Les Chambres Stériles de la NASA : Un Rempart Illusoire ?

Les chambres stériles, y compris les salles blanches, sont des espaces où des véhicules comme la sonde Phoenix sont mis en quarantaine avant les lancements et à leur retour sur Terre. Ces environnements sont méticuleusement stérilisés, pressurisés et équipés de systèmes d’aspiration d’air qui filtrent 99,97 % des particules. Le personnel doit porter des combinaisons intégrales et passer sous des douches d’air à haute pression avant d’entrer.

Malgré ces mesures rigoureuses,la nature persiste. L’analyse d’échantillons prélevés dans la chambre de Phoenix avant, pendant et après sa quarantaine a révélé l’ADN de ces 26 nouvelles espèces bactériennes. La plupart de ces microbes sont capables de survivre à des températures extrêmes, à une forte pression et à des niveaux élevés de radiation. Certains possèdent même des gènes associés à la réparation de l’ADN, à la détoxification de molécules nocives et à un métabolisme amélioré.

Des Extrêmophiles Inattendus : Clés de la Survie Spatiale ?

Ces bactéries “extrêmophiles”, comme on les appelle, suscitent un intérêt particulier en raison de leur capacité à prospérer dans des conditions qui seraient mortelles pour la plupart des organismes. Leur présence dans les chambres stériles de la NASA suggère qu’elles pourraient potentiellement survivre aux rigueurs du voyage spatial et même coloniser d’autres planètes.

Une étude publiée dans la revue Microbiome, menée par le NASA Jet Propulsion laboratory et l’Université des Sciences et Technologies king Abdullah en Arabie Saoudite, a mis en lumière ces découvertes. Notre étude visait à comprendre le risque de transfert de bactéries durant les missions spatiales et à identifier quels microorganismes pourraient survivre aux conditions hostiles de l’espace, explique Alexandre Rosado de king Abdullah, qui a coordonné la recherche avec Kasthuri Venkateswaran du JPL. Rosado ajoute : Il est essentiel de surveiller le risque de contamination microbienne et d’empêcher la colonisation involontaire des planètes que nous explorons.

Implications et Perspectives d’Avenir

La découverte de ces nouvelles espèces bactériennes soulève des questions cruciales sur la protection planétaire et la recherche de vie extraterrestre. Bien qu’il n’y ait aucun test indiquant que la sonde Phoenix ou Mars aient été contaminées, cette étude souligne la nécessité de mieux comprendre et de contrôler la contamination microbienne lors des missions spatiales. Ces microbes pourraient détenir des clés importantes sur la survie dans l’espace [[1]].

La NASA doit anticiper le type de bactéries que les astronautes rencontreront lors de leurs missions spatiales et élaborer des stratégies pour atténuer la contamination microbienne [[1]].

FAQ : Questions Fréquemment Posées

• Ces bactéries sont-elles dangereuses pour les humains ? Il n’y a aucune indication que ces bactéries soient dangereuses pour les humains. Cependant, leur capacité à survivre dans des environnements extrêmes soulève des questions sur leur potentiel d’adaptation et d’évolution.
• Comment ces bactéries ont-elles pu survivre dans les chambres stériles ? Ces bactéries possèdent des mécanismes de survie uniques, tels que la réparation de l’ADN et la détoxification, qui leur permettent de résister aux conditions difficiles des chambres stériles.
• Cette découverte remet-elle en question la recherche de vie sur mars ? Non, mais elle souligne l’importance de la stérilisation des engins spatiaux pour éviter la contamination de Mars avec des organismes terrestres.