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Réhabilitation des toxicomanes : défis et parcours

Les usagers de drogues font face à des stigmatisations supplémentaires et à des obstacles pour accéder aux traitements de réhabilitation. Il existe très peu de centres spécialisés dans l’attention aux femmes, tandis que les campagnes de traitement et de prévention sont appliquées de manière généralisée, sans outlook de genre.La pâtisserie l’accompagne dans son processus de réhabilitation. Elle et ses compagnes élaborent des empanadas qui sont distribuées dans des coopératives. Flor rêve du jour où elle terminera son internement et retournera à l’endroit où elle a grandi, avec sa mère, ses sœurs et ses deux enfants.

Elle a retrouvé confiance en elle et consacre ses efforts à sa réhabilitation après presque 15 ans de consommation de verre, une métamphétamine psychostimulante.

« J’ai commencé à consommer à 16 ans, maintenant j’en ai 31. Des collègues m’ont invitée à essayer le verre… Depuis, je l’ai fait seule, parce que c’était très addictif », se souvient-elle.

Flor aspirait à se sentir libre, mais aussi à cesser de penser à la profonde solitude qu’elle ressentait. Elle croyait qu’elle n’avait pas l’amour de sa famille, bien qu’elle reconnaisse maintenant qu’elle avait tort.

Elle a fait face à un double fardeau : la stigmatisation pour avoir consommé des drogues et le jugement social pour être une femme : « J’ai perdu ma valeur en tant que femme pour avoir consommé des drogues. Cela fait tout perdre, votre estime de soi. Je me voyais dans le miroir et je me disais ‘Je ne sers à rien’ ».

Après être passée par trois annexes, Flor est arrivée dans une institution où, dit-elle, a commencé un processus basé sur le respect.

dans les centres précédents, elle a vécu de la violence et des conditions indignes. Elle dormait sur des tables, ne la laissait pas se baigner ou la nourrir et a été victime de traitements dégradants.

Flor considère qu’il doit y avoir plus d’options de réhabilitation pour les femmes, qui tiennent compte de leurs besoins spécifiques, car elle a fait face à de multiples obstacles pour accéder au traitement, bien qu’elle soit aujourd’hui dans un centre qu’elle considère sûr et respectable.

Après son processus de réhabilitation, elle espère travailler dans la pâtisserie qu’elle aime tant et continuer à aider sa mère à faire des chocolats faits maison, comme dans son enfance. Elle aspire également à être une mère présente pour ses enfants.

« Nous sommes des femmes précieuses et intelligentes capables de quitter une addiction et de réaliser que nous vivions dans un monde de ténèbres », dit-elle.

La loi oblige à mettre en œuvre des programmes de traitement et de prévention avec une perspective de genre.En pratique,les femmes n’ont pas d’options qui répondent à leurs besoins.

Les programmes étatiques de soins aux toxicomanes sont répandus et manquent d’une approche de genre. Des programmes existent pour les femmes dans les centres de réinsertion, mais ils sont appliqués sans distinction de genre.

Des ressources ont été allouées pour des bourses pour des traitements dans des centres de réhabilitation, cependant, peu de femmes ont été bénéficiées, ce qui représente une faible proportion de soutien aux femmes par rapport aux ressources allouées.

En ce qui concerne les programmes de prévention, il n’y a pas de campagnes actives ou de budget affecté.

Les campagnes existantes se limitent à des dates commémoratives et ont de faibles budgets.

Une psychologue spécialisée en pharmacodépendance, souligne que de nombreuses femmes commencent à consommer des drogues influencées par leurs partenaires, un reflet de dynamiques de pouvoir et de vulnérabilité. C’est généralement elles qui reçoivent le plus grand procès social pour avoir rompu avec certains mandats traditionnels.

« Dans l’imaginaire, il y a l’attente que les femmes fassent le ‘bien’, fassent des choses par amour et, compte tenu de ces attentes, les femmes qui consomment sont pointées du doigt et rejetées », dit-elle.

Outre la stigmatisation sociale, elles sont confrontées à de multiples obstacles pour accéder aux traitements.Pour entrer,il faut garantir la garde de ses enfants et avoir un réseau de soutien.

un autre obstacle important est l’obstacle économique : la plupart des centres de réhabilitation sont privés et leurs traitements sont coûteux.

Il existe seulement trois centres spécialisés pour les femmes, et l’un d’eux a été pointé du doigt pour des violations des droits humains.

