Chimiothérapie et exercice physique : une alliance prometteuse contre le cancer de l’œsophage
Table of Contents
- Chimiothérapie et exercice physique : une alliance prometteuse contre le cancer de l’œsophage
- Chimiothérapie et exercice physique : une alliance prometteuse contre le cancer de l’œsophage
- L’étude : détails et méthodologie
- Les résultats : un impact significatif de la “préhabilitation”
- Capacité cardiorespiratoire et résultats chirurgicaux
- Perspectives et prochaines étapes
- Tableau récapitulatif des résultats de l’étude
- Cancer de l’œsophage : comprendre la maladie
- FAQ : Chimiothérapie et exercice physique contre le cancer de l’œsophage
PARIS – 8 mai 2024 – La rencontre entre chimiothérapie et l’exercice physique révèle des résultats encourageants dans la lutte contre le cancer de l’œsophage. Qui ? Des chercheurs de l’Université de Surrey ont examiné comment l’activité physique, pendant la chimiothérapie, impacte positivement les défenses immunitaires. Où ? L’étude a eu lieu au Royaume-Uni. Quand ? Récemment, les études ont démontré ce lien. Pourquoi ? Pour renforcer l’efficacité des traitements. Cette alliance pourrait révolutionner la prise en charge des patients, mais il reste encore des étapes à franchir pour confirmer ces avancées prometteuses.
Chimiothérapie et exercice physique : une alliance prometteuse contre le cancer de l’œsophage
L’association de la chimiothérapie et de l’exercice physique pourrait bien être une stratégie gagnante dans la lutte contre le cancer de l’œsophage.Une étude pilote menée par l’Université de Surrey et le Royal Surrey NHS Foundation Trust révèle que l’activité physique, pratiquée pendant la chimiothérapie et avant la chirurgie, pourrait stimuler le système immunitaire et favoriser l’infiltration de cellules immunitaires dans les tumeurs.
Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour améliorer les traitements et la qualité de vie des patients atteints d’adénocarcinome œsophagien.
L’étude : détails et méthodologie
L’étude, publiée dans le Journal of Sport adn Health Sciences, a suivi 22 patients diagnostiqués avec un adénocarcinome de l’œsophage. Onze d’entre eux ont participé à un program d’exercice structuré de 16 semaines, appelé “préhabilitation”, tandis que les onze autres ont servi de groupe témoin.
Le programme de préhabilitation comprenait deux séances d’exercice supervisées par semaine pendant la chimiothérapie (environ huit semaines), suivies d’une phase d’exercice avant la chirurgie.
Après l’intervention chirurgicale, les chercheurs ont analysé les échantillons tumoraux de chaque patient pour mesurer les cellules immunitaires par immunochimie multi-spectrale et étudier l’activité génétique à l’aide d’une plateforme appelée Nanostring. La capacité aérobie de chaque patient a également été évaluée avant, pendant et après la chimiothérapie.
Les résultats : un impact significatif de la “préhabilitation”
Les résultats de l’étude ont démontré que l’exercice de “préhabilitation” d’intensité faible à modérée pendant la chimiothérapie néoadjuvante est associé à des changements positifs dans le microenvironnement tumoral. Il favorise notamment une fréquence plus élevée de cellules immunitaires CD8+ infiltrant la tumeur,tandis que les données d’expression génique suggèrent des niveaux plus élevés de cellules NK (Natural Killer).
De plus,la “préhabilitation” est associée au développement de structures lymphoïdes tertiaires (TLS) matures dans les régions péritumorales. La fréquence des cellules immunitaires CD8+ infiltrant la tumeur est liée à des changements induits par la “préhabilitation” dans la capacité aérobie après une chimiothérapie néoadjuvante, suggérant un lien entre la capacité aérobie et les réponses immunitaires.
Bien qu’il n’y ait pas eu de différences significatives dans les résultats cliniques globaux,ces données mettent en évidence le potentiel de l’exercice de “préhabilitation” améliorant la capacité aérobie pendant la chimiothérapie néoadjuvante en tant que modificateur immunitaire non pharmacologique dans l’adénocarcinome œsophagien.
