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Brésil et multilatéralisme : défis pour le Sud

by noudu monde archy

Le Brésil face à l’érosion du multilatéralisme

Paris – 9 Mai 2024 –

Face aux défis de l’ordre international libéral, cet article explore comment le brésil, depuis des décennies, a navigué dans le contexte du multilatéralisme. Il analyze les efforts du Brésil pour promouvoir la coopération Sud-Sud et redéfinir le program international de développement. L’étude met en lumière l’importance du multilatéralisme pour les pays en développement et les obstacles rencontrés. Pour approfondir, découvrez comment le Brésil continue de défendre une voie diplomatique souveraine face à l’érosion actuelle du système.

L’ordre international libéral (OIL) mis en place après la Seconde Guerre mondiale est confronté à des défis sans précédent. L’administration américaine soutient que l’interdépendance accrue des trente dernières années a mal tourné,que des acteurs traditionnellement extérieurs,comme la Chine et une grande partie de ce qu’on appelle le Sud,ont manipulé le système,et qu’une approche unilatérale agressive,fondée sur l’idée que la force prime le droit,est nécessaire pour rétablir la hiérarchie internationale normale du pouvoir. D’autres nations puissantes pourraient emboîter le pas, ce qui exacerberait probablement les tensions à travers le monde, mais ce n’est pas une option viable pour la plupart des pays dont les perspectives dépendraient de plus en plus des caprices et des actions des États les plus forts.

Indéniablement, les structures multilatérales créées par l’OIL n’ont pas répondu équitablement aux besoins des sociétés industrialisées et des sociétés en développement. Mais c’est au moins partiellement au sein de ces nouvelles arènes de représentation et de délibération mondiales créées après 1945 que les nations émergentes du Sud ont réussi à faire avancer leurs besoins et leurs revendications sur la scène mondiale, souvent en repoussant les limites et en redéfinissant le rôle et le fonctionnement de ces mêmes institutions.Ces efforts ont été complexes et multidimensionnels, et les gains ont été inégalement partagés. Il est clair que l’élargissement de l’agenda des agences multilatérales pour inclure des thèmes, tels que le développement et le commerce inéquitable, n’est venu qu’en réponse à la mobilisation énergique et indépendante des nations du monde décolonisé.

En effet, ce n’est qu’après la création du Mouvement des non-alignés (MNA), en septembre 1961, que l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a décidé d’organiser sa première Conférence sur le commerce et le développement, au printemps 1964, conduisant à la création d’une nouvelle agence internationale (la CNUCED) axée sur la résolution des problèmes de développement de ce qu’on appelait alors le tiers monde. La politique étrangère indépendante du Brésil à cette époque – connue sous le nom de *Politique étrangère indépendante* (PEB) – a permis à la plus grande nation d’Amérique latine de jouer un rôle vital dans ce processus, bien qu’elle n’ait jamais rejoint le MNA. Par ailleurs, même si un coup d’État militaire de droite soutenu par les États-Unis, en mars de la même année, a freiné la réalisation de son approche autonomiste, le Brésil est devenu un acteur central au sein du groupe des 77, une coalition de nations en développement créée lors de la première réunion de la CNUCED. L’engagement du Brésil dans le G77 reflétait son engagement de longue date en faveur du multilatéralisme et son objectif plus large de politique étrangère visant à remodeler le program international de développement, de plus en plus en promouvant la coopération Sud-Sud.

Bien qu’elle soit un axe central de sa politique étrangère, la poursuite par le Brésil d’une voie diplomatique souveraine n’a pas été facile, car le pays a constamment été confronté à des difficultés pour promouvoir les intérêts d’une économie en croissance, compte tenu des contraintes imposées par l’hégémonie américaine dans l’hémisphère occidental. Compte tenu de ce contexte contraignant, les élites brésiliennes ont toujours perçu la défense de la logique multilatérale comme un moyen essentiel dans leurs efforts diplomatiques. considérant que l’érosion actuelle du multilatéralisme pose de nouveaux défis majeurs aux sociétés du sud, l’examen de la trajectoire du Brésil en matière d’implication croissante dans les initiatives multilatéral

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