Le président Rumen Radev a commis une erreur en initiant le référendum sur l’euro.
Selon un ancien ministre de la justice, ce référendum n’aura pas lieu car il est constitutionnellement inacceptable. Il existe une large majorité à l’Assemblée nationale.Désormais, toutes les actions auront des conséquences politiques.
Il a souligné que le débat stratégique évoqué par le président Radev n’aura pas lieu.« En Bulgarie, il n’y a absolument aucun débat », ce qui constitue un problème majeur pour la démocratie. « Un débat en bulgarie ne peut avoir lieu sur aucune question car nous avons habitué les forces politiques à délégitimer chaque adversaire ».L’ancien secrétaire aux affaires juridiques du président Radev estime que ceux qui voient l’intervention de la Russie partout ne diffèrent pas de ceux qui voient l’intervention de « l’ambassade » partout. « Remplacez “l’ambassade” par Bruxelles, par d’autres êtres mythiques, par les communistes, par les fascistes. La démocratie en souffre. Les partis politiques remplacent le débat par le “pour” et le “contre” le grand conspirateur maléfique, qui a l’intention de nous faire venir de quelque part. »
Selon lui, certains font tout leur possible pour que l’agenda principal soit toujours est-ouest, « pour remplacer la question clé de la corruption par celle de notre positionnement géopolitique ».
Il a également commenté la décision de la présidente de l’Assemblée nationale de renvoyer la demande de référendum sur l’euro au président radev, affirmant qu’elle n’avait pas le droit de faire ce qu’elle a fait, mais qu’il faut être conscient « qu’elle est une présidente élue par la cinquième force politique ». Sa décision est sans aucun doute influencée par les partis impliquant la majorité actuelle.
Ces partis « ont essayé de se cacher derrière le suret », mais ce n’était pas nécessaire, car de toute façon, cela serait arrivé à la Cour constitutionnelle.
Il ne doute pas de la « sincérité de la Cour constitutionnelle » et estime que la saisine de la Cour constitutionnelle par le président « ne mènera pas à grand-chose », car « même si la Cour constitutionnelle renvoie la question à l’Assemblée nationale, 171 personnes attendent qu’elle la rejette ». Il estime que « des effets politiques seront créés, dont je ne suis pas sûr qu’ils soient voulus par le président. Il y aura une tentative d’imposer une tension, cette tension devant se manifester dans la rue, pour déclarer une révolution. »
Il a expliqué que l’acteur politique qui bénéficierait d’une telle tension « est celui qui peut acquérir une légitimité qu’il ne peut généralement pas acquérir ».
Il est d’avis que le gouvernement actuel ressemble de plus en plus à l’assemblée et a expliqué que nous avons un Premier ministre « qui donne en lui-même les caractéristiques d’une personne modérée et équilibrée, mais pressé par de véritables chefs politiques qui ne sont pas au gouvernement mais devant l’ascenseur du Parlement et qui recherchent une démarche légitime pour prendre une place qu’ils pensent leur être donnée. Et c’est une place “avec un insigne”, ce n’est pas un leader informel. C’est une place pour dire “Premier ministre”, “Vice-Premier ministre” ou autre chose. »
Il prédit que « le gouvernement se poignardera dans le dos lorsqu’il parlera de l’Europe et des crises lorsqu’il parlera de la justice ».
Mettre la question de la corruption sur la table est un gage pour notre avenir. Il a souligné qu’il semble que nous entrerions dans la zone euro avec tous nos problèmes. « La zone euro peut avoir des aspects positifs et négatifs sur le plan économique et financier,mais nos problèmes politiques,nos problèmes sociaux,notre sens de la communauté,notre capacité à poser des problèmes nationaux nécessiteront des efforts supplémentaires pour construire un État de droit moderne,malheureusement. »
« Tous nos grands problèmes qui font que nous sommes dans l’UE mais que nous ne nous sentons pas européens restent sur la table non seulement non résolus mais aussi inintéressants ». Il a ajouté « qu’ils auront tous des problèmes, mais pas Boyko Borissov et Delyan Peevski » car ils restent « les gardiens de l’euro-atlantisme – ils restent des positions qui n’ont pas bougé et auxquelles ils se sentent confiants. Avec la formation de ce gouvernement,les partis extérieurs au GERB ont été condamnés à la marginalisation par leur participation. »
Il a soulevé la question de savoir comment une alternative pourra être construite à partir de maintenant, dans la mesure où ce gouvernement est limité par ses propres contradictions et considère que le président Rumen Radev est un politicien qui a un grand potentiel. Il a précisé qu’il quittait son poste de secrétaire juridique du chef de l’État « en respectant le président Radev et l’institution » et avec gratitude pour ce qu’ils ont pu faire ensemble, mais restera politiquement actif.
bien qu’il soit toujours membre du BSP, il a déclaré que le parti avait pris le chemin de la marginalisation et, en participant au cabinet zhelyazkov, ne pense pas qu’il puisse sortir de la crise du parti.
