Chaque année, le président du Conseil national autrichien dépose une gerbe au Judenplatz de Vienne au nom de la République. Cet hommage est rendu aux victimes et aux disparus de la Nuit de Cristal. Cette nuit tragique, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, a vu la destruction systématique des synagogues, le pillage des commerces juifs et l’agression de personnes juives à travers toute l’Allemagne. En Autriche,au moins 30 personnes juives ont été tuées,7 800 arrêtées et environ 4 000 déportées immédiatement de Vienne vers le camp de concentration de Dachau.
L’année dernière, alors que le nouveau président du Conseil national, Walter Rosenkranz, s’approchait du mémorial pour déposer la gerbe, il a été bloqué par une chaîne de jeunes étudiants brandissant une banderole : « celui qui honore les nazis, sa parole ne vaut rien ! ».Après une brève discussion avec les manifestants, Rosenkranz a rebroussé chemin sans avoir pu déposer la gerbe.
Élu fin octobre, Rosenkranz, membre du FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche), est devenu président du Conseil national autrichien et, de facto, la deuxième personnalité de l’État après le président fédéral alexander Van der Bellen. Cette position lui a également conféré la présidence du Fonds national, officiellement nommé « Fonds de la République d’Autriche pour les victimes du national-socialisme ». Créé en 1995, à l’occasion du 50e anniversaire de la Déclaration d’indépendance et de la restauration de la République démocratique, ce fonds a été suivi par la création du « Fonds général de compensation pour les victimes du national-socialisme » en 2001 et du « Fonds pour la restauration des cimetières juifs en Autriche » en 2010.
Récemment, des liens étroits entre le chef de cabinet de Rosenkranz et des cercles néonazis en Saxe ont été révélés. René Schimanek (FPÖ) s’est retrouvé au center d’une enquête visant les « Séparatistes saxons », accusés de préparer un renversement violent en Allemagne. Dans ce contexte,le conseil national a adopté jeudi dernier une modification de la loi sur le fonds national. Les groupes parlementaires des partis au pouvoir (ÖVP, SPÖ et Neos) ainsi que les Verts ont réuni la majorité des deux tiers nécessaire. Le FPÖ a voté contre, qualifiant la modification de la loi sur le Fonds national de « législation d’opportunité motivée par l’idéologie ».
L’amendement législatif avait initialement été initié par les Verts, suite aux réserves exprimées par les associations de défense des victimes à l’égard de Rosenkranz. La nouvelle réglementation permet de transférer la direction du fonds et d’autres tâches connexes, en partie ou en totalité, au deuxième président du Conseil national, actuellement Peter Haubner (ÖVP), ou à la troisième présidente du Conseil national, actuellement Doris Bures (SPÖ). Un amendement a garanti que le fonds continuerait à bénéficier du soutien du personnel de la direction du Parlement, même sous une nouvelle direction.
La mission principale du Fonds national est de verser 5 087,10 euros à chaque victime du nazisme. Sont éligibles les personnes persécutées pour des raisons politiques, d’origine, de religion, de nationalité, d’orientation sexuelle, de handicap physique ou mental, ou en raison d’accusations d’« asocialité », ou qui ont été victimes d’autres injustices typiquement « national-socialistes », ou qui ont quitté le pays pour échapper à une telle persécution.C’est ce qui ressort de la description du fonds lui-même.
L’élection de Rosenkranz,figure de proue de la droite dure,à la présidence du Parlement est le résultat des élections au Conseil national de septembre dernier,qui ont vu le FPÖ émerger comme la force politique la plus importante. Conformément aux usages parlementaires, le poste à la tête du Conseil national revient à un représentant du parti ayant obtenu le plus grand nombre de voix.Rosenkranz se décrit lui-même comme « national-libéral » et comme un « soldat du parti ». Fort d’une longue expérience au conseil national, il est membre d’une fraternité étudiante allemande nationaliste. Lors de son discours précédant le vote secret, le chef du SPÖ, Andreas Babler, n’a pas voulu dire s’il voterait pour Rosenkranz. Le candidat à la chancellerie de l’ÖVP,Karl Nehammer,a en revanche clairement indiqué que l’homme du FPÖ était « éligible » pour son parti. Le SPÖ, les Neos et les verts auraient voté à l’unanimité contre Rosenkranz.
