L’artiste a présenté son album « Dreckig » sur scène, un mélange de guitares des années 90, de ska, d’ukulélé et d’influences blues légères, le tout agrémenté de textes originaux.

Un entretien révèle les inspirations de l’artiste, l’apport des musiciens invités et des ingénieurs de mixage et de mastering à son premier album, l’origine de la cage de hamster utilisée dans le clip vidéo et les nouvelles directions musicales explorées dans ses compositions inédites.

Comment es-tu venu à la musique ?

« En écoutant de la musique. » Attiré par les sonorités de guitares originales, il a voulu essayer par lui-même. Son frère jouait déjà de la musique, ce qui lui a donné accès à des guitares et des amplificateurs. Il apprécie les domaines où les possibilités sont infinies, comme la construction avec des Lego, le jeu vidéo Minecraft, Linux, la programmation ou le graphisme.

Il aime pouvoir expérimenter sans limites, jusqu’à trouver ce qui lui plaît. Il s’efforce d’acquérir les techniques et compétences nécessaires pour atteindre ses objectifs. « C’est pareil pour la musique, j’adore ça. »

Il est passionné par la technologie, qui permet de faire beaucoup avec peu de moyens. Même s’il ne s’agit que d’essais ou d’ébauches, il aime bricoler et expérimenter chez lui. Cela peut paraître étrange, car il utilise des instruments standards et n’a rien inventé de nouveau, mais il y a beaucoup de temps, de sueur et de sang investi, notamment dans les sons de piano et d’orgue, qu’il a longuement peaufinés.

Joues-tu encore de la clarinette ?

Non, malheureusement. Il apprécie le son de la clarinette et regrette de ne pas en jouer.La clarinette et le saxophone nécessitent une pratique constante, et il faut parfois admettre qu’on ne peut pas tout faire.

La trompette serait également intéressante. Il possède aussi un accordéon, mais n’arrive toujours pas à l’utiliser correctement, malgré un morceau simple à trois accords qu’il avait prévu d’apprendre : « I wanna make it – Queens of the Stoneage ». Il faut pratiquer régulièrement un instrument pour atteindre un certain niveau et pouvoir créer ses propres morceaux ou assurer une performance en direct.

Écris-tu tes chansons à la guitare ou au clavier ? Ou alternes-tu souvent pour trouver de nouvelles approches ?

Les chansons naissent en pratiquant un instrument.Lorsqu’il découvre un nouveau motif ou un riff qui lui plaît, il le travaille jusqu’à le maîtriser, et les paroles émergent pendant ce processus.Il ne joue du piano que depuis peu de temps, juste assez pour écrire des chansons simples, mais il apprécie cette nouvelle approche. Il n’est pas un virtuose de la guitare,mais il en joue depuis longtemps,et il avait déjà composé une chanson avec chaque motif ou riff. Le piano lui a donc apporté une grande motivation.

Qu’est-ce que tu aimes dans l’écriture de chansons ?

il est surpris par cette question, car il ne s’est jamais vraiment posé la question. Cela se produit simplement, et il se sent bien quand il a créé quelque chose. Une chanson naît toujours d’une improvisation, avec légèreté et sans trop réfléchir.

C’est agréable de créer quelque chose de nouveau, mais la finalisation d’une chanson est souvent un travail considérable, surtout pour le deuxième couplet. Il ne veut pas introduire un nouveau thème, mais plutôt conclure un point avec l’ensemble de la chanson, ce qui limite considérablement l’écriture du deuxième couplet. Il peut passer des heures ou des jours sur quelques lignes, rejetant de nombreuses idées. C’est épuisant et frustrant.

Mais aussi étrange que cela puisse paraître, cela lui procure une grande satisfaction. S’il s’endort en sachant qu’il a terminé un texte ou un arrangement de chanson, il se sent bien, comme s’il avait accompli quelque chose, et s’endort avec un sentiment de bonheur.La musique est associée au travail, mais il trouve cela très gratifiant quand quelque chose en ressort.

Comment est née la chanson Streiten ?

Pendant la pandémie, c’était sa première chanson au piano. Il pratiquait beaucoup le piano à l’époque et voulait faire un duo avec Martina Poel, et le thème de la dispute s’est imposé naturellement.

Ton premier album est très rock indépendant des années 90 et légèrement blues,avec également deux chansons à tendance ska,Streiten et Hexenschuss. Comment le ska est-il arrivé dans ta musique ?

Cela est peut-être dû à sa façon de jouer du piano ou de l’orgue, souvent très simple, directe et rythmique. Il n’écoute pas vraiment de ska, à part le groupe Sublime, qui était très populaire dans son cercle d’amis en Styrie. Il y a même un club qui porte leur nom à Aflenz (Styrie).Comment les musiciens invités sur l’album ont-ils complété tes idées et contribué aux chansons ?

