Métabolites urinaires : Prédiction des complications rénales chez les patients atteints de diabète de type 2
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PARIS – 7 mai 2024 – Une étude récente révèle que des niveaux élevés de certains métabolites urinaires, comme la choline et la diméthylglycine, peuvent prédire les risques de complications rénales chez les diabétiques de type 2. Cette recherche met en lumière l’importance du métabolisme de la choline et de la fonction rénale, offrant de nouvelles perspectives sur la prévention. Pour en savoir plus sur les implications de cette découverte, lisez la suite !
Métabolites urinaires : Prédiction des complications rénales chez les patients atteints de diabète de type 2
Des niveaux élevés de choline et de diméthylglycine, des métabolites urinaires, sont associés à un risque accru d’événements rénaux et de mortalité toutes causes confondues chez les patients atteints de diabète de type 2 (DT2). Des données suggèrent que le stress tubulaire pourrait en partie expliquer le lien entre le métabolisme perturbé de la choline et le déclin progressif de la fonction rénale dans cette population.
L’étude en détail
Bien que des niveaux plasmatiques élevés de choline soient liés à un risque accru de progression de la maladie rénale chez les patients atteints de DT2, la relation entre le métabolisme de la choline dans les reins et la progression de la maladie rénale reste mal comprise.
Le saviez-vous ? La choline est un nutriment essentiel qui joue un rôle crucial dans de nombreuses fonctions corporelles, notamment la santé du foie et du cerveau. Elle est présente dans divers aliments, tels que les œufs, le foie et le soja.
Une étude a analysé les données de 1894 patients atteints de DT2 (âge moyen, 57,4 ans; 51,1% d’hommes) provenant d’un hôpital régional et d’un établissement de soins primaires à Singapour. L’objectif était d’étudier le rôle des métabolites urinaires de la voie d’oxydation de la choline dans la progression de la maladie rénale chronique (MRC).
- Les métabolites urinaires (choline, bétaïne, diméthylglycine et sarcosine) ont été quantifiés ou semi-quantifiés par chromatographie liquide-spectrométrie de masse.
- Des variables telles que les problèmes cardiaques, la pression artérielle, les biomarqueurs de tubulopathie et le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) ont été auto-déclarées ou mesurées. Les patients ont été suivis à l’aide de dossiers médicaux électroniques et de visites de recherche en personne.
- Le principal critère d’évaluation était un composite de l’incidence de l’insuffisance rénale terminale (définie comme ayant un DFGe soutenu <15 mL/min/1,73 m2, subissant une dialyse d’entretien ou un décès de causes rénales) ou le doublement des niveaux de créatinine sérique.
Principaux résultats
Au total, 263 participants ont subi des événements rénaux au cours d’un suivi médian de 9,2 ans. Ceux qui ont subi des événements rénaux avaient des niveaux de base plus élevés de choline urinaire (médiane,32,1 vs 16,9 µM) et de diméthylglycine (médiane,1,25 vs 0,74 unités) que ceux qui n’en ont pas subi.
Conseil pratique : Surveiller régulièrement votre fonction rénale, surtout si vous êtes atteint de diabète de type 2, peut aider à détecter précocement les problèmes et à mettre en place des interventions appropriées.
Chaque augmentation d’un écart-type des niveaux de choline urinaire (hazard ratio ajusté [aHR] 1,33) et de diméthylglycine (aHR, 1,30) était associée à un risque accru de l’issue rénale composite (P < 0,001).
Les chercheurs ont postulé que le stress tubulaire pourrait en partie expliquer le lien entre la choline urinaire, la diméthylglycine et le risque d’issue rénale indésirable.
Après ajustement pour les facteurs de risque cliniques, chaque augmentation d’un écart-type des niveaux de choline urinaire et de diméthylglycine était associée à une augmentation de 1,2 fois et de 1,17 fois du risque de décès toutes causes confondues, respectivement (P < 0,001).
Implications cliniques
Les auteurs ont conclu :
Des niveaux élevés de choline urinaire et de diméthylglycine dans la voie d’oxydation de la choline étaient fortement associés à un risque élevé de progression de la MRC indépendamment des facteurs de risque traditionnels chez les personnes atteintes de diabète de type 2. La dérégulation du métabolisme de la choline dans le rein pourrait être impliquée dans la pathogenèse de la tubulopathie et joue un rôle dans la perte progressive de la maladie rénale.
Limites de l’étude
Il n’a pas pu être déduit si les métabolites urinaires ont causé la progression de la maladie rénale. Une confusion résiduelle n’a pas pu être exclue en raison de la nature observationnelle de cette étude. Certains des métabolites urinaires ont été semi-quantifiés avec des différences techniques relativement élevées.
Financement
Cette étude a reçu des subventions de KTPH STAR et du Conseil national de la recherche médicale de Singapour. Les auteurs ont déclaré n’avoir aucun conflit d’intérêts pertinent.
FAQ
Question pour vous : Quelles mesures prenez-vous pour surveiller votre santé rénale si vous êtes atteint de diabète de type 2 ? Partagez vos expériences et conseils dans les commentaires ci-dessous !