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Spadolini : « Avec des foils à 40 nœuds dans les bateaux à moteur, j’espère qu’ils adapteront les permis »

Spadolini : « Avec des foils à 40 nœuds dans les bateaux à moteur, j’espère qu’ils adapteront les permis »

2023-09-22 08:00:00

Nous allons voir les fleurons du Salon, comme le veut la tradition. Lesquels sont toujours répartis entre monocoques et multicoques. Ainsi pour les yachts à moteur les plus grands modèles exposés à Gênes sont l’Amer 100 de Permare et le Sanlorenzo Sx100, mais aussi le catamaran Bluegame 75. Pour la voile, le Cnb 78 dessiné par Philippe Briand et construit à Aquilée (Cnb est du groupe Solaris) et le Grand Soleil 72, mais aussi le catamaran Fountaine Pajot 59. Il faut aussi distinguer ce qu’on appelait autrefois les bateaux pneumatiques : pour les bateaux pneumatiques, il y a le Prince 50 de Nuova Jolly, mais il faut alors parler de « superboat » avec le Black Shiver de Sno Novamarine et le Strider of Sacs, qui dépassent les 15 mètres, font près de 5 mètres de large, ont une coque rigide et n’ont que la mémoire d’un bateau pneumatique.

Mais que se cache-t-il derrière ces grandes dimensions ? Que met en valeur le nautisme, en tant que secteur ? Quelles sont les tendances ? Nous avons demandé à l’architecte Tommaso Spadolini, un designer de longue date et à succès. «En parlant de moteurs, d’une longueur maximale de 12 mètres, les bateaux sont conçus pour les déplacements quotidiens. Donc très ouvert, frais, habitable, confortable. Et avec un moteur hors-bord. Il n’y a peut-être qu’une petite cabine, mais ceux qui les achètent sous le pont s’assurent qu’il y a une salle de bain. En augmentant cependant la taille, jusqu’à 24 mètres, les bateaux doivent être divisés en deux cultures : les catamarans et les monocoques traditionnels. Les premiers ont un marché plus jeune, qui recherche le confort, la stabilité, l’espace, tandis que ceux qui recherchent non seulement l’habitabilité mais aussi des lignes plus élégantes, optent pour le monocoque, qui propose entre autres des cabines plus grandes”. A partir de là, nous entrons dans le monde des superyachts. «Deux familles, celle de la production en série, où le client tombe amoureux du style d’un chantier naval et celle du bateau sur mesure, où prédominent les goûts et les besoins du propriétaire». Et la voile ? « A part les catamarans, je comprends très peu cela. Là aussi, la recherche de grands espaces, de confort, avec des bateaux de plus en plus grands, qui pourtant ont tous tendance à se ressembler et qui naviguent de moins en moins”.

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L’uniformité est l’un des points sur lesquels Spadolini se concentre lorsqu’il parle de design. «Il y a des proues droites, des poupes ouvertes, des côtés ouvrants, de grands espaces et de grandes fenêtres, de manière à offrir plus de confort, de lumière et une large vue. Le bateau se vit de plus en plus en extérieur, avec une grande interaction entre l’extérieur et l’intérieur. Il y a même du verre dans la partie sous-marine. Ce qui n’aide pas le design et tend à standardiser les lignes.”

Autres tendances. «L’augmentation des prix. Aujourd’hui, nous vivons également en Turquie ou à Taiwan, où autrefois on pouvait construire et acheter avec des dépenses moindres. » Et puis, il y a la transformation technologique pour un bateau de plus en plus vert. «Pour les moteurs, des tests de nouveaux systèmes de carburant sont en cours. Et à juste titre. J’imagine le fils disant à son père : “Ils te donnent le bateau en 2025 et il est toujours avec un moteur diesel ?”. Et puis il y a les foils (les appendices qui surélèvent la coque au dessus de l’eau, réduisant la résistance et donc la consommation, ndlr). Pour l’instant, ils sont principalement présents dans le monde des courses, mais ils atteindront également le monde récréatif, comme cela s’est déjà produit avec les innovations apportées de la Formule 1 aux voitures produites en série. » La plaisance se tourne vers le motonautisme (par exemple sur le circuit E1, avec des hydravions électriques à la vitesse de 50 nœuds) et vers l’America’s Cup, avec des monocoques volants et des annexes à hydrogène également à 50 nœuds. «J’espère cependant que même avec des bateaux de plaisance de petite taille, pouvant naviguer à 40 nœuds ou plus, le ministère voudra adapter les licences nautiques».

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Reste une question, celle des ports. « L’industrie nautique se porte bien, les clients sont là, mais en Italie nous n’avons pas assez de ports de plaisance. Il faut des ports faciles à manier et accessibles, pour les grands bateaux, mais aussi les petits et moyens bateaux. »



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