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Seniors et technologie : un cerveau plus vif

Les participants à un cours d’informatique pour débutants ont été invités à déplacer la souris vers le haut, c’est-à-dire à diriger le curseur vers le haut de l’écran. Les novices en informatique ont réagi en soulevant la souris en l’air. Ils la tenaient à quelques centimètres au-dessus du bureau dans leurs poings et regardaient leur professeur avec attente : et maintenant ?

au cours des dernières décennies, les gens ont dû apprendre beaucoup de choses qui ne correspondaient que peu ou pas à leurs expériences quotidiennes antérieures afin de suivre le rythme de la numérisation. Mais ceux qui ont persévéré, qui ont maîtrisé l’utilisation de la souris, qui ont appris d’innombrables nouveaux mots, qui ont gardé une vue d’ensemble des appareils et accessoires en constante évolution, qui ne se sont pas fermés aux nouvelles habitudes du réseau et qui ne se sont pas laissés décourager par les absurdités des programmes qui fonctionnent mal, ont peut-être maintenu leur cerveau en forme.

C’est du moins ce que suggère une vaste méta-analyze réalisée par des chercheurs texans. Les scientifiques ont passé au crible des dizaines d’études qui se sont penchées sur les effets de l’utilisation des ordinateurs, des smartphones et d’Internet sur les performances cognitives des personnes âgées. Ils ont publié les résultats de leur travail dans la revue spécialisée « Journals of Gerontology ».

Les chercheurs ont combiné les données de 34 études individuelles, auxquelles ont participé au total près de 37 000 personnes. La plupart des participants avaient entre 60 et 80 ans. Les études provenaient d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Australie.

L’équipe de recherche a constaté que les personnes âgées qui utilisaient régulièrement des ordinateurs et des smartphones obtenaient de meilleurs résultats aux tests de mémoire, d’attention, de vitesse de traitement de l’information et de langage que les personnes qui utilisaient peu ou pas de technologies numériques.

Les effets sont certes modestes, mais ils sont néanmoins statistiquement significatifs, soulignent les auteurs. Ils estiment que l’utilisation des technologies numériques pourrait contribuer à préserver les capacités cognitives des personnes âgées et à réduire le risque de démence.Les effets sont restés les mêmes lorsque les deux auteurs ont éliminé d’autres facteurs d’influence potentiels tels que le statut socio-économique,l’éducation,l’état de santé et le soutien social.Il n’est toutefois pas exclu qu’il existe d’autres facteurs de confusion qui n’ont pas été pris en compte dans les études. Il se pourrait par exemple que les personnes qui sont prêtes à essayer une nouvelle technique possèdent des caractéristiques particulières telles que l’ouverture d’esprit ou la curiosité et qu’elles soient plus aptes sur le plan cognitif en raison de ces seuls traits de caractère. De plus, toutes les études n’étaient pas d’une qualité méthodologique très élevée.

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En fin de compte, il n’est pas non plus tout à fait clair d’identifier ce qui, dans le contexte de l’utilisation de la technologie et des performances cognitives, est la cause et ce qui est l’effet. L’utilisation de programmes informatiques et d’applications pour téléphones portables favorise-t-elle la forme mentale, ou, inversement, les personnes en bonne forme cognitive sont-elles plus disposées à se familiariser avec les nouvelles technologies ? Les auteurs soulignent que leur évaluation contient plusieurs études qui se sont déroulées sur une période plus longue. elles ont montré que les personnes qui utilisaient peu la technologie au début des études perdaient plus de capacités mentales au fil des ans que les personnes qui s’occupaient d’appareils numériques dès le début. Cela plaide en faveur d’un effet protecteur de l’utilisation de la technologie.

Les chercheurs estiment que trois explications différentes sont plausibles pour l’effet protecteur potentiel. D’une part,la confrontation avec les nouvelles technologies est stimulante pour l’esprit,tout comme la lecture,les mots croisés ou la musique. Plusieurs des études évaluées sont parvenues à la conclusion que les activités numériques sont au moins aussi bénéfiques pour la santé mentale que leurs pendants analogiques.

Parallèlement, les applications numériques pourraient aider à maintenir les contacts sociaux – et ce, à un stade de la vie où il peut devenir plus difficile de mener une vie sociale active. L’échange avec d’autres personnes est également considéré comme un facteur de protection contre le déclin mental.

