Surveillance des messageries : projet de loi menacé par des obstacles
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VIENNE – 7 mai 2024 –
En Autriche, le projet de loi portant sur la surveillance des messageries est actuellement retardé, soulevant des doutes sur sa faisabilité.Les enjeux portent principalement sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité grave, mais se heurtent à des problèmes constitutionnels, techniques et à l’opposition de certains partis.Le ministère de l’Intérieur ambitionne d’utiliser le “Bundestrojan” dès 2026. Cependant, des questions persistent quant à la capacité de créer le logiciel adéquat. Décryptons ensemble ces défis juridiques et politiques.
Loi Dépourvue De Mordant : La Surveillance Des Messageries menacée
Le projet de loi constitutionnelle sur la surveillance des messageries,initialement prévu pour l’été,prend du retard. L’avenir d’une solution constitutionnelle reste incertain face aux nombreux obstacles rencontrés.
Un Projet Semé D’Embûches
Depuis que la Cour Constitutionnelle a invalidé le “Bundestrojan” (cheval de troie fédéral) mis en place par l’ÖVP (Parti Populaire Autrichien),le parti tente de légiférer sur la question. Cependant, cette entreprise s’avère complexe tant sur le plan politique que juridique. L’ÖVP souhaitait une réglementation constitutionnelle, mais cela ne s’est jamais concrétisé.
- Obstacle Politique : L’évolution des positions des partis SPÖ (Parti Social-Démocrate) et FPÖ (Parti de la Liberté) complique la situation.
- Obstacle Juridique : Les limitations techniques de la surveillance des messageries posent un défi majeur.
Retournement De Situation : SPÖ Et FPÖ Changent De Camp
Bien que le programme gouvernemental actuel contienne un objectif similaire, le SPÖ et les Neos (Nouveaux) avaient contribué à l’abandon du premier “trojan national”. Les partis au pouvoir aujourd’hui avaient contesté le paquet de sécurité turquoise-bleu (coalition ÖVP-FPÖ) devant la Cour constitutionnelle. Jörg Leichtfried, ancien porte-parole du SPÖ pour les questions constitutionnelles et actuel secrétaire d’État chargé de la sécurité de l’État, était en première ligne.
Alors que le FPÖ, désormais dans l’opposition, est devenu un fervent opposant à la surveillance des messageries, une perspective différente semble émerger au sein du SPÖ. Le secrétaire d’État Leichtfried soutient pleinement la mesure. Cependant, au sein du groupe parlementaire rouge (SPÖ), des voix critiques se font entendre. Les Neos restent sceptiques, notamment Nikolaus Scherak, qui avait intenté une action en justice avec Leichtfried à l’époque. Notre objectif commun reste une solution constitutionnelle
, affirme le groupe rose (Neos).
Défis Juridiques Et Techniques
Pour l’ÖVP, la difficulté ne réside pas uniquement dans l’aspect politique. Le problème juridique se trouve dans les déclarations présentées mardi après-midi. Contrairement à 2018, le projet du ministère de l’Intérieur limite les droits d’accès des enquêteurs. Le “trojan national” ne servirait qu’à la lutte contre le terrorisme, et le logiciel serait limité à la lecture des conversations. Mais il y a un hic : un tel logiciel n’existerait pas.
selon toutes les informations connues, il n’est pas possible de concevoir techniquement un logiciel de surveillance de manière à ce que sa fonctionnalité puisse être limitée à ce qui est requis par la loi,écrit l’avocat Nikolaus Forgó de l’Université de Vienne.
Cela signifierait qu’une réglementation constitutionnelle pourrait être trouvée,mais pas le logiciel approprié.
Le député de l’ÖVP, Wolfgang Gerstl, a déclaré à la Kleine Zeitung : Pour la décision, il faudra certainement une discussion approfondie, nous examinerons tous les avis en détail et vérifierons leur validité
. Le ministère de l’Intérieur se contente de dire que la loi doit d’abord entrer en vigueur avant que le logiciel puisse être mis en concurrence. Le ministère maintient également son intention d’utiliser le “Bundestrojan” au début de 2026. Les déclarations sont prises en compte, écrit le ministère.
FAQ : Surveillance Des Messageries En Autriche
- Pourquoi le gouvernement veut-il surveiller les messageries ?
- Officiellement, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité grave.
- Quels sont les principaux obstacles à cette surveillance ?
- Des problèmes constitutionnels, des limitations techniques et l’opposition de certains partis politiques.
- Existe-t-il un logiciel capable de surveiller les messageries de manière limitée ?
- Selon les experts,non. La technologie actuelle ne permet pas de limiter la surveillance aux seules conversations pertinentes.
- Quand cette loi pourrait-elle entrer en vigueur ?
- Le ministère de l’Intérieur espère pouvoir utiliser le “Bundestrojan” au début de 2026.
Vidéo explicative sur la surveillance des communications (lien parodique)
Publication Instagram sur la protection de la vie privée (lien fictif)
Clip TikTok sur la sécurité en ligne (lien fictif)