Le Saviez-vous ? L’activité physique régulière est reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme un facteur clé de prévention de nombreuses maladies chroniques, y compris certains types de cancer. Source : OMS
Capacité cardiorespiratoire et résultats chirurgicaux
Une plus grande aptitude cardiorespiratoire est solidement associée à de meilleurs résultats chirurgicaux et à une meilleure survie globale dans plusieurs types de tumeurs solides. L’étude a montré que le programme d’exercice, comprenant un entraînement aérobie d’intensité faible à modérée, ainsi qu’un entraînement de résistance et de flexibilité, a permis de maintenir l’aptitude physique pendant la chimiothérapie et de l’augmenter avant la chirurgie.
Des études ont également démontré que l’entraînement par intervalles d’intensité modérée à vigoureuse (HIIT) produit des changements plus importants dans le VO2max (quantité maximale d’oxygène qu’une personne peut absorber, transporter et utiliser par minute lors d’un exercice intense). Le HIIT pourrait donc être un moyen plus efficace d’augmenter l’aptitude physique, y compris chez les patients atteints d’un cancer de l’œsophage.
des recherches futures devraient déterminer si des intensités d’exercice plus élevées pendant la chimiothérapie augmentent le VO2max dans une plus grande mesure et si cela se traduit par une meilleure infiltration tumorale par les lymphocytes.
Perspectives et prochaines étapes
Pour mieux comprendre comment ces résultats préliminaires pourraient améliorer le traitement du cancer à plus grande échelle, les chercheurs prévoient de recruter 50 patients supplémentaires devant subir une chirurgie après une chimiothérapie néoadjuvante pour un adénocarcinome œsophagien.
Les patients seront répartis aléatoirement dans l’un des deux groupes : un groupe d’exercices similaires à l’étude publiée, qui a amélioré la réponse immunitaire à la tumeur, ou un groupe d’exercices d’une plus grande intensité, qui pourrait augmenter davantage la réponse immunitaire.
Cette nouvelle étude permettra de confirmer les bénéfices de l’exercice physique pendant la chimiothérapie et d’optimiser les protocoles de “préhabilitation” pour les patients atteints d’un cancer de l’œsophage.
Astuce : Avant de commencer un programme d’exercice pendant un traitement contre le cancer, il est essentiel de consulter votre médecin. Il pourra vous conseiller sur les types d’exercices les plus adaptés à votre condition physique et à votre état de santé.
Tableau récapitulatif des résultats de l’étude
Paramètre | Groupe “Préhabilitation” | groupe témoin |
---|---|---|
Cellules immunitaires CD8+ infiltrant la tumeur | Augmentation significative | Pas de changement significatif |
Cellules NK | Niveaux plus élevés | Niveaux inférieurs |
Développement de TLS matures | Associé à la “préhabilitation” | Non observé |
Capacité aérobie | Amélioration | Diminution |
Ces résultats suggèrent que l’exercice physique peut jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la réponse immunitaire contre le cancer de l’œsophage.
Cancer de l’œsophage : comprendre la maladie
Le cancer de l’œsophage est une maladie dans laquelle des cellules malignes se développent dans l’œsophage,le tube qui transporte les aliments de la gorge à l’estomac. Il existe deux principaux types de cancer de l’œsophage : le carcinome épidermoïde et l’adénocarcinome. L’adénocarcinome, étudié dans cette recherche, est souvent lié au reflux gastro-œsophagien chronique.
Facteurs de risque et prévention
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer un cancer de l’œsophage, notamment le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, l’obésité, le reflux gastro-œsophagien chronique et l’œsophage de Barrett. Adopter un mode de vie sain, comprenant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l’arrêt du tabac, peut contribuer à réduire ce risque.
Diagnostic et traitement
Le diagnostic du cancer de l’œsophage repose généralement sur une endoscopie, une biopsie et des examens d’imagerie. Le traitement peut inclure la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie ou une combinaison de ces approches.La “préhabilitation”, comme étudiée dans cette recherche, pourrait devenir une composante importante des soins de support pour améliorer les résultats du traitement.
FAQ : Chimiothérapie et exercice physique contre le cancer de l’œsophage
Que pensez-vous de cette approche combinant chimiothérapie et exercice physique ? Est-ce une stratégie que vous envisageriez pour vous-même ou un proche ?
Avertissement : Cet article fournit des informations générales sur la santé et ne doit pas être considéré comme un avis médical. Consultez toujours un professionnel de la santé qualifié pour obtenir des conseils personnalisés.
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