Enfin, une technologie utilisée à bon escient pourrait également compenser d’autres limitations liées à l’âge et aider les gens à continuer à bien s’en sortir dans leur vie quotidienne. Ainsi,les fonctions de rappel sur le téléphone portable pourraient garantir que les médicaments sont pris régulièrement ou que les rendez-vous importants ne sont pas oubliés.Les chercheurs n’ont pas trouvé d’indices solides de désavantages dus aux nouvelles technologies du quotidien, qui sont parfois regroupées sous le terme de démence numérique.Il est possible que le cerveau soit sous-sollicité si l’on se fait aider par le téléphone portable pour la moindre tâche de calcul, pour la moindre question banale.Ou que les écrans incitent à une occupation passive et inutile au point de négliger des activités utiles. Les auteurs ne veulent pas exclure fondamentalement de tels effets et soulignent qu’il faut de meilleures connaissances à ce sujet, à savoir qui profite de quelles activités et dans quelle mesure.

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Ils précisent en même temps que leurs connaissances ne valent que pour les « pionniers du numérique ». C’est-à-dire pour la génération qui n’a été confrontée aux technologies numériques qu’à l’âge adulte et qui atteint aujourd’hui l’âge où les maladies neurodégénératives et les déficits cognitifs apparaissent. il reste à voir si, un jour, les personnes qui grandissent avec la technologie numérique en tireront également un avantage.

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L’utilisation de la technologie et ses effets sur la santé mentale des seniors : une méta-analyse

Le début de l’ère numérique a exigé une adaptation constante, obligeant de nombreuses personnes à apprendre de nouvelles compétences et à s’adapter à des interfaces non familières.Pour certains, cette adaptation a été synonyme d’un maintien de la capacité cognitive. Une méta-analyse réalisée par des chercheurs texans explore l’impact de l’utilisation des ordinateurs, des smartphones et d’Internet sur les performances cognitives des personnes âgées.

L’étude : méthodes et participants

L’étude a examiné les données de 34 études individuelles regroupant près de 37 000 participants, principalement âgés de 60 à 80 ans, originaires d’Europe, d’asie, d’Amérique du Nord et d’Australie.L’objectif était d’évaluer l’impact de la technologie sur les capacités cognitives.

Résultats principaux

Les résultats de l’étude ont révélé que les personnes âgées utilisant régulièrement des ordinateurs et des smartphones obtenaient de meilleurs résultats aux tests de mémoire, d’attention, de vitesse de traitement de l’details et de langage. Ces effets étaient statistiquement significatifs, bien que modestes, suggérant un potentiel rôle protecteur des technologies numériques contre le déclin cognitif et la démence.

Facteurs et interprétations

Les chercheurs ont envisagé plusieurs explications possibles à ces résultats :

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Stimulation cognitive : Les technologies numériques présentent des défis intellectuels comparables à d’autres activités stimulantes pour l’esprit.

Maintien des liens sociaux : Les applications numériques peuvent favoriser le maintien des contacts sociaux,un facteur important pour la santé mentale.

* Compensation des limitations liées à l’âge : Les outils numériques peuvent aider à gérer la vie quotidienne, par exemple, avec des rappels pour les médicaments.

Les chercheurs soulignent cependant qu’il reste à déterminer la cause exacte de ces effets, se demandant si l’utilisation de la technologie favorise la forme mentale ou si les personnes en bonne forme cognitive sont simplement plus enclines à adopter ces technologies. Ils insistent également sur le fait que ces résultats concernent principalement les “pionniers du numérique”, qui ont découvert ces technologies à l’âge adulte.

Tableau récapitulatif

| Aspect | Description |

| ————————- | —————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————– |

| Objet de l’étude | Impact de l’utilisation de la technologie (ordinateurs, smartphones, Internet) sur les performances cognitives des personnes âgées.|

| Participants | Près de 37 000 personnes âgées de 60 à 80 ans issues de différentes régions du monde. |

| Principaux résultats | les utilisateurs réguliers de technologie obtiennent de meilleurs résultats aux tests cognitifs. |

| Interprétations | La technologie peut stimuler le cerveau, faciliter les interactions sociales, et aider à gérer la vie quotidienne, contribuant ainsi à la préservation des capacités cognitives. |

| Limites | Complexité de déterminer la causalité exacte, manque de recherche sur les personnes qui ont grandi avec la technologie. |

FAQ

Q : L’utilisation de la technologie prévient-elle la démence ?

R : L’étude suggère que l’utilisation de la technologie est associée à une meilleure santé cognitive, mais cela ne prouve pas qu’elle prévienne directement la démence.

Q : L’étude était-elle basée sur de nombreux participants ?

R : Oui, elle a combiné les données de 34 études, impliquant au total près de 37 000 personnes.

Q : Qui sont considérés comme les “pionniers du numérique” dans cette étude ?

R : les personnes âgées qui ont commencé à utiliser les technologies numériques à l’âge adulte.

Q : La “démence numérique” est-elle mentionnée dans l’étude ?

R : Les chercheurs n’ont pas trouvé d’indices solides de désavantages dus aux nouvelles technologies, qui sont parfois regroupées sous le terme de démence numérique.

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