Un autre changement important concerne la « transition du program Artemis vers une approche plus durable et rentable » pour l’exploration lunaire. Concrètement, le lanceur SLS et la capsule Orion, créés par la NASA pour les prochains voyages lunaires et ayant mobilisé des investissements pendant une décennie, seront supprimés après la mission Artemis 3, la première à voir des astronautes américains fouler à nouveau le sol lunaire. Ensuite, « des partenaires internationaux seront invités à se joindre à ces efforts renouvelés, élargissant ainsi les possibilités de collaboration significative sur la Lune et sur Mars. »
Ces deux destinations bénéficieront d’une impulsion économique de plus de 7 milliards de dollars pour l’exploration lunaire et d’un milliard de dollars d’investissements supplémentaires pour les programmes axés sur la planète rouge,avec l’intention d’« explorer simultanément » ces deux mondes,« en privilégiant la recherche scientifique et technologique cruciale »,selon Janet Petro,administratrice par intérim de la NASA.
De plus, les dépenses en « aviation verte », axées sur les études climatiques, seront supprimées, recentrant les ressources sur le développement de technologies pour le trafic aérien et d’autres applications gouvernementales et commerciales « générant des économies ». « Ce budget garantira également la suppression continue de tout financement destiné à des initiatives non alignées sur la DEIA – le programme qui élimine ou réduit les projets liés au changement climatique ou à l’égalité, entre autres – en l’affectant plutôt à des missions capables de faire progresser la mission principale de la NASA. »
Les missions spatiales nécessitant des années de préparation, voire des décennies, les conséquences de la suppression ou des réductions de ces programmes sont importantes pour l’Europe, tant pour l’Agence spatiale européenne (ESA) que pour les entreprises collaborant à ces projets.
L’ESA a récemment présenté HALO, un module lunaire d’un coût de 2,3 milliards d’euros, destiné à s’amarrer à la station lunaire Gateway avec deux autres modules en cours de développement. L’Europe est également responsable du module de service de la capsule Orion, le vaisseau utilisé par les astronautes d’Artemis 2 et 3, mais qui cessera ses services par la suite.
L’ESA et des entreprises européennes participaient activement à la mission de retour d’échantillons martiens, déjà dans le collimateur de l’administration précédente en raison de ses retards et de son budget exorbitant.
« Que le coût du retour des échantillons atteigne 11 milliards de dollars et que les échantillons reviennent en 2040 est inacceptable. Nous avons donc mis de côté ce plan », avait déclaré l’ancien administrateur de la NASA, Bill Nelson. « La NASA recherche de nouvelles conceptions pour réaliser MSR à moindre coût et revenir dans les années 2030.nous recherchons un risque moindre et une complexité moindre de la mission. »
Le gouvernement actuel a finalement opté pour une coupure radicale, une décision qui aura des répercussions négatives non seulement en Europe, mais aussi sur d’autres agences spatiales importantes comme les agences canadiennes et japonaises.
Incertitudes et Réorientations : Le Futur de la NASA sous la Nouvelle Gouvernance
Le futur de la NASA s’annonce sous le signe de changements majeurs. Le budget présidentiel de 2026 révèle une réorientation stratégique qui impactera plusieurs programmes spatiaux majeurs.
Changements Budgétaires et Priorités
La nouvelle administration revoit les priorités de l’agence spatiale. Les programmes liés à la station lunaire Gateway et à la mission de retour d’échantillons martiens (MSR) ne recevront plus de financements. La NASA justifie ces changements en déclarant que sa priorité est de retourner sur la Lune avant la Chine et d’envoyer un Américain sur Mars. L’accent est mis sur les missions scientifiques et technologiques jugées prioritaires, tout en réorientant les programmes moins viables financièrement.
De plus, le programme Artemis subit une transition vers une approche plus durable et rentable. Le lanceur SLS et la capsule orion seront supprimés après la mission Artemis 3.La NASA prévoit d’inviter des partenaires internationaux à participer à ces efforts renouvelés pour étendre la collaboration sur la Lune et sur Mars.
Investissements et Réorientations
La NASA prévoit d’investir plus de 7 milliards de dollars pour l’exploration lunaire et un milliard de dollars de plus pour les programmes martiens. Ces investissements visent une exploration simultanée des deux mondes, en privilégiant la recherche scientifique et technologique. Par ailleurs, les financements pour l’aviation verte sont supprimés, recentrant les ressources sur le développement de technologies pour le trafic aérien et d’autres applications gouvernementales et commerciales.
Conséquences pour les Partenaires Internationaux
Ces changements budgétaires auront des conséquences importantes, notamment pour l’Europe et l’Agence spatiale européenne (ESA). L’ESA participe à des projets tels que le module lunaire HALO et le module de service de la capsule Orion. Elle était également impliquée dans la mission MSR,initialement visée par l’administration précédente.
Mission de Retour d’Échantillons Martiens (MSR)
L’ancien administrateur de la NASA, Bill nelson, avait qualifié le coût du retour des échantillons, estimé à 11 milliards de dollars et à un retour en 2040, d’inacceptable. La NASA cherche de nouvelles conceptions pour réaliser MSR à moindre coût et revenir dans les années 2030.
Tableau Récapitulatif des Changements
| Programme/Projet | Changement | Raison |
|————————|——————————————————————————————————————————————–|————————————————————————————————————-|
| Station Lunaire Gateway | Financement supprimé | moins viable financièrement, réorientation des priorités |
| Mission MSR | financement supprimé, recherche de nouvelles approches | Coût et délais trop importants, nouvelle priorisation |
| Programme Artemis | Suppression du lanceur SLS et de la capsule Orion après Artemis 3, appel à la collaboration internationale | Transition vers une approche plus durable et rentable, élargissement de la collaboration |
| Exploration Lunaire | Investissement de plus de 7 milliards de dollars | Exploration simultanée de la Lune et de Mars, priorité à la recherche scientifique et technologique |
| Exploration Martienne | Investissement d’un milliard de dollars | Exploration simultanée de la Lune et de Mars, priorité à la recherche scientifique et technologique |
| Aviation Verte | Suppression des financements | Recentrage des ressources sur le développement de technologies pour le trafic aérien et autres applications. |
FAQ sur les Changements à la NASA
Quels sont les principaux changements budgétaires ?
Arrêt du financement de la station lunaire Gateway et de la mission de retour d’échantillons martiens.
Quelle est la nouvelle priorité de la NASA ?
Retour sur la Lune avant la Chine et envoi d’un Américain sur Mars.
Qu’adviendra-t-il du programme Artemis ?
Transition vers une approche plus durable, suppression du SLS et d’Orion après artemis 3, collaboration internationale.
Pourquoi la mission MSR est-elle en challengingé ?
Coût élevé et délais trop longs.
Quels sont les impacts pour l’Europe ?
* L’ESA et les entreprises européennes voient leurs projets impactés, notamment concernant la station Gateway et la mission MSR.