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Retour des informateurs en Russie : L’héritage soviétique

by Camille Laurent

Russie : La délation, un héritage stalinien avec la guerre en Ukraine

VILLE – 29 Février 2024 –

La délation, héritage du régime stalinien, refait surface en Russie avec la guerre en Ukraine. Un soldat a dénoncé une artiste critique du conflit. Cela rappelle les méthodes du passé,où la délation était une pratique courante. L’ONG OVD-Info souligne l’ampleur de la répression. Ce retour en force, encouragé par le Kremlin, soulève de vives inquiétudes sur l’avenir de la liberté d’expression. Lisez la suite pour plus de détails sur ce phénomène inquiétant.

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titre : Russie : La délation, un héritage stalinien qui refait surface avec la guerre en Ukraine

Méta-description : La délation, pratique courante sous Staline, revient en force en Russie avec la guerre en Ukraine. Un soldat avoue avoir dénoncé une artiste critique du conflit. Analyze d’un phénomène inquiétant.

Introduction :

Dans la Russie de Vladimir Poutine, un spectre du passé refait surface : la délation. Un soldat russe, Valentin Botsvin, a récemment admis avoir dénoncé une artiste, Alisa Gorshenina, pour avoir critiqué l’invasion de l’Ukraine dans une vidéo du groupe pussy Riot. Loin de tout remords, il justifie son acte au nom de la défense des “valeurs humaines”. Ce cas, loin d’être isolé, révèle une tendance inquiétante : le retour des pratiques de délation, héritées de l’ère soviétique, comme outil de contrôle social et de répression de la dissidence.

Le Grand Frère Soviétique : Un Système de surveillance Généralisée

Sous le régime soviétique, en particulier sous Staline, la délation était érigée en vertu civique. “Le parti a une grande armée d’informateurs bénévoles. Nous avons une image complète : tout le monde”, déclarait Konstantin Tchernenko, dirigeant de l’URSS dans les années 1980. Les plaintes des citoyens étaient encouragées et utilisées comme un moyen de contourner les tribunaux et de “restaurer la justice”.Avec l’arrivée de Staline au pouvoir, la délation est devenue un instrument de contrôle social.Le Code pénal de 1926 menaçait de sanctions ceux qui ne dénonçaient pas les “crimes contre-révolutionnaires”. La “Grande Terreur” des années 1930 a vu des millions de personnes dénoncées, souvent sur la base de fausses accusations, par des voisins, des amis, voire des membres de leur propre famille. Le cas de Pavlik Morozov,un jeune garçon présenté comme un héros pour avoir dénoncé son père,est emblématique de cette époque.

Poutine et la “Détoxification” de la Société Russe

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le Kremlin encourage ouvertement la délation. Vladimir Poutine a appelé à une “détoxification naturelle de la société” et a exhorté ses compatriotes à “cracher” les dissidents.

Pour faire taire toute critique, le gouvernement russe a renforcé son arsenal législatif.La diffusion de “fausses informations” et la “dénigrement” de l’armée russe sont désormais passibles de lourdes peines de prison, allant jusqu’à 15 ans.

Selon l’ONG OVD-Info,plus de 1 695 personnes sont actuellement emprisonnées pour des raisons politiques en Russie,et plus de 3 316 font l’objet de poursuites pénales pour avoir critiqué la guerre.La Délation : Un outil de Répression Efficace ?

Le retour de la délation en Russie soulève de profondes inquiétudes quant à l’état des libertés individuelles et à la capacité de la société civile à s’exprimer librement. Cette pratique, qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire soviétique, risque de créer un climat de peur et de suspicion généralisée, où chacun se méfie de son voisin.

Conclusion :

La délation, instrument de contrôle social hérité de l’ère stalinienne, est de retour en russie. Encouragée par le Kremlin, elle vise à étouffer toute critique de la guerre en Ukraine. Ce phénomène inquiétant témoigne d’une régression des libertés et d’un retour à des pratiques répressives dignes du passé soviétique.

Mots-clés : Russie, délation, Staline, Poutine, Ukraine, guerre, répression, liberté d’expression, Pussy Riot, Alisa Gorshenina, Valentin Botsvin, OVD-Info.

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