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Perte de forêts record : les incendies aggravent la situation

Déforestation record : l’alerte mondiale sur la perte des forêts

PARIS – 27 Mai 2024 –

L’année 2024 a enregistré une déforestation sans précédent, les incendies alimentés par le changement climatique ayant libéré des quantités massives de gaz à effet de serre. Le Brésil, en particulier, est le pays le plus touché. Cette situation, exacerbée par des sécheresses historiques, menace les forêts primaires vitales pour la planète et remet en question les engagements internationaux pris lors de la COP26. Comprendre les causes et les solutions potentielles révèle un besoin urgent d’action.

La perte mondiale des forêts tropicales et boréales a atteint un niveau record l’année dernière, les températures sans précédent ayant alimenté des incendies et libéré plus de quatre fois les émissions de l’ensemble du transport aérien en 2023 [[1]], [[3]].

Les forêts primaires tropicales stockent des milliards de tonnes de carbone. Elles aident également à réguler le climat, à recycler l’eau et offrent un habitat à des millions d’espèces animales et végétales. Lors de la conférence des Nations unies sur le climat de 2021, la COP26, plus de 140 nations se sont engagées à stopper la perte de tous les types de forêts d’ici la fin de la décennie.

Les dernières données montrent que de nombreux pays signataires de cet engagement ne sont pas à la hauteur. La perte de forêts primaires tropicales a atteint 6,7 millions d’hectares l’année dernière. C’est presque le double de la perte de 2023, soit environ 18 terrains de football qui disparaissent chaque minute.quinze des 20 pays possédant la plus grande superficie de forêts primaires et ayant signé l’engagement de 2021 perdent désormais des arbres plus rapidement qu’à cette époque.

Tout cela se produit après l’année la plus chaude jamais enregistrée,le réchauffement de la planète dépassant pour la première fois 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels sur une base annuelle. L’ONU a averti que les températures continueront d’augmenter si des mesures drastiques ne sont pas prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. À l’échelle mondiale, les incendies ont émis 4,1 milliards de tonnes métriques de gaz à effet de serre l’année dernière, contribuant au réchauffement de la planète.

« Nous sommes dans une nouvelle phase où le défrichement pour l’agriculture n’est plus le principal moteur. Maintenant, nous avons ce nouvel effet amplificateur, qui est la véritable boucle de rétroaction du changement climatique où les incendies sont juste beaucoup plus intenses et beaucoup plus féroces qu’ils ne l’ont jamais été.»

Le Brésil, qui accueillera le sommet climatique COP30 cette année, a représenté 42 % de la perte totale de forêts primaires tropicales l’année dernière [[1]]. C’est plus que tout autre pays. Les incendies, alimentés par la pire sécheresse jamais enregistrée, ainsi que la culture industrielle du soja et l’élevage bovin, sont les principales causes de destruction dans le pays.

La réduction de la déforestation et la collecte de fonds à cette fin figurent parmi les principales priorités de la COP30,prévue en novembre dans la ville amazonienne de Belém.Le Brésil souhaite lancer un fonds de 125 milliards de dollars lors du sommet, qui fournirait un financement aux nations pour protéger leurs forêts.

La Bolivie,la Colombie,la République démocratique du Congo et la République du Congo sont d’autres pays qui connaissent une perte de forêts spectaculaire. En revanche, l’Indonésie et la Malaisie ont réduit leurs taux de perte de forêts, principalement grâce à des programmes de restauration des terres et à des efforts de lutte contre les incendies.

À l’échelle mondiale, les incendies ont dépassé l’agriculture en tant que principale cause de perte de forêts, représentant près de la moitié des dommages, contre une moyenne d’environ 20 % les années précédentes [[3]]. L’exploitation minière illégale et la production de coca en Colombie, ainsi que les conflits et la pauvreté en RDC, sont d’autres facteurs contributifs.

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