Ukraine : Zelenskyy retire son pays de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel – Une Décision d’Urgence et aux Conséquences Durables

KYIV, 29 juin 2025 – Dans un contexte de conflit toujours intense avec la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a annoncé une décision choc : le retrait de l’Ukraine de la Convention d’Ottawa, le traité international interdisant l’utilisation des mines antipersonnel. Cette actualité urgente, publiée le 29 juin 2025, à 22h07, marque un tournant significatif dans la stratégie militaire de l’Ukraine et soulève d’importantes questions sur la sécurité à long terme.

Pourquoi cette décision maintenant ? Les motivations de Zelenskyy

La Convention d’Ottawa, signée en 1997 et ratifiée par plus de 160 pays, vise à protéger les civils des dangers posés par les mines terrestres. Cependant, Zelenskyy a justifié cette décision en affirmant que les mines antipersonnel sont parfois « sans alternative pour la défense », les décrivant comme l’une des méthodes destructrices utilisées par les forces russes.

“La Russie n’a jamais été partie à cette convention et utilise des mines antipersonnel d’une manière extrêmement cynique”, a-t-il déclaré. En franchissant cette étape politique, l’Ukraine semble envoyer un message clair à ses alliés et partenaires, en se concentrant sur ses besoins immédiats de défense. Cette décision, si elle est approuvée par le parlement ukrainien, pourrait modifier profondément le paysage de la guerre en cours.

Le défi de l’Ukraine : un pays miné et un territoire contaminé

Le retrait de la Convention d’Ottawa intervient alors que l’Ukraine est déjà le pays le plus miné au monde, conséquence directe de l’invasion russe. Selon les estimations, jusqu’à un tiers du territoire ukrainien est potentiellement dangereux en raison de la présence de mines terrestres et d’autres engins explosifs. Des sources indiquent qu’il faudra jusqu’à 30 ans pour déminer l’ensemble du pays.

Les territoires libérés par l’Ukraine depuis 2022 sont fortement contaminés, rendant les opérations de déminage extrêmement difficiles et périlleuses. Cette situation crée non seulement un risque immédiat pour la population civile, mais entrave également les efforts de reconstruction et de retour à la vie normale après le conflit. L’utilisation par la Russie de mines antipersonnel, non couvertes par la convention, a exacerbé cette situation.

Un précédent ? Les autres nations et l’avenir du traité

La décision de l’Ukraine pourrait-elle encourager d’autres pays à reconsidérer leur adhésion à la Convention d’Ottawa ? Des nations bordant la Russie, comme la Finlande, la Pologne et l’Estonie, ont déjà annoncé leur intention de se retirer ou ont déjà franchi le pas. Cette tendance soulève des questions sur la pérennité du traité et son efficacité dans le contexte géopolitique actuel.

En parallèle, les avancées technologiques en matière de détection et de neutralisation des mines offrent des perspectives prometteuses. Des robots de déminage aux drones spécialisés, les nouvelles technologies pourraient accélérer le processus de nettoyage des zones contaminées, réduisant ainsi les risques pour les civils et ouvrant la voie à la reconstruction.

L’avenir de la Convention d’Ottawa est en jeu, avec une Ukraine qui a de nouveaux besoins de défense, au milieu d’une guerre qui ne fait que s’intensifier. Ce qui semble urgent aujourd’hui, aura des conséquences importantes dans le futur.

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