Québec déploie ses atouts pour attirer les scientifiques déçus par les politiques américaines. L’Université Laval (UL) se positionne comme un refuge pour les chercheurs affectés par les décisions gouvernementales outre-frontière. Bruno Marchand, maire de Québec, encourage même les citoyens à soutenir financièrement l’université. Il suggère de faire don de leurs remboursements d’impôts pour faciliter le recrutement international de talents.
Sophie D’Amours, rectrice de l’UL, perçoit les actions de l’administration américaine comme une menace envers le monde académique. Elle estime que Québec peut devenir une destination privilégiée pour les universitaires.
« Nous n’aurions jamais pensé qu’en si peu de temps, nous serions ici, aujourd’hui, à dénoncer des attaques contre les universités dans le grand pays de la science », a déploré la rectrice.
Le maire a ajouté : « Avec un vice-président qui dit que les universités sont les ennemis. »
Québec international, l’organisme de développement économique de la ville, s’associe à cette initiative. L’objectif est de promouvoir la capitale comme un pôle d’attraction pour les scientifiques.D’autres institutions, comme l’Université de Montréal et l’Université de Toronto, mènent des actions similaires.
Un sondage publié dans la revue *Nature* révèle l’ampleur du phénomène.
Selon cette enquête, 75 % des 1600 scientifiques américains interrogés envisagent de quitter leur pays. L’Europe et le Canada apparaissent comme les destinations les plus prisées.
« La plupart d’entre eux ne se sentent plus les bienvenus dans leur propre pays, a souligné Sophie D’Amours. Je suis convaincue que Québec peut être une véritable terre d’accueil. »
L’Université Laval voit une occasion unique d’attirer des chercheurs américains. elle souhaite également accueillir des scientifiques qui avaient initialement l’intention de s’installer aux États-Unis.la rectrice insiste sur l’urgence de la situation. Elle souligne que l’université doit pourvoir 70 postes de professeurs cette année. Il s’agit d’un des plus importants plans de recrutement de son histoire.
Des démarches sont déjà en cours pour séduire des candidats potentiels.
« Il y a certainement une dizaine de contacts qui sont actifs actuellement et il y a des personnes qui seront rencontrées bientôt à Boston », a confirmé Mme D’Amours.
L’université ne souhaite pas simplement attirer un grand nombre de candidatures. Elle cherche à recruter des experts de haut niveau dans ses domaines d’excellence.
« Quand on dirige une équipe de hockey et qu’on a besoin d’un défenseur, on ne va pas recruter un ailier droit », a illustré la rectrice.
La campagne de recrutement cible des scientifiques spécialisés dans des secteurs stratégiques. Ces secteurs incluent la photonique optique, les technologies propres et les sciences de la vie.
La qualité de vie à Québec ne suffit pas à garantir le succès de cette initiative. Un soutien gouvernemental est essentiel pour surmonter les obstacles potentiels.Le maire insiste sur la nécessité de simplifier les procédures administratives. Il souhaite éviter que les scientifiques et leurs familles ne soient confrontés à des arduousés excessives lors de leur installation.
Il est également crucial de proposer des programmes de francisation adaptés aux besoins des universitaires et de leurs proches. L’UL offre déjà de tels programmes, financés par son propre budget.
« Nous avons constaté, au fil du temps, que si nous ne faisions pas ça, nous perdions des familles, a maintenu la rectrice. C’est plus facile pour les villes anglophones d’attirer que pour les villes francophones [et] nous aimerions que ce soit reconnu. »
L’Université Laval sollicite une aide financière de 4 à 5 millions de dollars auprès des gouvernements. Cette somme permettrait de renforcer la promotion de ses atouts à l’international. L’établissement prévoit également d’utiliser ses propres ressources et de faire appel à la philanthropie.
Le maire de Québec s’engage à faire un don à l’UL et encourage les citoyens à suivre son exemple.
