Les autorités maliennes de transition ont déclaré le mardi 13 février au soir qu’elles ont pu récupérer des données d’état civil de la population grâce à une équipe d’experts informatiques bénévoles. Ces données, selon elles, étaient “prises en otage” par l’entreprise française Idemia. Cependant, cette entreprise réfute toute intrusion. L’opposant malien Ismaël Sacko qualifie cette méthode de illégale.
Publié le : 15/02/2024 – 20:09
Modifié le : 15/02/2024 – 20:11
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Dans une déclaration officielle transmise à RFI le jeudi, l’entreprise française nie toute intrusion et rappelle que le ministère malien de l’Administration territoriale a toujours eu accès au système et à ses données, même après la fin des prestations contractuelles d’Idemia. L’entreprise affirme que toutes les données sont stockées sur les serveurs dans des locaux administratifs sous la responsabilité des services affiliés au ministère.
Ismaël Sacko, opposant malien et président du PSDA, a réagi en dénonçant cette méthode comme étant un “montage pour jouer sur la corde patriotique et nationaliste”. Il affirme que les autorités maliennes auraient pu simplement payer leur dette envers l’entreprise française, plutôt que de recourir à des méthodes illégales.
En septembre 2023, le gouvernement malien avait justifié le report de l’élection présidentielle en raison de la “prise d’otage” des données d’état civil, mais la récupération annoncée des données rend cet argument caduque. Ismaël Sacko exprime l’espoir que les autorités maliennes proposent rapidement une nouvelle date pour les élections, bien qu’il doute de leur intention de respecter cette date.
