La compagnie ferroviaire française SNCF pourrait perdre une ligne de train TER pour la première fois de son histoire, après que les autorités de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont voté pour offrir la ligne Marseille-Nice à la société de transport Transdev.
Les responsables de la région PACA ont fait la proposition pour la première fois le 7 septembre, mais la décision ne sera définitive que si elle est approuvée lors d’une réunion finale le 29 octobre.
Le contrat durera 10 ans et est estimé à 870 millions d’euros.
Transdev est un groupe privé français de transport, dont la configuration actuelle a été créée lors de la fusion de Transdev et Veolia Transport en 2011. Il transporte actuellement 11 millions de passagers en France à travers des bus, des trains et des autocars.
La décision, si elle est confirmée, marquera la première fois qu’une offre de ligne sera remise à une entreprise privée et à un opérateur extérieur à la SNCF.
Dans a statement, SNCF Voyageurs responded: « La SNCF Voyageurs (qui comprend TGV, TER, Intercités et Transilien) souhaite le plus grand succès à Transdev, dans l’intérêt des voyageurs et du développement du transport ferroviaire dans la région.
Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, a déclaré : « Ce choix marque la mise en œuvre de l’ouverture à la concurrence, à laquelle nous nous préparons depuis longtemps, où nos autorités organisatrices ont la liberté de choisir d’autres opérateurs que nous.
Cette décision intervient alors que trois compagnies étaient en lice pour emprunter l’itinéraire qui traverse Toulon et transporte 10 % du trafic ferroviaire de la région.
Il s’agit notamment de l’opérateur historique SNCF, Transdev et Thello, la branche publique de la compagnie ferroviaire italienne Trenitalia.
Prévoit de doubler le nombre d’allers-retours
Transdev précise que son objectif serait de “doubler le trafic sur la ligne” d’ici 2025, passant de sept allers-retours par jour à 14, tout en gardant “des prix équivalents”, a-t-il précisé.
Malgré la décision d’offrir ce contrat à Transdev, la région PACA devrait conserver la gestion SNCF sur des lignes comme Arcs-Draguignan et Vintimille (Italie), Nice-Tende et Cannes-Grasse.
Ce deuxième ensemble de routes représente 23 % du trafic régional et le contrat de gestion s’élève à 1,5 milliard d’euros sur 10 ans. Ces itinéraires devraient également augmenter le nombre d’allers-retours, de 69 par jour aujourd’hui à 120 au cours de la prochaine décennie, a indiqué la région.
Les travaux débuteront sur ces axes en décembre 2024, et en juillet 2025 pour l’axe majeur Marseille-Toulon-Nice.
Améliorer les voyages en train en France
Le chef de la région PACA, le député Renaud Muslier, a estimé que l’ouverture des lignes ferroviaires aux concurrents de la SNCF “permettra d’améliorer significativement les services pour les usagers”.
Lorsque l’ouverture à la concurrence a été lancée en décembre 2019, M. Muslier a déclaré : « Nous allons avoir des prix incroyables, des offres d’opérateurs publics ou privés, français ou étrangers, qui répondront à ces appels d’offres. Nous allons avoir des trains à l’heure, des réductions et une meilleure qualité de service.
Philippe Tabarot, sénateur des Alpes-Maritimes et ancien vice-président en charge des transports de la région PACA, qui a géré le dossier jusqu’en juin dernier, told the Agence France-Presse: « C’est historique dans le monde du rail.
« C’est la première fois qu’un appel d’offres de cette importance est confié à un autre opérateur que la SNCF.
Un déménagement pourrait « représenter une menace pour les cheminots »
Mais Jean-Marie Valencia, responsable de la communication au syndicat CGT-Cheminots PACA, a déclaré : « Nous ne sommes pas surpris [at this decision]. Cela montre la volonté de la région d’offrir de la concurrence aux marchés les plus rentables.
Bien qu’il ait également qualifié la décision d'”historique”, il a ajouté : “Nous sommes inquiets, car cela ne sera pas sans coût pour les cheminots”.
Et Didier Mathis, secrétaire général de l’UNSA-Ferroviaire, le deuxième syndicat de la SNCF, a déclaré qu’il ne se félicitait pas de cette décision.
Il a déclaré: “Nous sommes attristés par cette décision car elle entraînera le transfert de 166 agents [from SNCF to Transdev].
« Cette décision n’est pas du tout une surprise. La région sud (Sud) aurait été embarrassée si elle avait choisi la SNCF à deux reprises dans ces deux appels d’offres, car elle s’était précédemment déclarée insatisfaite de la SNCF. La région aurait perdu toute crédibilité.
Quatre autres régions françaises ont également annoncé leur intention d’expérimenter l’ouverture à la concurrence de leurs lignes TER : le Grand-Est, les Hauts-de-France, l’Ile-de-France et les Pays de la Loire.
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