Faure Gnassingbé prête serment pour un nouveau mandat, une manœuvre contestée par l’opposition comme un « coup d’État constitutionnel ».
Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a prêté serment pour un nouveau mandat en tant que « Président du Conseil des Ministres ». Cette manœuvre lui permet de rester à la tête du pays au moins jusqu’en 2030, grâce à une conversion du système politique en un régime parlementaire. L’opposition dénonce cette réforme constitutionnelle comme un coup d’État.
La réforme a été approuvée par le Parlement, où le parti de Gnassingbé, Union pour la République (unir), détient une majorité écrasante avec 108 des 113 sièges. Cette domination fait suite aux élections législatives, marquées par un boycott de l’opposition qui dénonçait une tentative de perpétuation de la dynastie familiale.
Cette modification s’inscrit dans une tendance observée sur le continent africain, où une quinzaine de présidents ont eu recours à des changements légaux pour contourner les limitations de mandats. elle intervient également dans un contexte de recrudescence des coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest et centrale, avec des prises de pouvoir réussies depuis 2020 au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Tchad et au Niger.
Gnassingbé est au pouvoir depuis 20 ans, succédant à son père, Gnassingbé Eyadéma, décédé en 2005 après près de quatre décennies à la tête du pays.
Le nouvel Article 47 de la Constitution stipule que le chef du parti majoritaire au Parlement devient le « Président du Conseil » et dirige le pays pour les cinq prochaines années, suscitant la consternation de l’opposition.
En mars, des organisations de la société civile et des partis politiques d’opposition ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un « coup d’État constitutionnel » orchestré par un président « qui a utilisé toutes sortes de contorsions — coups d’État permanents, fraude électorale, corruption à grande échelle, répression féroce et aveugle, emprisonnement — pour se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple togolais ».
qui a utilisé toutes sortes de contorsions — coups d’État permanents, fraude électorale, corruption à grande échelle, répression féroce et aveugle, emprisonnement — pour se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple togolais
L’opposition rappelle que la Constitution de 1992, révisée en 2019, prévoit dans son article 59 que « le Président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois » et que cette disposition ne peut être supprimée que par un référendum qui n’a jamais eu lieu.
le Président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois
Faure Gnassingbé et le “Coup d’État Constitutionnel” au Togo : Analyse d’une Nouvelle Prise de Pouvoir
Table of Contents
- Faure Gnassingbé et le “Coup d’État Constitutionnel” au Togo : Analyse d’une Nouvelle Prise de Pouvoir
- Introduction
- Le Changement de Régime et ses Conséquences
- Le Rôle de l’Opposition
- Le Contexte Politique et la Majorité Parlementaire
- Un Phénomène Africain
- La Dynamique au Pouvoir
- La Réforme Constitutionnelle : Article 47
- Les Critiques de l’Opposition et de la Société Civile
- La Constitution de 1992 et le Manque de Référendum
- Tableau Récapitulatif
- FAQ : Questions/Réponses sur la Situation politique au Togo
Introduction
Le président du Togo,Faure Gnassingbé,a prêté serment pour un nouveau mandat. toutefois, cette action est vivement contestée par l’opposition, qui la qualifie de « coup d’État constitutionnel ». Cette manœuvre politique soulève des questions importantes sur la démocratie et la stabilité au togo.
Le Changement de Régime et ses Conséquences
Faure Gnassingbé a pris de nouvelles fonctions en tant que “Président du Conseil des Ministres”. Cette transition vers un régime parlementaire lui permettrait de rester à la tête du pays jusqu’en 2030.
Le Rôle de l’Opposition
L’opposition togolaise dénonce cette manœuvre constitutionnelle, la considérant comme un coup d’État. Ils contestent la légitimité de cette prise de pouvoir et remettent en question la volonté populaire.
Le Contexte Politique et la Majorité Parlementaire
La réforme constitutionnelle a été approuvée par le Parlement, où le parti de Gnassingbé, union pour la République (UNIR), détient une majorité écrasante de 108 sièges sur 113. Cette domination parlementaire fait suite à des élections législatives caractérisées par un boycott de l’opposition. Ce boycott protestait contre ce qu’elle considérait comme une tentative de pérennisation de la dynastie familiale au pouvoir.
Un Phénomène Africain
Cette situation s’inscrit dans une tendance plus large observée en Afrique, où de nombreux présidents ont modifié les lois pour contourner les limites de mandats.Cela se produit dans un contexte de recrudescence des coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest et centrale.
La Dynamique au Pouvoir
Gnassingbé est au pouvoir depuis 20 ans, ayant succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma, décédé en 2005.
La Réforme Constitutionnelle : Article 47
Le nouvel Article 47 de la Constitution stipule que le chef du parti majoritaire au Parlement devient le “Président du Conseil” pour cinq ans.
Les Critiques de l’Opposition et de la Société Civile
Les organisations de la société civile et les partis d’opposition ont dénoncé un « coup d’État constitutionnel » orchestré par un président qui a utilisé diverses méthodes pour se maintenir au pouvoir.
La Constitution de 1992 et le Manque de Référendum
L’opposition rappelle que la Constitution de 1992, révisée en 2019, prévoit que le président est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être modifiée que par référendum, ce qui n’a pas eu lieu.
Tableau Récapitulatif
| Aspect | Détail |
|—|—|
| Président actuel | Faure Gnassingbé |
| Nouveau Poste | Président du Conseil des Ministres |
| Nature de la Controverse | Coup d’État constitutionnel |
| durée du mandat | Au moins jusqu’en 2030 |
| Majorité Parlementaire | Union pour la République (UNIR) |
| Opposition | Boycott des élections, dénonciation du coup d’État |
| Article Constitutionnel en Question | Article 47 |
FAQ : Questions/Réponses sur la Situation politique au Togo
Qu’est-ce qui est contesté ? La prise de pouvoir de Faure Gnassingbé, jugée illégale par l’opposition.
Comment faure Gnassingbé reste-t-il au pouvoir ? Via la modification de la Constitution, le transformant en “président du Conseil des Ministres”.
Quelle est la réaction de l’opposition ? elle qualifie cela de “coup d’État constitutionnel”.
Depuis combien de temps Gnassingbé est-il au pouvoir ? 20 ans.
* Pourquoi y a-t-il polémique ? Car la constitution n’a pas été respectée et que la présidence est vue comme héréditaire.