La Nuit de Cristal à Vienne : Entre Hommage et Controverse
Table of Contents
Le texte porte sur les événements liés à la commémoration de la Nuit de Cristal à Vienne, en particulier l’impact de l’élection de Walter Rosenkranz (FPÖ) à la présidence du Conseil national autrichien.
Le Contexte : La Nuit de Cristal et le Mémorial
Chaque année, le président du Conseil national autrichien dépose une gerbe au Judenplatz de Vienne en mémoire des victimes de la Nuit de Cristal (9-10 novembre 1938), une période marquée par la destruction des synagogues, le pillage des commerces juifs et les agressions en Allemagne.
La Controverse : rosenkranz et l’opposition
Walter Rosenkranz, élu en octobre, a été empêché de déposer la gerbe par des étudiants protestant contre sa présence.
Rosenkranz, membre du FPÖ, est la deuxième personnalité de l’État.
Des liens avec des cercles néonazis ont été révélés au sein de son cabinet.
Le Fonds National et les Modifications Législatives
Rosenkranz préside également le Fonds national pour les victimes du national-socialisme.
Une modification législative a été votée pour permettre le transfert partiel ou total de la direction du fonds à d’autres personnalités,en raison de la controverse entourant Rosenkranz.
Le FPÖ a voté contre cette modification.
Le fonds verse 5 087,10 euros à chaque victime du nazisme éligible.
L’Élection de Rosenkranz et le Paysage Politique
L’élection de Rosenkranz est le résultat des élections de septembre.
Le FPÖ est devenu la force politique la plus importante.
rosenkranz se qualifie de « national-libéral » et est issu d’une fraternité étudiante nationaliste.
FAQ :
1. Qu’est-ce que la nuit de Cristal ?
Une nuit de violences antisémites en Allemagne, du 9 au 10 novembre 1938, avec destruction de synagogues, pillages et agressions.
2. Qui est Walter Rosenkranz ?
Le président du Conseil national autrichien, membre du FPÖ.
3.Pourquoi Rosenkranz a-t-il été empêché de déposer une gerbe ?
À cause de ses liens avec des cercles néonazis, selon les manifestants.
4. Quel est le rôle du Fonds national ?
Verser des aides financières aux victimes du nazisme.
5. Qu’est-ce que le FPÖ ?
Le Parti de la liberté d’Autriche.
6. Pourquoi la loi sur le Fonds national a-t-elle été modifiée ?
Pour retirer la direction du Fonds à Rosenkranz en partie ou en totalité.
7.Qui a voté contre la modification de la loi sur le Fonds national ?
Le FPÖ.
Tableau Récapitulatif
| Événement/Personne | Description | Impact/Conséquence |
| :——————– | :—————————————————————————————– | :——————————————————————————————————————- |
| Nuit de Cristal | Destruction de synagogues,pillages et agressions antisémites en allemagne (1938). | Commémoration annuelle, mémorial à Vienne. |
| Walter rosenkranz | Président du conseil national autrichien (FPÖ). | Empêché de déposer une gerbe, direction du Fonds national, controverse politique. |
| Fonds national | Fonds pour les victimes du nazisme, créé en 1995. | Paiement de 5 087,10 euros aux victimes éligibles, modifications législatives. |
| Modification Légale | Modification de la loi sur le Fonds national. | Transfert possible de la direction du Fonds, désaccord politique (FPÖ contre). |
| FPÖ | Parti de la liberté d’Autriche. | Voté contre la modification de la loi sur le Fonds national, émergence comme force politique significative. |