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les grimpeurs laissent aussi une traînée de bactéries super résistantes – Corriere.it

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les grimpeurs laissent aussi une traînée de bactéries super résistantes – Corriere.it
De Simona Marchetti

Dans des échantillons de sol du Camp IV, des chercheurs de l’Université du Colorado à Boulder ont également trouvé des microbes associés aux humains, tels que Staphylococcus et Streptococcus.

Les microbes sont arrivés sur le toit du monde. Au Col Sud, dernier camp de base depuis lequel tenter l’ascension des 8 848 mètres de l’Everest, on a en effet trouvé des bactéries super résistantes, c’est-à-dire capables de survivre au froid extrême et aux très hautes altitudes. C’est ce qu’a révélé une étude menée par l’Université américaine du Colorado à Boulder et publiée sulla rivista Recherche arctique, antarctique et alpinequi a mis en évidence comment ces communautés microbiennes, probablement laissé par les alpinistes lors de l’ascension mais aussi arrivé si haut dans les particules de sol emportées par le ventpeuvent rester en sommeil dans le sol pendant des décennies, voire des siècles.

Grâce à l’utilisation de techniques de nouvelle génération, des chercheurs menés par Nicolas Dragon a réussi à effectuer un séquençage génétique dans des échantillons de sol prélevés à proximité du camp IV – où les températures atteignent normalement -33 et l’altitude de 7 906 mètres – découvrant ainsi un mélange diversifié de bactéries, protistes et champignons, y compris une combinaison de taxons cosmopolites et spécialisés micro-organismes souvent trouvés à haute altitude, tels que les genres Modestobacter et Naganishia, ont expliqué les auteurs. Dans les échantillons analysés se trouvaient ont également trouvé des microbes associés aux humains, tels que Staphylococcus et Streptococcus, qui vivent généralement sur la peau, dans le nez et dans la cavité buccale.

Malgré les résultats obtenus, selon les chercheurs il n’y a aucune raison de s’inquiéter. La plupart des organismes trouvés au Col Sud dans cette étude rarement, voire jamais, capable de reproduire. Selon les chercheurs, il est probable que les organismes que nous avons isolés et cultivés ne soient sortis de leur dormance qu’en raison des conditions moins extrêmes de l’environnement du laboratoire. En d’autres termes, si les grimpeurs tombent malades, c’est à cause du passage de germes entre eux et non de microbes dormants au Camp IV.

Ce qui pourrait être plus alarmant à la place, c’est que micro-organismes associés aux humains, qui ont évolué pour prospérer dans des environnements chauds et humides tels que le nez et la bouche, sont suffisamment robustes pour survivre pendant de longues périodes, même dans des zones aux conditions environnementales aussi extrêmes, ce qui pourrait avoir des implications sur le potentiel de vie au-delà de la Terre. On pourrait trouver de la vie sur d’autres planètes et il faudra faire attention à ne pas les contaminer, concluent sans surprise les auteurs.

24 mars 2023 (changement 24 mars 2023 | 06h43)

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