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La course à la bioimpression : Perspectives et avancées en Europe

by Nouvelles
La course à la bioimpression : Perspectives et avancées en Europe

Vidmantas Šakalys était à Bruxelles, mercredi, non pas pour le tourisme, mais quelque part entre les affaires et la science : il assistait à l’événement Research & Innovation Transforming European Healthcare. Vidmantas est le PDG de la société lituanienne Vital 3D, qui, comme son nom l’indique, se spécialise dans la bio-impression. L’objectif de la société est d’imprimer un rein en 24 heures, mais ils en sont encore loin.

Pourquoi le rein ? Vidmantas Šakalys est ingénieur informaticien. “Il y a dix ans, j’ai eu l’opportunité d’entrer dans le domaine de la biotechnologie, dans le domaine du laser.” Il dirige une start-up de 8 personnes, composée d’ingénieurs, de biologistes, de chimistes, etc. Dans leur laboratoire, ils disposent de trois imprimantes.

“J’ai pensé au rein parce qu’une de mes connaissances est décédée d’une maladie rénale. Il y a une forte demande de greffes de rein”, a déclaré l’ingénieur. Cependant, en se penchant sur le sujet, il réalise que l’organe comporte de nombreuses difficultés. “Le rein est très vascularisé, et à cause de cela, l’impression prend actuellement deux semaines, ce qui est trop long pour les cellules, qui ne survivent pas assez longtemps et finissent par pourrir.”

Son objectif en venant à Bruxelles est de trouver des partenariats et des financements. “C’est nécessaire, même si l’État lituanien soutient fortement les start-ups dans le domaine technologique. Nous sommes un pays qui ne possède pas beaucoup d’industries, la technologie est fortement encouragée chez nous.”

La bio-imprimante à Vilnius mesure 60 sur 70 cm. Elle fonctionne à l’aide d’un laser. “Le laser ne sert pas à enlever la matière, mais à ajouter. Ce n’est pas non plus une méthode où des gouttes de biomatériau tombent, couche par couche, grâce au laser. Ici, la lumière verte sert à durcir un gel polymère photosensible”, explique M. Šakalys. Le laser est utilisé pour “dessiner” l’organe, et lorsqu’il a fini de dessiner, les parties non durcies sont éliminées. Selon lui, l’avantage du laser est sa grande précision – jusqu’à un micron – et le fait qu’il ne nécessite pas de chaleur, qui endommagerait les biomatériaux.

Vidmantas Šakalys espère réussir à aboutir sur la vascularisation de l’organe l’année prochaine. En attendant, d’autres recherches avancent en Belgique, notamment sur la bio-impression en 3D du cartilage et des os, ainsi que sur la régénération osseuse et le cartilage. De plus, un cancer du sein est imprimé pour tester des traitements, et un ersatz de pancréas est également en cours de développement pour réguler le taux de glucose dans le sang.
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