Le Conflit Homme-Lion : Une Menace Croissante en Namibie
Les lions, majestueux symboles de la savane africaine, font face à une menace grandissante : l’homme. une nouvelle étude révèle l’ampleur de ce conflit, mettant en lumière les raisons complexes derrière les décès de ces félins.
Le Saviez-Vous ?
Entre 1980 et 2018, 698 lions ont été tués par des humains aux alentours du Parc National d’Etosha, en Namibie. Cela représente une moyenne de 22 lions par an, un chiffre probablement sous-estimé.
L’étude, menée par Dipanjan Naha, chercheur à l’Université de Géorgie et au Center de Recherche Ongava en Namibie, souligne la multiplicité des facteurs en jeu : It was environmental. It was cultural. It was climatic.
(“C’était environnemental. C’était culturel. C’était climatique.”)
Le parc National d’Etosha : un Refuge Précaire
Le Parc National d’Etosha, l’un des plus grands sanctuaires pour les lions et un haut lieu du tourisme animalier, se révèle être un refuge fragile. L’étude révèle que le nombre de décès de lions est le plus élevé pendant la saison sèche,de mai à août. C’est à cette période que les lions franchissent la clôture du parc, s’aventurant à l’extérieur.
Conseil Pratique
Soutenez les initiatives de conservation locales qui visent à réduire les conflits entre les humains et la faune sauvage. Votre contribution peut faire une différence.
La rareté de l’eau et des proies pousse les lions à chercher de la nourriture à l’extérieur du parc, les menant inévitablement vers les fermes d’élevage et les réserves de gibier, augmentant ainsi les risques de conflit avec les populations locales.
Comme l’explique Naha :
When lions move from Etosha to the neighboring farms or communal lands,they encounter wild prey and livestock. So, these lions think, ‘Maybe that is a good habitat for me to settle down in.’ But when they end up there,they get shot.
Dipanjan Naha, Université de Géorgie et Centre de Recherche Ongava
En d’autres termes, Areas around the park are kind of an ecological trap for them. As soon as the lions get out of the park, they are in trouble with the farmers.
(“Les zones autour du parc sont une sorte de piège écologique pour eux. Dès que les lions sortent du parc, ils ont des problèmes avec les agriculteurs.”)
Facteurs Aggravants : Végétation, Âge et Sécheresse
- Végétation : Les zones avec une végétation dense offrent aux lions un meilleur camouflage, réduisant ainsi les risques de confrontation avec les humains.
- Âge : Les jeunes mâles, souvent chassés des territoires contrôlés par les groupes dominants, sont plus susceptibles d’être tués.
- Sécheresse : Les sécheresses fréquentes des années 1990 et 2000 ont contraint les agriculteurs à passer de l’élevage aux réserves de gibier, les rendant moins tolérants à la présence de carnivores en raison du coût plus élevé du gibier.
Protéger les lions : Comprendre les Motifs
Comprendre les raisons pour lesquelles les lions sont tués est essentiel pour mettre en place des mesures de protection efficaces. Les chercheurs soulignent que les personnes qui tuent des lions cherchent souvent à protéger leurs moyens de subsistance. Les lions chassent et mangent le bétail dont dépendent les agriculteurs pour survivre. De leur point de vue, ils ne font que défendre leurs animaux.
L’absence de compensation pour les pertes de bétail dues aux carnivores pousse les agriculteurs à utiliser des méthodes létales pour se protéger.
La clôture qui divise la région aggrave la situation. Construite pour empêcher la propagation des maladies, elle interdit aux fermes situées au nord de vendre leur viande au sud de la clôture ou dans d’autres pays.
Selon Naha :
That line created an economic division and a motivation for peopel who are living on the southern side to say, ‘If a lion is coming and killing our livestock, then it’s a direct threat to our livelihood,’
Dipanjan Naha, Université de Géorgie et Centre de Recherche Ongava
Cette situation a pu encourager l’utilisation de méthodes plus radicales pour gérer les lions.
Un Retour à la Coexistence ?
Autrefois, la coexistence entre les humains et les lions était plus courante. Le Parc National d’Etosha était habité par des chasseurs-cueilleurs indigènes habitués à vivre aux côtés des grands félins. Cependant,l’arrivée des colons européens a probablement changé la perception des lions,les considérant comme une menace pour leur sécurité et utilisant des armes à feu pour y faire face.
Un retour à une coexistence pacifique est-il possible ?
There has to be more integrated conservation where humans and wildlife can share spaces,but the negative impacts of lions getting killed or people’s livestock and livelihoods being threatened are reduced,
(“Il doit y avoir une conservation plus intégrée où les humains et la faune sauvage peuvent partager des espaces,mais les impacts négatifs de la mort des lions ou de la menace pour le bétail et les moyens de subsistance des gens sont réduits,”) affirme Naha.
La présence de lions pourrait bénéficier aux communautés locales grâce au tourisme, à la création d’emplois et à la surveillance des lions dans la nature.
En identifiant les zones les plus touchées par le conflit homme-lion, les décideurs politiques pourraient adapter leurs interventions à des zones spécifiques et améliorer le bien-être des grands félins et des populations qui vivent à proximité.