Argentine : Retraitée Obtient Gain de Cause dans une Affaire de Prêts Abusifs et Reçoit une Indemnisation de 7,6 Millions de Pesos
Une retraitée argentine a remporté une bataille juridique significative contre des institutions financières, obtenant une compensation de 7,6 millions de pesos (environ 8 500 €) après avoir été victime de pratiques de prêts abusifs. Cette affaire met en lumière la vulnérabilité des personnes âgées face aux offres de crédit et l’importance de la protection des consommateurs.
le Contexte de l’Affaire : Une Spirale de Refinancements et de Taux d’Intérêt Élevés
L’affaire a débuté par une série de refinancements successifs et de taux d’intérêt élevés, plongeant la retraitée dans une confusion financière. Son gendre a tenté, dès 2021, d’obtenir les documents détaillés des crédits et la liquidation de la dette auprès de Cartasur, en vain.
Par la suite, Propro, une société de recouvrement extrajudiciaire, a contacté la dame par e-mail, mais sans succès. La retraitée a déclaré avoir reçu des messages WhatsApp et un e-mail au “ton intimidant” annonçant des procédures judiciaires.
Le Témoignage de la victime : Analphabétisme Financier et manque d’Facts
La retraitée a souligné qu’elle n’était pas en mesure de comprendre les documents qu’elle avait signés ni d’en conserver des copies. Son niveau d’éducation primaire ne lui permettait pas de saisir la complexité des opérations financières. Elle a affirmé que les défendeurs n’avaient jamais collaboré ni fourni les informations demandées.
Cartasur, de son côté, a nié les faits, affirmant avoir répondu à toutes les demandes de documentation et d’informations. L’entreprise a également souligné que la retraitée ne se souvenait pas du montant exact qu’elle avait reçu en espèces.
Les Arguments de Propro : Négation de Menaces et Procédures Standard
Propro a nié avoir envoyé des communications menaçantes ou intimidantes, affirmant que son service de gestion de dette et de recouvrement était effectué par le biais d’appels téléphoniques, de SMS, de messages WhatsApp et d’e-mails à des heures spécifiques. Les gestionnaires de l’entreprise ont décliné toute responsabilité individuelle, arguant que l’entreprise est une entité distincte.
La Décision de Première instance : Reconnaissance de la Vulnérabilité et Annulation des Contrats
La décision de première instance a reconnu la retraitée comme une cliente aux revenus limités et à l’éducation de base incomplète.Le tribunal a estimé que les obligations de crédit consommaient une part importante de ses revenus, avec des mensualités représentant jusqu’à 49 % de ses actifs en 2021.
Pour ces raisons, la dame a été qualifiée de consommatrice hypervulnérable et a obtenu une indemnisation. La peine a conclu que les contrats avec Cartasur étaient nuls, car les documents ne mentionnaient pas les taux d’intérêt et les coûts pertinents (TEA, TNA et CFT), les espaces prévus à cet effet étant restés vides. De plus, le système d’amortissement des intérêts n’était pas précisé, et la signature de la demanderesse ne figurait que dans les conditions générales, où ces valeurs n’étaient pas renseignées.
Le tribunal de première instance a également souligné que cartasur avait agi de manière irresponsable en continuant à accorder des crédits à la retraitée, malgré le pourcentage élevé de ses revenus déjà engagés, une conduite qu’aucune analyze de crédit sérieuse n’aurait autorisée.
Il a été constaté qu’aucun des défendeurs n’avait justifié le manque de réponse aux demandes répétées d’informations de la demanderesse. Au lieu de répondre, ils ont commencé à réclamer automatiquement le paiement de la dette, même après avoir reçu la notification de la cause et des mesures de précaution.
par conséquent, le tribunal de première instance a accordé à la retraitée une compensation de 2 500 000 pesos pour dommages moraux et 10 000 000 de pesos pour dommages punitifs.
L’Appel et la Décision de la Chambre Commerciale : Confirmation de la Responsabilité et Ajustement des Montants
Les parties ont interjeté appel, et l’affaire est parvenue à la chambre commerciale. La retraitée a demandé l’augmentation de la somme des dommages moraux et l’inclusion dans le jugement de l’obligation de la supprimer des bases de données de risque de crédit. Enpro et Cartasur ont contesté leur responsabilité, la quantification des dommages moraux et punitifs, ainsi que l’imposition des dépens.