Une spécialiste souligne que, les addictions étant multifactorielles, des options telles que le traitement semi-résidentiel, qui permet aux usagers de rentrer chez eux, sont importantes.Elle souligne également que de nombreuses femmes subissent des pertes importantes : emploi, autonomie économique et liens affectifs.En raison de la stigmatisation,elles reçoivent moins de soutien que les hommes.

Quant aux statistiques sur les consommateurs, il existe un vide d’facts. Bien que la loi établisse l’obligation de mener des enquêtes, les données ne sont pas mises à jour.

Les usagers de drogues sont toujours invisibles pour les politiques publiques d’attention et de prévention.

« La plupart des programmes de traitement et des politiques sont conçus pour les hommes. Je ne vois pas de politique globale qui soit différente et réellement destinée aux femmes », conclut-elle.

Les femmes et la Toxicomanie: Stigmatisation, Obstacles et Chemins vers la Guérison

Introduction

Cet article explore les défis auxquels les femmes font face en matière de toxicomanie, en se concentrant sur la stigmatisation, les obstacles à l’accès aux traitements et les solutions potentielles. Il s’appuie sur le témoignage de Flor, une femme en voie de réhabilitation, pour illustrer les challengingés rencontrées par les femmes dans leur parcours de guérison.

La Stigmatisation et le Jugement Social

Les femmes toxicomanes subissent une double stigmatisation: celle liée à la consommation de drogues et celle liée au genre. Elles sont souvent jugées pour avoir enfreint les normes sociales traditionnelles, ce qui entraîne une perte d’estime de soi et un sentiment d’inutilité.

Obstacles à l’Accès aux Traitements

De nombreux obstacles entravent l’accès des femmes aux traitements de réhabilitation:

Manque d’options adaptées: Peu de centres spécialisés sont dédiés aux femmes,et les programmes existants manquent souvent d’une perspective de genre.

difficultés économiques: La plupart des centres de réhabilitation sont privés et coûteux.

Responsabilités familiales: Les femmes doivent souvent s’occuper de leurs enfants et avoir un réseau de soutien pour accéder aux traitements.

Perte de ressources: La stigmatisation peut entraîner la perte d’emploi, d’autonomie économique et de liens affectifs.

L’Importance d’une Approche Genrée

Il est essentiel d’adopter une approche genrée en matière de traitement et de prévention de la toxicomanie. Les femmes ont des besoins spécifiques qui doivent être pris en compte, tels que la prise en charge des enfants et la reconnaissance de leurs vulnérabilités.

Le Rôle de la Réhabilitation Psychosociale

La réhabilitation psychosociale joue un rôle significant dans le parcours de guérison des femmes. Elle permet de renforcer la résistance à la stigmatisation et de favoriser le rétablissement personnel et social. [[3]]

Le Parcours de Flor: Un Exemple de Résilience

Le témoignage de Flor illustre les difficultés et les espoirs des femmes en voie de guérison. Après des années de consommation et des expériences négatives dans d’autres centres, elle a trouvé un environnement respectueux qui l’aide à reconstruire sa vie. Elle aspire à une vie de famille épanouie et à un travail dans la pâtisserie.

FAQ

Quels sont les principaux obstacles pour les femmes toxicomanes?

Stigmatisation, manque d’options adaptées aux femmes, difficultés économiques, responsabilités familiales.

Pourquoi est-il important d’adopter une approche genrée?

Parce que les femmes ont des besoins spécifiques qui doivent être pris en compte dans le traitement et la prévention.

Quel rôle joue la réhabilitation psychosociale?

Elle renforce la résistance à la stigmatisation et favorise le rétablissement personnel et social.

Quelles sont les aspirations de Flor?

Une vie de famille épanouie et un travail dans la pâtisserie.

Tableau Récapitulatif

| Problème | Obstacles Principaux | Solutions Potentielles |

| :—————————————- | :——————————————————————————— | :—————————————————————————————— |

| Stigmatisation | Jugement social, perte d’estime de soi | Éducation, sensibilisation, promotion d’une image positive des femmes en guérison |

| Manque d’options adaptées | Peu de centres spécialisés, programmes non genrés | Développement de programmes spécifiques avec prise en charge de la famille |

| Difficultés économiques | Coût élevé des traitements | Financement public, bourses, accès facilité aux soins |

| responsabilités familiales et perte de ressources | Garde des enfants, perte d’emploi, isolement | Soutien à la garde d’enfants, soutien à l’autonomie économique et reconstitution des liens |

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