Les actions ont fortement chuté aux États-Unis et dans le monde entier lundi.
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Les actions ont chuté fortement lundi, les inquiétudes concernant l’économie américaine ayant déclenché une vague de ventes à l’échelle mondiale.
La nervosité des marchés, qui a commencé avec la publication la semaine dernière d’un rapport sur l’emploi plus faible que prévu, s’est propagée à l’Europe et à l’Asie, les investisseurs craignant que la plus grande économie du monde, longtemps pilier de la croissance mondiale, commence à montrer quelques fissures.
L’indice Dow Jones Industrial Average a perdu plus de 1.000 points lundi, soit 2,6%, tandis que l’indice S&P 500 a perdu 3%. L’indice Nikkei japonais a connu sa pire journée depuis 1987, en reculant de plus de 12%.
L’indice de crainte des marchés a plus que doublé, après qu’une hausse du taux de chômage aux États-Unis a suscité des inquiétudes quant à une possible récession du pays.
Les actions technologiques en déroute
Les valeurs technologiques, qui ont été à l’origine du récent boom des marchés, sont malmenées. Warren Buffett, investisseur à long terme, a révélé que Berkshire Hathaway avait réduit de moitié sa participation dans Apple au cours du deuxième trimestre, faisant chuter les actions de la société de plus de 5 %.
Certains analystes se demandent si la baisse des ventes n’est pas une réaction excessive. Même si le rapport sur l’emploi de la semaine dernière a été plus faible que prévu, les employeurs américains continuent de créer des emplois. Le taux de chômage a grimpé à 4,3% non pas en raison de licenciements massifs mais parce que plus de 400 000 nouveaux travailleurs ont rejoint la population active le mois dernier.
UN Enquête auprès des dirigeants du secteur des services L’enquête publiée lundi par l’Institute for Supply Management a permis de rassurer sur le fait que l’économie américaine n’est pas au bord d’une contraction. L’enquête a montré que contrairement au secteur manufacturier, qui est enlisé dans un marasme, le secteur des services a continué de croître en juillet, les nouvelles commandes, la production et l’emploi ayant tous progressé.
« Le dernier rapport ISM sur les services devrait apaiser les craintes d’un ralentissement économique marqué », a écrit Oren Klachkin, économiste des marchés financiers chez Nationwide, dans une note de recherche. « L’expansion de l’activité des services reste le rempart d’une économie qui est encore en croissance. »
Les investisseurs craignent néanmoins que l’économie finisse par céder sous le poids des taux d’intérêt élevés.
La Réserve fédérale a voté la semaine dernière pour maintenir les taux à leur plus haut niveau depuis plus de deux décennies, où ils se trouvent depuis un an. La banque centrale a indiqué qu’une baisse des taux était possible lors de sa prochaine réunion en septembre, mais les pessimistes craignent qu’il ne soit trop tard pour arrêter la chute.