Personne n’aime vraiment y aller : le chemin de l’agence pour l’emploi
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Si vous ne faites pas confiance aux autres, il est difficile de vous convaincre empiriquement du contraire. Cela s’applique également, mais peut-être pas seulement, aux agences pour l’emploi lorsqu’elles traitent avec leurs clients.
VIl y a quelques décennies, dans de nombreux États-providence, dont l’Allemagne et la Grande-Bretagne, l’attitude des agences pour l’emploi envers leur public a changé. Les justifications officielles de ce nouveau type de placement « activant » comprenaient non seulement les considérations des économistes, mais aussi l’annonce politiquement puissante que les fainéants parmi les bénéficiaires de l’aide allaient enfin y mettre un terme.
Le simple fait de soutenir le chômeur, selon la théorie, recèle le danger qu’il s’installe dans sa situation assistée, pour ainsi dire, et pour éviter cela, une plus grande contribution personnelle doit être exigée de lui. Depuis lors, certaines parties de son soutien n’ont été que révocables. Pour ne pas la mettre en danger, il doit prouver qu’il a fait des efforts pour obtenir un emploi, par exemple en rédigeant des candidatures et, si nécessaire, en participant à des entretiens d’embauche. De plus, on s’attend à ce qu’il envisage des emplois moins bons tant que de meilleurs ne sont pas disponibles. S’il refuse de faire de telles concessions, il est menacé de réductions de prestations.