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Problèmes de santé des jeunes en 2030 : plus d’un milliard touchés

Santé des adolescents : un défi mondial face au changement climatique

CAPITALE – 9 Mai 2024 –

La santé des adolescents est aujourd’hui menacée à l’échelle mondiale. Une récente étude révèle que les jeunes, entre 10 et 24 ans, font face à un manque de financements, à des problèmes liés au changement climatique et à l’évolution des habitudes de consommation. Ceux-ci entraînent des inégalités et l’apparition de troubles mentaux. Comprendre ces enjeux est crucial, mais il faut agir aujourd’hui pour ne pas compromettre le bien-être des générations futures.

La santé et le bien-être des jeunes du monde entier se trouvent à un tournant décisif qui marquera les prochaines générations. Le manque de financement, l’absence de politiques publiques, l’évolution des habitudes de consommation et les défis posés par le changement climatique ont entraîné des inégalités dans les soins de santé des adolescents et l’apparition de problèmes liés à l’obésité et aux troubles de la santé mentale à l’échelle mondiale.

D’ici 2030, on estime qu’il y aura 2 milliards d’adolescents dans le monde (entre 10 et 24 ans). Plus de la moitié d’entre eux vivront dans des pays où les problèmes de santé tels que le VIH, les grossesses précoces ou les infections sexuellement transmissibles augmenteront. Les cas d’obésité et de maladies mentales, comme la dépression ou l’angoisse causée par le changement climatique, augmenteront également.

« La santé des adolescents se trouve à un point critique, avec des avancées mitigées. Alors que la consommation d’alcool et de tabac a diminué et que l’accès à l’éducation s’est amélioré, le surpoids et l’obésité ont été multipliés par huit dans certains pays d’afrique et d’Asie au cours des 30 dernières années ».

La commission souligne que les adolescents d’aujourd’hui sont la première génération à grandir dans des conditions climatiques difficiles, avec la présence généralisée des technologies numériques et à faire face de manière disproportionnée aux menaces émergentes pour la santé mondiale. « sans une action spécifique, plus de la moitié des adolescents du monde risquent d’avoir une mauvaise santé ». Face à ces défis en constante évolution, les spécialistes insistent sur la nécessité d’allouer un budget suffisant pour servir la population et élaborer des politiques publiques. Cependant, bien que les adolescents représentent 25 % de la population mondiale et 9 % de la charge de morbidité, ils ne reçoivent actuellement que 2,4 % de l’aide mondiale, selon l’étude.

La Commission souligne que d’ici 2030, les jeunes connaîtront une perte d’années de vie en bonne santé en raison de l’augmentation des troubles mentaux, une tendance qui s’est accentuée après la pandémie et qui se maintient en raison de l’urgence climatique que connaît la planète.« La Covid-19 a mis en évidence les problèmes de santé mentale auxquels les jeunes sont confrontés en raison de l’isolement, de l’interruption de la scolarité et du manque d’interaction sociale ». Les défis auxquels sont confrontés les jeunes et les adolescents risquent de s’aggraver en raison de problèmes émergents tels que la crise climatique, les conflits internationaux et la transition rapide vers un monde plus numérique.

Cette angoisse constante face à un avenir incertain a déclenché ce que l’on appelle l’éco-anxiété, un sentiment de peur d’un cataclysme dû à l’impact du changement climatique.

« La population jeune sera la plus touchée car elle a une espérance de vie plus longue ».

« Les pensées ruminantes chez les jeunes, qui dans certaines populations plus vulnérables sont très élevées, provoquent une dépression clinique, de l’anxiété, de l’insomnie et peuvent provoquer un stress post-traumatique pour ceux qui ont vécu en première personne les effets du changement climatique ».

Dans son examen systématique, la commission a analysé comment le changement climatique affecte la santé mentale des adolescents et a découvert que tant les catastrophes climatiques à action rapide, comme les ouragans, que les effets plus lents contribuent aux problèmes de santé mentale. « Il n’y a pas de santé des adolescents sans santé planétaire ». la participation des jeunes a été fondamentale pour établir ce diagnostic. « Il est urgent d’investir dans l’avenir des adolescents. Les jeunes travailleurs des secteurs informels, comme l’agriculture, continuent d’être confrontés à l’exploitation et aux risques pour la santé au travail. Nous devons doter les adolescents des compétences et des possibilités nécessaires pour obtenir des emplois dans les économies verte et bleue. L’adoption d’une approche intergénérationnelle est essentielle pour un avenir durable, équitable et sain ».

La Commission souligne que la transition numérique offre de nouvelles opportunités d’interaction sociale, d’éducation, d’emploi et de promotion des adolescents. Cependant, de nombreuses expériences sociales et émotionnelles clés se déroulent désormais en ligne, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’impact négatif possible sur leur développement et leur bien-être. « La Commission indique également les domaines qui nécessitent davantage de recherche, notamment l’impact de la numérisation sur la santé mentale des adolescents. Les commissaires recommandent qu’il soit nécessaire de peser le pour et le contre des réseaux sociaux pour garantir l’accès tout en prévenant les dommages numériques ».

En ce sens, les experts doivent accroître les investissements, créer des politiques publiques et encourager la participation des acteurs gouvernementaux, des acteurs privés et des jeunes des régions touchées. Son directeur a souligné qu’investir dans la santé des adolescents est à la fois « une obligation morale et une nécessité économique », car ne pas relever ces défis « pourrait entraîner de graves conséquences et des coûts croissants pour la société ».

« Nous avons identifié des solutions qui nécessitent des investissements pour améliorer la santé mentale, comme l’exposition à la biodiversité, qui améliore le bien-être et les résultats neurocognitifs des adolescents ».

L’étude souligne que le financement actuel de la santé et du bien-être des adolescents dans le monde reste insuffisant et mal orienté. Les investissements sont aussi efficaces que chez les jeunes enfants et plus bénéfiques que les programmes pour adultes, cependant, le manque de leadership et de gouvernance entrave les progrès. « Nous devons veiller à ce que la voix des jeunes fasse partie de la conception des solutions dès le début, garantissant ainsi leur participation à la création des politiques publiques, à leur mise en œuvre, à leur suivi et à leur évaluation ».

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