« S’il y en a qui ont un beau remboursement d’impôt, je pense que nous pouvons faire un don à notre université.Ça va servir très clairement à quelque chose qui nous enrichit tous, c’est-à-dire la science. »
Québec : Une Terre d’Accueil pour les Scientifiques Américains Démotivés
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Québec profite de l’exode de scientifiques américains, déçus par les récentes politiques gouvernementales aux États-Unis. L’Université Laval (UL), appuyée par la ville de Québec et des organismes tels que Québec International, se positionne activement pour attirer ces chercheurs.
L’Opportunité Saisie par l’Université Laval
L’Université Laval, sous la direction de sa rectrice, Sophie D’Amours, perçoit les actions de l’administration américaine comme une menace pour la recherche académique. Elle voit en cela une opportunité d’accueillir des scientifiques de talent. L’université lance une importante campagne de recrutement ciblant des experts dans des domaines stratégiques tels que la photonique optique, les technologies propres et les sciences de la vie. Avec 70 postes de professeurs à pourvoir, l’UL met les bouchées doubles pour attirer les meilleurs.
Le Soutien de la Ville et des Citoyens
Le maire de Québec, Bruno Marchand, encourage les citoyens à soutenir financièrement l’université en faisant don de leurs remboursements d’impôts. Il souligne l’importance de la science pour l’enrichissement de tous. Québec International participe également à cette initiative pour promouvoir la ville comme un pôle d’attraction pour les scientifiques.
Le Contexte : Un Exode Scientifique Américain
Le contexte de cette initiative est marqué par un sondage de la revue Nature révélant que 75 % des 1600 scientifiques américains interrogés envisagent de quitter leur pays. L’Europe et le Canada sont perçus comme des destinations privilégiées. Sophie D’Amours insiste sur le fait que Québec peut offrir une véritable terre d’accueil à ces chercheurs déçus.
Un Engagement pour l’Intégration
Québec ne se contente pas d’attirer les scientifiques; la ville et l’université s’engagent à faciliter leur intégration. Le maire met en avant la nécessité de simplifier les démarches administratives. L’Université Laval propose des programmes de francisation, consciente de l’importance de cet aspect pour retenir les familles.
Financement et Ambitions de l’université Laval
L’UL sollicite une aide financière de 4 à 5 millions de dollars auprès des gouvernements pour renforcer sa promotion internationale. Elle compte également sur ses propres ressources et la philanthropie pour atteindre ses objectifs. L’objectif est clair : attirer et retenir les meilleurs experts dans des domaines clés pour l’avenir de la recherche.
FAQ : Questions fréquentes
Pourquoi Québec cherche-t-elle à attirer des scientifiques américains ?
Pour profiter de l’exode de chercheurs déçus par les politiques américaines et renforcer son expertise en recherche.
quel est le rôle de l’Université Laval dans cette initiative ?
L’UL se positionne comme un refuge et lance un critically important plan de recrutement.
Comment la ville de Québec soutient-elle cette initiative ?
la ville s’associe à l’UL et encourage le soutien financier des citoyens.
Quels sont les domaines de recherche ciblés ?
Photonique optique, technologies propres et sciences de la vie.
Quels sont les obstacles à surmonter ?
Simplifier les procédures administratives et faciliter l’intégration linguistique.
quel type d’aide financière est sollicité ?
L’UL sollicite entre 4 et 5 millions de dollars auprès des gouvernements.
Tableau Récapitulatif
| Aspect | Détails |
| ————————— | ——————————————————————————————————– |
| Contexte | 75% des scientifiques américains envisagent de quitter leur pays |
| Initiateur | Université Laval, soutenue par la ville de Québec avec Québec International |
| Objectif principal | Attirer des scientifiques américains de haut niveau |
| Domaines ciblés | Photonique optique, technologies propres, sciences de la vie |
| Soutien de la ville | encouragement des dons, simplification des démarches administratives |
| financement sollicité | 4 à 5 millions de dollars |
| Intégration | Programmes de francisation, prise en compte des besoins des familles |