L’idée que Banco Sabadell trouve un « chevalier blanc » pour se soustraire à l’OPA de BBVA circule depuis le début de l’opération. Cela impliquerait de trouver une autre entité avec laquelle fusionner, ce qui ferait échouer l’OPA. Unicaja et Abanca sont les deux groupes les plus souvent mentionnés, mais cette option s’est évanouie, laissant au gouvernement la possibilité d’empêcher la tentative de BBVA d’aller de l’avant.
« Abanca souhaite insister sur le fait qu’elle n’a aucun intérêt dans cette opération ». L’entité galicienne a été catégorique dans son refus, après la publication d’informations selon lesquelles des discussions étaient en cours. La volonté du groupe n’est pas d’être absorbé par une entité plus importante et de diluer sa participation. Ils se positionnent plutôt comme une banque acheteuse : « Nous voulons souligner que nous ne participerons qu’à des opérations qui garantissent la préservation de notre modèle de gouvernance et de notre modèle d’entreprise, piliers fondamentaux de notre succès ». En d’autres termes, des opérations où Abanca a le contrôle total.
Unicaja, de son côté, défend un projet indépendant. Des sources de la banque andalouse indiquent qu’ils sont « centrés sur le travail pour continuer à créer de la valeur à long terme pour les clients et les actionnaires sur la base d’un projet indépendant et de l’idée que nous exécutons notre plan stratégique pour les prochaines années ».
Le refus des deux entités de se positionner comme « chevalier blanc » est ferme, ce qui signifie que seul l’exécutif peut faire échouer l’OPA, car d’autres alternatives comme Bankinter, Ibercaja ou une banque étrangère seraient presque impossibles pour le moment.
Le gouvernement maintient sa position de rejet de l’OPA de BBVA, tant sur la forme que sur le fond, une position qu’il a adoptée dès le début.L’importance de sa prise de position est désormais vitale pour l’avenir de l’opération, car il a la possibilité d’intervenir dans l’OPA pour durcir les conditions fixées par la Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia (CNMC), au point de faire renoncer BBVA.
Bien que Sabadell adopte désormais un ton plus prudent, il y a un mois et demi, il avait appelé l’exécutif à torpiller l’OPA. Des sources financières soulignent le risque de confier son avenir au gouvernement, qui a démontré un appétit d’intervention dans l’Ibex 35 rarement vu.
En vue de sa décision, le ministère de l’Économie a ouvert une consultation publique jusqu’au 16 mai pour recueillir les avis sur l’opération et trouver des raisons justifiant une intervention dure. cette démarche a suscité des inquiétudes dans le secteur financier et parmi les experts, car elle crée un précédent dangereux.
BBVA, de son côté, se montre prudent et cherche à maintenir un profil bas en attendant que la situation se résolve. Des sources financières indiquent que la consultation publique du gouvernement a également suscité des inquiétudes au sein de la banque, et que l’incertitude concernant l’opération a encore augmenté. Ce ne sont plus seulement les délais qui génèrent cette incertitude, mais aussi la question de savoir si l’OPA survivra après le mois de juin avec la décision de La Moncloa.
Délais et décision
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La consultation publique est ouverte jusqu’au 16 mai,mais le ministre de l’Économie,Carlos Cuerpo,aura jusqu’au 27 mai pour décider s’il soumet l’affaire au Conseil des ministres pour intervenir dans l’OPA. Si cela se produit, ce qui est considéré comme acquis, le Conseil des ministres aura un mois pour prendre une décision et la communiquer aux parties et au marché.
Le sens de cette décision est totalement incertain.Certaines sources suggèrent que l’exécutif pourrait ne pas être aussi dur qu’on ne le pense avec l’OPA, mais annoncerait dès à présent qu’il opposerait son veto à une fusion ultérieure des deux entités si BBVA réussit l’opération, de sorte que les actionnaires de Sabadell puissent décider d’accepter ou non l’OPA en disposant également de cette details.D’autres sources, en revanche, pensent que le gouvernement pourrait faire vaciller l’OPA par son intervention. Tous s’accordent toutefois à dire que la consultation publique ne pourra pas servir de base juridique à son verdict.
L’OPA BBVA-Banco Sabadell : Le Gouvernement détient la clé
L’OPA (Offre Publique d’Achat) de BBVA sur Banco Sabadell est au cœur d’une bataille complexe, et le gouvernement espagnol pourrait bien en être l’arbitre. Après le refus catégorique d’Abanca et d’Unicaja de jouer le rôle de “chevalier blanc”, l’exécutif se retrouve avec une position cruciale.
Abanca et Unicaja hors course
Abanca a clairement annoncé son désintérêt pour l’opération, souhaitant se positionner comme acheteur plutôt qu’être absorbée. Unicaja, de son côté, se concentre sur son propre plan de développement indépendant.Ces refus rendent difficile la recherche d’alternatives, d’où le rôle prépondérant du gouvernement.
Le gouvernement : un rôle stratégique
Le gouvernement maintient sa position de rejet de l’OPA de BBVA. Il a la possibilité d’intervenir pour durcir les conditions fixées par la Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC), voire de faire renoncer BBVA à son offre. Le ministère de l’Économie a lancé une consultation publique jusqu’au 16 mai pour recueillir des avis, ce qui a suscité des inquiétudes dans le secteur financier.
Inquiétudes et incertitudes
L’incertitude règne au sein de BBVA, qui adopte une approche prudente. L’OPA pourrait être compromise après le mois de juin en fonction de la décision gouvernementale.
Délais et décision
16 mai: fin de la consultation publique.
27 mai: Le Ministre de l’Économie, Carlos Cuerpo, doit décider s’il soumet l’affaire au Conseil des ministres.
* Un mois après: Le Conseil des ministres prend une décision et la communique.
La décision du gouvernement reste incertaine. Il pourrait opposer son veto à une fusion ultérieure, ou même faire échouer l’OPA.
FAQ sur l’OPA BBVA-Sabadell
Qu’est-ce qu’une OPA ?
Une Offre Publique d’Achat est une offre d’une entité pour acquérir les actions d’une autre société.
Pourquoi Sabadell cherche-t-elle un “chevalier blanc” ?
Pour éviter l’OPA de BBVA en fusionnant avec une autre entité.
Pourquoi Abanca et Unicaja ont refusé ?
Abanca ne souhaite pas être absorbée, tandis qu’Unicaja privilégie son développement indépendant.
Quel est le rôle du gouvernement ?
Il peut intervenir pour durcir les conditions de l’OPA ou la bloquer.
Quand et comment le gouvernement prendra-t-il sa décision ?
La consultation publique se termine le 16 mai. Le Ministre de l’Économie a jusqu’au 27 mai pour décider d’impliquer le Conseil des ministres. Le Conseil des ministres rendra ensuite sa décision sous un mois.
Que pourrait décider le gouvernement ?
Il pourrait refuser une éventuelle fusion, ou prendre des mesures pour bloquer l’OPA.
Chronologie des événements clés
| Événement | Date | Acteur(s) |
| ———————————- | ————- | —————————————- |
| Début de l’OPA | non spécifié | BBVA, Sabadell |
| Refus potentiel d’Abanca | Non spécifié | Abanca |
| Refus potentiel d’Unicaja | Non spécifié | Unicaja |
| Clôture consultation publique | 16 Mai | Ministère de l’Économie |
| Date limite du ministre pour statuer | 27 Mai | Ministre de l’Économie, Carlos Cuerpo |
| Décision du Conseil des ministres | Un mois après le 27 mai | Conseil des ministres |