La Symphonie n°5 de Chostakovitch : Un Voyage Musical de mravinsky à Bernstein
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- La Symphonie n°5 de Chostakovitch : Un Voyage Musical de mravinsky à Bernstein
- La Symphonie N°5 de Chostakovitch : Un Voyage musical de Mravinsky à Bernstein
Paris – 21 Juin 2024 –
Qui, Dmitri Chostakovitch, a composé la célèbre Symphonie n°5 dans les années 1930, alors que l’Union Soviétique était sous forte répression, et pourquoi ? Pour exprimer ses sentiments face à la terreur stalinienne, par crainte, mais aussi pour protester. Cet article explore comment les interprétations, de Mravinsky à bernstein, ont façonné notre compréhension de cette composition. Découvrez les nuances et les secrets de cette œuvre incontournable.
La Symphonie N°5 de Chostakovitch : Un Voyage musical de Mravinsky à Bernstein
La Symphonie N°5 de Dmitri Chostakovitch, une œuvre complexe et fascinante, continue de captiver les auditeurs près d’un siècle après sa création. Composée dans un contexte de répression politique intense en Union Soviétique, cette symphonie est un témoignage poignant de la vie des artistes sous le régime stalinien. Des interprétations marquantes, notamment celles d’Evgueni Mravinsky et Leonard Bernstein, ont contribué à façonner la légende de cette œuvre.
Un Contexte historique Tumultueux
La création de la Symphonie N°5 de Chostakovitch est indissociable du climat politique de l’Union Soviétique des années 1930. En 1936, Chostakovitch tomba en disgrâce après que Staline ait assisté à une représentation de son opéra “Lady Macbeth de Mzensk”. Craignant pour sa sécurité, le compositeur composa sa Cinquième Symphonie, une œuvre qui oscille entre la peur, la protestation et une adaptation apparente à l’esthétique du régime.
Les artistes étaient souvent victimes du système, subissant des retards dans la diffusion de leurs œuvres, voire même l’assassinat. La Symphonie N°5 est donc perçue comme une expression codée de la résistance à la terreur stalinienne.
Evgueni Mravinsky et le Philharmonique de Léningrad : Une Interprétation Subversive
Evgueni Mravinsky, ami proche de Chostakovitch, dirigea la première de la Symphonie N°5 le 21 novembre 1937 à Léningrad. Son interprétation avec le Philharmonique de Léningrad est considérée comme particulièrement révélatrice des accusations cachées contre le régime stalinien. Les thèmes de marche,interprétés avec une intensité dramatique,suggèrent une critique du système terroriste. L’ironie réside dans le fait que la direction de l’État soviétique n’a pas perçu cette subversion, interprétant les marches comme une affirmation du régime.
Autres Interprétations Notables
Plusieurs chefs d’orchestre ont laissé leur empreinte sur l’interprétation de la Symphonie N°5. Voici un aperçu de quelques approches marquantes :
Valery Gergiev et l’Orchestre du Théâtre Mariinsky
Valery Gergiev, avec l’Orchestre du théâtre Mariinsky, propose une vision plus conventionnelle de l’œuvre. L’aspect menaçant est moins prononcé, et les passages de marche semblent plus enjoués.
Leonard Bernstein et le Philharmonique de New York
L’interprétation de Leonard Bernstein en 1959 avec le Philharmonique de New York est radicale. Bernstein met en évidence les aspects grotesques et caricaturaux de la symphonie, offrant une lecture presque folle de l’œuvre.
David Afkham et l’Orchestre Symphonique HR
David Afkham souligne la menace latente dans la musique,mais les éléments positifs semblent trop idéalisés. Le Scherzo apparaît plus proche de gustav Mahler que de Chostakovitch.
Semyon Bychkov et l’Orchestre Symphonique WDR
Semyon Bychkov explore en profondeur les abîmes de cette musique. L’urgence existentielle est palpable, et les rythmes de marche sont interpr