Les batteurs ont reçu une ébauche de batterie programmée/électronique, avec la demande de l’enregistrer, car il joue lui-même très mal de la batterie. Chacun a apporté son propre style. Sir Körndl (« Tradition » et « Wüst du mit mir reden ») a un style très vivant, Maximilian Schachner (« Hamster » et « I was wos du wüst ») a un groove formidable, et Lukas Hasitschka (toutes les autres chansons) est extrêmement précis et constant. Chaque batteur a donc une influence sur les enregistrements, et il essaie de prendre les musiciens tels qu’ils sont et de laisser leur style s’exprimer.

Comme il écrit les chansons seul et a une idée de ce qui doit ressortir de l’enregistrement, il est de sa responsabilité d’évaluer si un musicien conviendra à une chanson, ce qui peut facilement mal tourner. Mais il est très heureux que tout se soit si bien passé lors des enregistrements de l’album. Il n’y a rien de pire que de rencontrer un musicien, d’essayer des choses et de constater que ça ne fonctionne pas.

Martina Poel a une influence dans la mesure où ils ont deux duos sur l’album, qu’il n’aurait pas écrits sans elle.Il est également très heureux qu’il y ait une voix de chœur féminine sur l’album, qui complète bien sa voix.

Il a simplement installé Hannes Wirth et l’a laissé jouer.Hannes a l’incroyable talent d’écouter, de ressentir ce qu’une chanson fait et de se mettre en scène de manière discrète.

Le duo technique Alex « Feia » Tomann (enregistrements de batterie et mixage) et Martin Scheer (mastering) a également eu une grande influence, ce qu’il ne faut jamais oublier. Grâce à leur expérience et à leurs astuces,ils ont élevé l’album à un tout autre niveau. Alex lui a beaucoup appris, notamment pour cet album, ce qui lui a permis de mixer lui-même la deuxième moitié de l’album.

Combien de temps et avec quelle intensité as-tu travaillé sur les murs et les parties de guitare pour Wüst du mit mir Redn ?

« Wüst du mit mir reden » n’était pas particulièrement difficile, enfin, il doit avouer qu’il rit un peu de lui-même en disant cela, car en réalité, chaque chanson était une petite science en soi. Il lui est plus facile d’enregistrer des guitares sombres ou sales, ce qui est probablement dans sa nature, car il a une approche plus mélancolique et sombre de la musique. « Wüst du mit mir reden » est plutôt du côté joyeux, mais chacune des quatre guitares a sa place et son but, ce qui a rendu l’enregistrement et le mixage très simples.L’artiste Karli braun se confie sur sa musique,ses influences et son processus créatif.

Qu’est-ce qui t’inspire dans la guitare en tant qu’instrument ?

« La plupart de la musique que j’aimais était de la musique de guitare, donc je n’y ai jamais vraiment réfléchi. La musique de guitare est la musique standard pour moi, mais je ne veux pas dénigrer d’autres instruments. Dans mon petit monde stupide, c’était juste le premier accès à la musique. Mais si j’essaie d’y réfléchir, c’est peut-être l’aspect qu’on peut apprendre la guitare sans trop connaître la théorie musicale. »

« On apprend simplement 3-4 accords, sans savoir quelles notes on joue, on essaie un peu, et puis on peut faire une chanson avec ça. Quand on joue du piano, on voit tout de suite quelles notes on joue, c’est terrible, et puis on pense à la théorie musicale, et puis on a une main gauche aussi, où on peut/doit jouer une basse, c’est différent. »

Dans quelle mesure t’es-tu inspiré de l’album “Goo” de Sonic Youth lorsque tu as écrit et produit Teifl ?

« Merci pour la question flatteuse ! “Goo” a été un album extrêmement importent pour moi en général, surtout en termes de sons de guitare, et je pense qu’on peut l’entendre si on veut. »

« Pour “Teifl”, j’ai utilisé une Hagström III, une guitare suédoise, semblable à une Strat, que j’ai trouvée plus appropriée que le son pétillant de la Jaguar. Sur la guitare rythmique électrique et acoustique, je joue une piste Hagström III aiguë, avec des sons sphériques longs et étirés, beaucoup de bendings et beaucoup de cordes à vide, c’est exactement ce que j’aime dans le son de Sonic Youth, je ne l’aurais pas fait si je ne m’étais pas habitué au son de Sonic Youth pendant des milliers d’heures. »

Qu’est-ce que tu aimes dans les groupes des années 90 Pavement, Nirvana et Sonic Youth des années 90 ?

