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Italie : Nouvelle loi répressive, protestation menacée

Italie : Vague de contestation contre une loi limitant le droit de manifester

ROME – 4 mai 2024 – le 4 mai, des manifestations massives ont éclaté en Italie face à une nouvelle loi controversée voulant limiter le droit de manifester. Les protestations, motivées par la crainte de restrictions, dénoncent des mesures punitives comme la criminalisation de l’occupation de bâtiments et le blocage de la circulation. Cette loi, jugée par des experts comme Esther Major, d’Amnesty International, susceptible de réduire la dissidence, soulève des inquiétudes quant à l’avenir des libertés civiles. Pour en savoir plus sur ce sujet, continuez à lire.

Italie : Vague de contestation contre une loi limitant le droit de manifester

Alors que le parlement italien s’apprête à voter une loi transformant un décret controversé en législation permanente, des manifestations nationales éclatent pour dénoncer les restrictions sans précédent qu’il impose au droit de manifester. Le décret-loi 48/2025, intitulé “Mesures urgentes concernant la sécurité publique, la protection du personnel en service, ainsi que les victimes d’usure et le système pénitentiaire”, est au cœur de la controverse.

le saviez-vous ? Le décret-loi 48/2025 est entré en vigueur le 12 avril, mais il expirera après 60 jours s’il n’est pas voté en tant que loi. Le vote final est prévu pour le 10 juin.

Les enjeux de la nouvelle législation

Les critiques fusent de toutes parts, pointant du doigt une dérive autoritaire du gouvernement. Selon Esther Major,directrice adjointe de la recherche pour l’Europe chez Amnesty International :

Aujourd’hui,nous marchons pour exiger que les membres du Parlement rejettent cette loi répressive. En vertu de la Constitution italienne,les décrets ne devraient être utilisés que pour faire face à des situations extraordinaires ou urgentes plutôt que pour contourner le contrôle parlementaire. L’adoption de ce décret en avril dernier a soulevé des inquiétudes quant à l’utilisation croissante de pratiques autoritaires par le gouvernement.

Esther Major, Amnesty International

L’adoption de ce décret, initialement présenté comme une réponse à des situations d’urgence, est perçue par beaucoup comme une tentative de contourner le processus législatif normal et d’imposer des mesures restrictives sans un débat parlementaire approfondi.

Des mesures draconiennes

La nouvelle législation prévoit des sanctions sévères pour diverses formes de protestation, suscitant l’indignation des défenseurs des droits de l’homme. Parmi les dispositions les plus contestées :

  • Occupation illégale de propriété : Passible d’une peine allant jusqu’à 7 ans de prison (Article 10).
  • Blocage de la circulation : Passible d’une peine allant jusqu’à 2 ans de prison (Article 14).

Ces mesures, combinées à l’expansion des pouvoirs de la police et à l’augmentation des peines pour les infractions contre les fonctionnaires, créent un climat de peur et d’intimidation pour les manifestants.

Conseil pratique : connaissez vos droits ! Avant de participer à une manifestation, renseignez-vous sur les lois locales et les limites imposées au droit de manifester.Documentez tout abus policier et signalez-le aux organisations de défense des droits de l’homme.

Un impact disproportionné

Les critiques soulignent que cette loi aura un impact disproportionné sur les groupes marginalisés et les militants qui luttent pour la justice sociale et environnementale. Comme le souligne Esther Major :

Cette nouvelle législation créerait un environnement opposed où les personnes exerçant leur droit de manifester pacifiquement paieront un prix élevé. Elle permettra de réduire davantage au silence la dissidence, les militants écologistes, les personnes vivant dans la pauvreté, les migrants et autres minorités racialisées subissant le poids de l’impact discriminatoire de ces dispositions. Elle entraînera des restrictions indues des droits, notamment le droit à la liberté d’expression, de réunion pacifique et à la liberté. ses dispositions ne sont pas conformes au droit international des droits de l’homme et doivent être rejetées avec force.

Esther Major, Amnesty international

Des experts des Nations Unies ont également exprimé leurs préoccupations quant à la conformité de nombreuses dispositions du décret avec les droits de l’homme. Ils ont souligné le risque que cette loi ne serve à criminaliser la dissidence et à étouffer les voix critiques.

Question pour vous : Comment cette loi pourrait-elle affecter votre propre capacité à exprimer vos opinions et à participer à des manifestations ?

FAQ

Qu’est-ce que le décret-loi 48/2025 ?
C’est un décret italien qui impose des restrictions au droit de manifester, notamment des peines de prison pour l’occupation de propriétés et le blocage de la circulation.
Pourquoi ce décret est-il controversé ?
Il est perçu comme une tentative de contourner le processus législatif normal et de réprimer la dissidence.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Le parlement italien doit voter pour transformer le décret en loi avant le 10 juin.

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