Découverte majeure : Un seul gène détermine le sexe chez l’ornithorynque et l’échidné
Adélaïde, Australie – Une équipe internationale de chercheurs a percé un mystère de la biologie évolutive vieux de plusieurs décennies : la détermination du sexe chez les monotrèmes, les mammifères les plus primitifs de la planète, l’ornithorynque et l’échidné. Publiée dans la revue Genome Biology, cette découverte, classée comme actualité urgente pour la communauté scientifique, révèle qu’un seul gène, l’hormone anti-müllérienne (AMH) modifiée, est responsable de la différenciation sexuelle chez ces créatures uniques. Cette avancée, optimisée pour Google Actualités et le SEO, pourrait réécrire notre compréhension de l’évolution des systèmes de détermination du sexe chez les mammifères.
Le mystère des monotrèmes enfin résolu
Pendant longtemps, les scientifiques ont été perplexes par le système de détermination du sexe des monotrèmes. Contrairement aux mammifères placentaires, qui utilisent les chromosomes X et Y et le gène SRY pour déterminer le sexe, les ornithorynques et les échidnés ne possèdent pas le gène SRY et semblent utiliser un système chromosomique différent, impliquant plusieurs chromosomes X et Y. L’hypothèse d’un gène sur le chromosome Y responsable de la masculinité restait toutefois plausible, mais sa nature exacte échappait aux chercheurs.
Amhy : l’hormone au cœur de la détermination du sexe
Les recherches menées par des équipes de l’Université d’Adélaïde, de l’Université de Melbourne, de l’Université du Queensland, de l’Université Monash et du Currumbin Wildlife Sanctuary ont finalement identifié le gène Amhy, une version adaptée de l’hormone anti-müllérienne (AMH), situé sur le chromosome Y des monotrèmes, comme le principal déterminant du sexe. L’étude démontre que Amhy est activé au bon moment et dans les bons tissus pour initier le développement des testicules chez les mâles.
Un héritage évolutif de 100 millions d’années
Cette découverte remonte à environ 100 millions d’années, à l’époque où les ancêtres des ornithorynques et des échidnés ont divergé des autres mammifères. Les chercheurs suggèrent qu’une modification du gène AMH a conduit à l’émergence d’Amhy, ouvrant la voie à un nouveau système de chromosomes sexuels. Contrairement aux gènes de détermination du sexe des autres mammifères qui agissent directement sur l’ADN, Amhy fonctionne comme une hormone, influençant l’activité génique à la surface des cellules.
Un parallèle surprenant avec les poissons et les amphibiens
Ce mécanisme est particulièrement intéressant car il rappelle celui observé chez certains poissons et amphibiens, où l’AMH joue également un rôle dans la détermination du sexe. L’étude suggère que le système de détermination du sexe des monotrèmes pourrait représenter un lien évolutif entre les reptiles et les mammifères, et offre un aperçu précieux de l’évolution des systèmes de reproduction chez les vertébrés. Il s’agit du premier exemple connu d’une hormone jouant un rôle déterminant le sexe chez les mammifères, une découverte qui ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche en biologie du développement et en génétique.
Les recherches actuelles se concentrent sur l’étude des différences de fonctionnement entre AMHX et AMHY chez les monotrèmes par rapport aux autres mammifères, promettant de nouvelles révélations sur les mécanismes complexes qui régissent la détermination du sexe et l’évolution des espèces. Restez connectés à Nouvelles du Monde pour suivre les dernières avancées scientifiques et les découvertes qui façonnent notre compréhension du monde vivant.