« Ces groupes ont été mon accès à la musique et ont éveillé mon intérêt pour la guitare.J’avais déjà écouté de la musique avant, mais rien de tout cela ne m’avait touché.La première fois que j’ai écouté Sonic Youth,je n’ai rien compris,c’était de la musique terrible,je ne l’aurais même pas qualifiée de musique,c’était juste dérangeant. »

« Mais on en parlait beaucoup dans mon cercle de connaissances, et j’ai écouté de temps en temps, et à un moment donné, j’ai trouvé la chanson “Tunic” excitante et intéressante, et je l’ai écoutée de plus en plus souvent, jusqu’au point où j’ai écouté tout l’album en boucle. »

« Je pense que c’est partout dans la vie, il faut apprendre à connaître les schémas et les structures et s’y habituer avant de pouvoir les comprendre et les apprécier. Tu trouverais le lait bizarre si tu n’en avais jamais bu, et la bière et les olives ne te plaisent qu’après en avoir goûté 100, n’est-ce pas ? »

« Avec Sonic youth, c’est le son de la guitare que je trouve incroyablement intéressant et que j’ai appris à aimer, je me perds dans les sons sphériques. Avec Nirvana, c’est l’énergie, la rudesse et les structures simples, j’aime quand c’est brut et simple. Avec Pavement, c’est juste la voix de Stephen Malkmus, j’adore sa voix, elle me touche, je la trouve juste sympathique, je ne peux pas l’expliquer mieux que ça. En fait, j’aime encore plus les chansons solo de Malkmus que Pavement. »

Es-tu fan de Franz Ferdinand ? Schuasta va très dans cette direction avec la basse au métronome strict et le clavier, etc., ou les similitudes sont-elles une coïncidence ?

« Coïncidence.J’aime franz Ferdinand, mais j’ai fait la chanson “Schuasta” avec “Beastbeat” de “Die Sterne” en tête, ce que personne d’autre que moi ne peut certainement pas comprendre. »

Comment la chanson Hamster est-elle née ?

« “Hamster” a été la première chanson que j’ai faite avec mes doigts sur la guitare. Avant, je ne jouais qu’avec un plectre, et je n’ai appris à pincer que très tard, ce qui a donné lieu à de toutes nouvelles possibilités et de nouveaux schémas de frappe. Avec Hamster, c’est le contre-coup rapide entre le pouce et l’index, je l’ai découvert et pratiqué jusqu’à ce que je puisse bien le jouer, et pendant ce temps, les paroles ont été écrites. »

« Textuellement, Hamster n’a rien de spécial, c’est juste mon attitude éternelle envers les gens résumée : je ne veux rien avoir à faire avec la plupart des gens, encore moins avec ceux qui crient fort et doivent souffler leur opinion dans le monde sans qu’on leur demande, et que je ne veux pas me salir les doigts en disant à quelqu’un en face que je n’aime pas quelqu’un. »

As-tu ou as-tu déjà eu un hamster comme animal de compagnie ?

« Non,seulement des chiens. La légende de youtube raiRau7 m’a prêté la cage à hamster pour la vidéo. »

Quelles chansons aimes-tu reprendre à la maison ?

« Je ne joue que très rarement des reprises,en fait j’ai fait plus de chansons originales que de reprises. Mais depuis quelques semaines, j’ai l’idée de me produire avec des reprises, j’appellerais le program “mon petit tour du monde”, je ne voyage pas vraiment, mais je connais la musique d’autres pays. Mais je ne sais pas encore si je vais le faire ou si ça va apporter quelque chose. Jusqu’à présent, j’ai ces chansons dans mon “petit dossier de tour du monde” : »

Neil Young – Vampire Blues (Mercury Rev Version)
Sonic youth – Sunday
Dinosaur Jr – Take a run at the sun
4 Non Blondes – Whatsup
Smashing Pumpkins – We only come out at night
Ben Harper – Another lonely day
Kurt Vile – Pretty Pimpin’
Jen Cloher – Fear is like a forest
Led Zeppelin – Whole Lotta Love
Prince – Nothing Compares
Abba – Dancing Queen
Tocotronic – Die idee ist gut

Comment sonnent tes dernières chansons inédites sur lesquelles tu écris en ce moment ?

