le groupe Grails, connu pour prendre son temps, a créé la surprise en sortant Miracle Music, successeur de Anches En Maat, en seulement un an et demi. Cet album,le neuvième du groupe américain,se distingue par son approche minimaliste et ambiante.

Un son épuré et atmosphérique

Miracle music se caractérise par une simplification du son habituel de Grails. L’album est aéré, et les morceaux ressemblent davantage à des interludes qu’à des compositions traditionnelles. Miracle Music signifie pour Grails une façon de jouer qui dilue le son de marque habituel à un niveau délibérément minimaliste, presque ambiant, note un critique.

Bien que l’ambiance générale soit captivante, certains auditeurs pourraient trouver l’ensemble un peu trop vague et manquer de moments marquants. L’album demande de la patience, même pour ceux qui connaissent déjà le style de Grails.

Des débuts prometteurs, une suite plus introspective

Le premier morceau, Silver Bells, laisse présager une continuation de l’opulence de Anches En Maat. Avec ses sonorités électroniques et son ambiance mystique, il évoque même le style de 65daysofstatic. Cependant, le reste de l’album prend une direction opposée, privilégiant une approche plus subtile et introspective.

Des titres comme Earthly Life, Homemade Crucifix et Harmonious Living explorent des ambiances variées, allant de la musique spa éthérée à des sonorités orientales en passant par des ambiances de films d’espionnage. Perfect Etercuss est décrit comme une collage de référence nostalgique et transcendante avec une sensation fraîche et nouvelle qui ouvre un nouvel espace inexploité.

Le critique ajoute :

Visible Darkness (où le post-rock classique flotte comme du brouillard sur le paysage sonore sphérique de la partition) et surtout la générique de fin éthérée de 93 secondes Choir Commencement ont (au plus) le problème commun que tous les morceaux sont trop courts : on aurait aimé suivre le groupe dans chacun d’eux au-delà de la barre des cinq minutes ; car c’est là que cela deviendrait vraiment intéressant pour le groupe qui se recrée une fois de plus de manière subversive.

Oliver, HeavyPop.at

Le seul défaut de ces morceaux est leur brièveté. On aimerait que Grails explore davantage ces pistes prometteuses.

les morceaux les plus longs : une exploration inachevée

Même les deux morceaux les plus longs, d’environ sept minutes chacun, ne permettent pas à Grails d’exploiter pleinement le potentiel de leur approche actuelle. Primeval Lite I-III, par exemple, évoque le western avec une guitare acoustique et un rythme minimaliste, rappelant Mogwai et Explosions in the Sky. Cependant, la suite revient trop brusquement à un cocon énigmatique dans le dark ambient.

Strange Paradise,en revanche,fonctionne mieux grâce aux arrangements de cuivres de Kelly Pratt,qui mettent en valeur l’aspect cinématographique de l’album.

Un album de transition fascinant

Malgré le talent indéniable d’Emil Amos, Alex Hall et leurs collègues, Miracle music laisse une impression mitigée. fin serait que, après une bonne douzaine de passages, plus que cela reste. Le secret de cet album de transition fascinant ne veut tout simplement pas être révélé, conclut le critique.