Rumen Radev et le Référendum sur l’Euro : Une Analyse Politique
Table of Contents
L’ancien conseiller juridique du président Rumen Radev a exprimé des critiques concernant l’initiative du référendum sur l’euro.
L’Initiative du Référendum : Une Erreur Politique ?
Plusieurs points sont soulevés par l’ancien conseiller juridique, suggérant que l’initiative du référendum sur l’euro pourrait être une erreur pour le président Radev :
Inconstitutionnalité et Manque de Soutien: L’ancien ministre de la justice estime que le référendum est constitutionnellement inacceptable et ne se tiendra pas, car il y aurait une large majorité contre à l’Assemblée nationale.
Absence de Débat et Polarisation: Il déplore l’absence de débat politique véritable en Bulgarie, où les forces politiques délégitiment systématiquement leurs adversaires. Il craint que le référendum ne serve à polariser davantage le débat, en remplaçant la question de la corruption par celle de la géopolitique.
Conséquences Politiques et Tensions: Il craint que l’initiative crée des tensions politiques, potentiellement en encourageant des manifestations de rue, ce qui pourrait avantager certains acteurs politiques en quête de légitimité.
Le Rôle de l’Assemblée Nationale et du Gouvernement
L’ancien conseiller juridique critique également les actions de l’Assemblée nationale dans ce contexte :
Décision de la Présidente de l’Assemblée: Il estime que la présidente de l’Assemblée n’avait pas le droit de renvoyer la demande de référendum, mais il est conscient de son positionnement politique et de son affiliation à la majorité actuelle.
* Risque de Marginalisation: Il observe que les partis extérieurs au GERB ont été marginalisés par leur participation au gouvernement actuel.
FAQ : Questions Fréquentes sur le Référendum et la Politique Bulgare
Ce référendum aura-t-il lieu?
Non, d’après l’ancien conseiller juridique, le référendum n’aura pas lieu car il est considéré comme inconstitutionnel et ne bénéficie pas d’un soutien suffisant à l’Assemblée nationale.
Quelles sont les conséquences possibles de l’initiative de ce référendum ?
Des tensions politiques pourraient être exacerbées, potentiellement menant à des manifestations de rue et une polarisation accrue du débat public. Cela pourrait à la longue servir les acteurs politiques recherchant une nouvelle légitimité.
Pourquoi le débat sur l’euro pose-t-il problème ?
Selon l’ancien conseiller, cela risque de détourner l’attention des problèmes majeurs comme la corruption en Bulgarie, en favorisant à la place les clivages géopolitiques.
Quel est le rôle du gouvernement actuel dans cette situation ?
Le gouvernement actuel est perçu comme étant limité par ses propres contradictions et pourrait faire face à des divisions internes.
Tableau Récapitulatif : Analyse des Points Clés
| Aspect | Points Clés | Conséquences Potentielles |
| ————————————- | ————————————————————————————————————————————————————————————————————– | ———————————————————————————————————————————- |
| Référendum sur l’Euro | Inconstitutionnel, manque de soutien, initiative politique controversée. | Tensions politiques, polarisation du débat, possible manipulation politique. |
| Débat politique | Absence de débat véritable, délégitimation des adversaires, remplacement de la corruption par la géopolitique. | Fragilisation de la démocratie, difficulté à aborder les problèmes de fond, et manipulation des sujets de fond. |
| Assemblée Nationale/Gouvernement | Décisions contestées, influence de la majorité, risque de marginalisation des partis extérieurs au GERB, poignard dans le dos sur les sujets européens et de la justice. | Instabilité politique, difficultés à mettre en œuvre des réformes, difficultés à construire une choice politique et une solution aux problèmes fondamentaux.|
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