« Il n’y a que quelques nouvelles chansons de Karli Braun, et les quelques-unes sont plutôt lentes et tristes, je devrais commencer à me bouger et faire un deuxième album. Je travaille souvent sur des histoires que je raconte et que j’accompagne à la guitare ou au piano, parce que j’aimerais jouer en solo sur la scène du cabaret. mais malheureusement, ces dernières années, je reste beaucoup trop souvent bloqué sur des thèmes négatifs et tristes, il me semble souvent impie de faire quelque chose de drôle, parce que quelque part le monde est à l’envers, et on sent que beaucoup de gens n’ont pas envie de plaisanter. »

« Pour mon projet en anglais “My Little Tale”, j’ai quelques nouvelles chansons, plus ou moins un album est enregistré, les chansons sont axées sur la guitare et parfois un peu plus dures. »

Comment as-tu vécu le voyage à Graz et le concert au Café Wolf ?

« Graz était très fantastique.Le Café Wolf est un endroit très spécial, on remarque la passion des exploitants Mitsch et Thomas, leur joie se répand sur tout le monde, sur les musiciens et aussi sur les invités. Ils y font des concerts par pur idéalisme, parce qu’ils y prennent plaisir, je crois qu’ils ne gagnent même pas d’argent avec ça. J’ai beaucoup de respect pour ça, c’est très rare. »

Quelle est la plus belle chose dans la création musicale ?

« Les moments où je remarque que j’ai touché quelqu’un avec une chanson, ou que quelqu’un comprend ce que je voulais dire avec une chanson. Il peut s’agir de choses amusantes, comme dans “Streiten”, où l’on peut se sentir pris sur le fait que l’on ne se dispute pas à cause d’une chose particulière, mais parce qu’on est juste de mauvaise humeur ou parce qu’on a besoin d’un exutoire pour évacuer la colère refoulée. »

« On m’aborde parfois à propos de “Radl”,qui parle du fait que je ne me sens nulle part chez moi dans ce monde,cela touche plus de gens que je ne le pensais en l’écrivant,et c’est aussi touchant pour moi de voir que je ne suis pas seul avec ce sentiment. »

« Le plus souvent, on m’a parlé de la vidéo Youtube “genauso wie du”, qui parle du fait que je pleure une femme que je ne connaissais pas bien. Et même les choses que je connaissais d’elle indiquent qu’elle n’aurait pas convenu de toute façon. »

« Parfois, on idéalise quelqu’un, sans aucune raison, c’est complètement idiot, et on peut y réfléchir rationnellement autant qu’on veut, le désir reste. Je pense que beaucoup de gens connaissent ça d’eux-mêmes, et ça fait parfois du bien d’entendre qu’on n’est pas le seul idiot sur cette terre. On n’entend de toute façon que du bien et du génial et du malin et du parfait de tout le monde. »la musique de guitare et les esquisses de concerts.

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Karli Braun : Interview, Influences et Processus Créatif

FAQ : Questions Fréquentes sur Karli Braun

Qu’est-ce qui caractérise la musique de Karli Braun ?

Un mélange de guitares des années 90, de ska, d’ukulélé, d’influences blues légères et de textes originaux.

Quelles sont les principales influences musicales de Karli Braun ?

Pavement, Nirvana et Sonic Youth.

Comment Karli Braun écrit-il ses chansons ?

Elles naissent souvent d’improvisations et de riffs de guitare.

Quel rôle joue la technologie dans la musique de Karli Braun ?

Elle permet d’expérimenter et d’explorer de nouvelles sonorités avec peu de moyens.

Pourquoi le ska est-il présent dans sa musique ?

Probablement en raison de sa façon de jouer du piano simple et rythmique.

Qui sont les musiciens qui ont collaboré à l’album “Dreckig” ?

Des batteurs comme sir Körndl, Maximilian Schachner et Lukas Hasitschka, Martina Poel pour les duos et Hannes Wirth.

Comment la chanson “Hamster” est-elle née ?

De nouvelles techniques de jeu à la guitare et des paroles sur son rapport aux autres.

D’où vient la cage à hamster utilisée dans le clip de “Hamster” ?

Elle a été prêtée par le Youtubeur raiRau7.

Quelles reprises Karli Braun aimerait-il faire ?

Neil Young, Sonic Youth, Dinosaur Jr, 4 Non Blondes, smashing Pumpkins, Ben Harper, Kurt Vile, Jen Cloher, Led Zeppelin, Prince, ABBA, Tocotronic.

Où peut-on écouter la musique de Karli braun ?

Son album “Dreckig” a été présenté sur scène.

Les Influences Musicales de Karli Braun en Bref

| Groupe/Artiste | Raison de l’Influence |

| —————– | ——————————————————- |

| Sonic Youth | Sons de guitare uniques, inspiration pour “Teifl” |

| Nirvana | Énergie brute, structures simples |

| Pavement | La voix de Stephen Malkmus |

| Franz Ferdinand | coïncidence musicale; pas une influence directe |

| sublime | Écouté en Styrie, mais pas une influence directe |