Chaque ville a son bar. et chaque bar, son supporter de foot. il est là. Toujours.
Le lundi, le vendredi, ou même pour un match amical contre une petite équipe. il est là, sur le même tabouret, avec la même bière tiède et la même phrase, immuable :
« On s’est fait voler ! »
cette phrase, mes amis… Elle est plus stable que l’euro. Plus prévisible qu’une grève.
Car cette équipe… c’est la seule qui peut quitter le terrain avec un score de 3-0 contre elle,deux joueurs expulsés,un but contre son camp,et malgré tout…
la faute,c’est à l’arbitre.
Ce n’est pas une exagération. C’est une doctrine.
Dans l’univers de ce club, l’arbitrage est une entité maléfique.
Le VAR est Dark Vador.
L’arbitre de touche, un agent secret. Et l’arbitre central ? Un poète de la tragédie, déclamant des vers d’injustice à chaque coup de sifflet.
Ce sentiment ne date pas d’hier. Il est ancestral.
Le supporter naît, apprend à dire « maman », « papa », et juste après :
« Cet arbitre est un vendu ! »
C’est un enseignement familial. Transmis de génération en génération.
Et c’est toujours le même scénario :
Si l’équipe gagne : C’est épique,c’est la rage de vaincre,c’est un triomphe contre vents et marées.
Si elle fait match nul : C’est héroïque, car ils ont joué seuls contre l’arbitre, le VAR et les médias.
* Si elle perd : C’est un scandale.
Quand un penalty est sifflé contre elle,personne n’analyze l’action.
On analyse le passé de l’arbitre.
Son histoire familiale. Son arbre généalogique. « Cet arbitre a arbitré un match en 2004 ! Il est suspect ! »
Et les médias ?
Ils ont compris : soit l’équipe remporte une victoire éclatante, soit elle arrache un match nul héroïque… sinon, c’est un vol ! avec ce récit, ils gravitent autour du club comme des satellites.
Un titre de journal :
« L’équipe perd 4-1, mais se plaint d’un corner mal signalé en première mi-temps. »
Drôle de priorité.
Et le supporter ? Il y croit. Il vibre. Il souffre.Il quitte le stade en se disant qu’il a été lésé, même si l’équipe a mal joué, raté des occasions, et que le gardien est allé acheter des beignets pendant la mi-temps.
Car au fond, le supporter ne veut pas d’explications. Il veut une
expiation.
Il veut porter sa croix vers le purgatoire en clamant :
« On nous a volés, mais on reste fiers ! »
C’est pour cela que cette équipe est éternelle. Immortelle.Et surtout…
injustement traitée.
Elle ne perd jamais. Ne se trompe jamais. N’accepte jamais.
Et si un jour elle perd vraiment, sans excuse, sans VAR, sans drapeau levé…
L’Arbitre : Le Bouc Émissaire Éternel du Supporter de Foot
Table of Contents
- L’Arbitre : Le Bouc Émissaire Éternel du Supporter de Foot
- Introduction : Le Supporter, un personnage récurrent
- La Phrase Fétiche : L’accusation immuable
- Le Code du Supporter : Une seule vérité
- L’Arbitre : L’ennemi juré
- Un sentiment ancestral : Un héritage générationnel
- Les Différents Scénarios : Victoire, match nul ou défaite, l’arbitre coupable
- L’Analyze post-Match : Focalisation sur le passé de l’arbitre
- Les Médias : Complices du mythe
- La Réaction du Supporter : Foi aveugle et souffrance
- L’Expiation : Le besoin de trouver un coupable
- L’Équipe Éternelle : Une identité forgée dans l’injustice
- FAQ
Introduction : Le Supporter, un personnage récurrent
Dans chaque ville, il y a un bar, et dans chaque bar, un supporter de foot. Toujours présent, inébranlable.
La Phrase Fétiche : L’accusation immuable
La phrase « on s’est fait voler ! » est plus stable que l’euro, plus prévisible qu’une grève.
Le Code du Supporter : Une seule vérité
L’équipe, quel que soit le score, ne peut jamais être fautive.
L’Arbitre : L’ennemi juré
L’arbitrage est perçu comme une entité maléfique. Le VAR est Dark Vador, l’arbitre de touche est un agent secret, et l’arbitre central, un poète de l’injustice.
Un sentiment ancestral : Un héritage générationnel
Le supporter naît, apprend à dire « maman », « papa », et ensuite : « Cet arbitre est un vendu ! ».
Les Différents Scénarios : Victoire, match nul ou défaite, l’arbitre coupable
Victoire : C’est épique, une rage de vaincre.
Match nul : Héroïque, contre l’arbitre, le VAR et les médias.
* Défaite : Un scandale.
L’Analyze post-Match : Focalisation sur le passé de l’arbitre
L’action elle-même n’est jamais analysée.On examine le passé de l’arbitre.
Les Médias : Complices du mythe
Les médias comprennent la dynamique.
La Réaction du Supporter : Foi aveugle et souffrance
Le supporter vibre, souffre et quitte le stade en se sentant lésé, quelles que soient les circonstances.
L’Expiation : Le besoin de trouver un coupable
Le supporter veut une expiation. On nous a volés, mais on reste fiers!
L’Équipe Éternelle : Une identité forgée dans l’injustice
L’équipe est éternelle, immortelle, et surtout, injustement traitée. Elle ne perd jamais, ne se trompe jamais, n’accepte jamais la défaite.
FAQ
Pourquoi le supporter blâme-t-il l’arbitre ?
Parce qu’il a besoin d’une explication simple et d’un bouc émissaire pour justifier le résultat.
Comment les médias réagissent-ils à cette mentalité ?
Ils l’exploitent en mettant en avant le sentiment d’injustice et de vol.
Quel est le rôle de l’arbitre dans l’univers d’un supporter ?
C’est l’ennemi, celui qui est responsable des défaites de l’équipe favorite.
Qu’est-ce que le supporter recherche avant tout ?
Une expiation, un moyen de se sentir lésé même en cas de défaite.