La chambre C de la Cour d’Alzada a confirmé la responsabilité des deux défendeurs. Selon les juges Matilde Ballerini et Alejandra Tevez, Cartasur n’a pas correctement réfuté les arguments qui ont conduit à la déclaration de nullité des contrats, ni déformé les conclusions sur la situation de surendettement de la demanderesse. Quant à Enpro, la chambre a déclaré que la société n’avait pas réfuté les conclusions liées au manque d’informations et aux réclamations hors contexte.
en ce qui concerne la compensation, le deuxième jugement a confirmé l’origine des dommages moraux et a augmenté le montant à 2 600 000 pesos, conformément à la demande initiale de la demanderesse. Sur les dommages punitifs, la chambre l’a ratifiée, mais a réduit la somme à 5 000 000 de pesos.
Enfin, la chambre a ordonné à Cartasur et Enpro de s’abstenir d’informer la retraitée en tant que débitrice et, le cas échéant, de rectifier ces informations dans les 48 heures suivant la date à laquelle la sentence devient définitive.
Récapitulatif de l’affaire
Partie | Action | Résultat |
---|---|---|
Retraitée | Poursuite pour prêts abusifs | Gain de cause, compensation de 7,6 millions de pesos |
Cartasur | Accusée de pratiques de prêt abusives | Reconnue responsable, condamnée à verser des dommages et intérêts |
Propro | Société de recouvrement accusée d’intimidation | Reconnue responsable, condamnée à verser des dommages et intérêts |
Prêts Abusifs : Comment se protéger ?
Les prêts abusifs sont une réalité qui touche de nombreuses personnes, en particulier les plus vulnérables. Il est crucial de connaître ses droits et de prendre des précautions avant de s’engager dans un contrat de prêt.
Le Saviez-vous ? En France, le taux d’usure, qui est le taux maximal légal que les banques peuvent pratiquer, est révisé chaque trimestre par la Banque de France. Il sert de protection contre les taux d’intérêt excessifs.
Conseils pour Éviter les Prêts Abusifs
- Comparez les offres : Ne vous contentez pas de la première offre que vous recevez. Comparez les taux d’intérêt,les frais et les conditions générales de plusieurs prêteurs.
- Lisez attentivement le contrat : Assurez-vous de comprendre tous les termes et conditions du contrat avant de le signer. N’hésitez pas à demander des explications si quelque chose n’est pas clair.
- Méfiez-vous des offres trop belles pour être vraies : Si une offre semble trop belle pour être vraie, c’est probablement le cas. Soyez particulièrement vigilant face aux prêteurs qui vous promettent un prêt sans vérification de crédit ou avec des taux d’intérêt très bas.
- Consultez un professionnel : Si vous avez des doutes ou des questions, n’hésitez pas à consulter un conseiller financier ou un avocat.
Astuce : en cas de litige avec un prêteur, vous pouvez contacter une association de consommateurs ou un médiateur pour vous aider à résoudre le problème.
FAQ : Tout Savoir sur les Prêts Abusifs
- Qu’est-ce qu’un prêt abusif ? Un prêt abusif est un prêt qui contient des conditions injustes ou déraisonnables pour l’emprunteur, souvent en raison de taux d’intérêt excessifs ou de frais cachés.
- Comment puis-je savoir si mon prêt est abusif ? Vérifiez si le taux d’intérêt est supérieur au taux d’usure, si les frais sont excessifs ou si les conditions générales sont désavantageuses.
- Que puis-je faire si je pense avoir été victime d’un prêt abusif ? Contactez une association de consommateurs, un avocat ou un médiateur pour obtenir de l’aide.
- Quels sont mes droits en tant qu’emprunteur ? Vous avez le droit d’être informé de tous les termes et conditions du prêt, de recevoir un contrat clair et compréhensible, et de contester les pratiques abusives.
- Comment puis-je me protéger contre les prêts abusifs ? comparez les offres, lisez attentivement les contrats, méfiez-vous des offres trop belles pour être vraies et consultez un professionnel si nécessaire.
Cette affaire souligne l’importance de la vigilance et de la protection des consommateurs face aux pratiques financières abusives. Avez-vous déjà été confronté à des offres de crédit douteuses ? Quelles mesures prenez-vous pour vous protéger ?
Avertissement : Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue pas un avis juridique ou financier. Consultez un professionnel pour obtenir des conseils adaptés à votre situation.